Acide Sulfurique d'Amélie Nothomb
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
-
- Messages : 7723
- Inscription : ven. avr. 30, 2004 10:19 am
Acide Sulfurique d'Amélie Nothomb
Un jeu télévisé, subtilement intitulé "Concentration", est organisé dans un camp de concentration.
Voila. Le nouveau livre d'Amélie Nothomb est entièrement résumé dans cette phrase. J'ai commencé à lire le bouquin, et le moins qu'on puisse dire c'est que je suis déçu. Le livre commence sur une rafle, on apprend que les candidats sont dans le camp, et ça continue comme ça, avec une approche extrêment simpliste sans le moindre développement et approfondissement du thème.
Les animateurs sont des kapos, les candidats souffrent, et Amélie Nothomb n'a pas l'air de trop vouloir se casser le cul à créer autour de ça une vraie histoire, comme s'il suffisait d'aligner les 2 termes "télé réalité" et "camp de concentration" pour provoquer une réflexion.
Et pour parfaire le tout, c'est le premier livre de Nothomb que j'ai l'occasion de lire, mais on ne peut pas dire que son style soit formidable. Exemple :
"Pannonique vit qu'on les filmait : plusieurs caméras les escortaient qui ne perdaient pas une miette de leur angoisse" (et ça n'est pas une coquille, on retrouve la même expression plus loin).
Alors voila, elle reprend la plupart des horreurs propres aux camps pour les mettre en parallèle avec la téléréalité, sans qu'on ne comprenne bien le rapport, mis à part l'enfermement en milieu clos... Cela dit je ne suis qu'au début, peut-être que ça devient un peu plus profond par la suite.
Sinon il existe aussi MARCHE OU CREVE et RUNNING MAN de Stephen King, et LE PRIX DU DANGER de je ne sais plus qui, qui ont le mérite de poser des réflexions bien plus subtiles sur la TV.
Voila. Le nouveau livre d'Amélie Nothomb est entièrement résumé dans cette phrase. J'ai commencé à lire le bouquin, et le moins qu'on puisse dire c'est que je suis déçu. Le livre commence sur une rafle, on apprend que les candidats sont dans le camp, et ça continue comme ça, avec une approche extrêment simpliste sans le moindre développement et approfondissement du thème.
Les animateurs sont des kapos, les candidats souffrent, et Amélie Nothomb n'a pas l'air de trop vouloir se casser le cul à créer autour de ça une vraie histoire, comme s'il suffisait d'aligner les 2 termes "télé réalité" et "camp de concentration" pour provoquer une réflexion.
Et pour parfaire le tout, c'est le premier livre de Nothomb que j'ai l'occasion de lire, mais on ne peut pas dire que son style soit formidable. Exemple :
"Pannonique vit qu'on les filmait : plusieurs caméras les escortaient qui ne perdaient pas une miette de leur angoisse" (et ça n'est pas une coquille, on retrouve la même expression plus loin).
Alors voila, elle reprend la plupart des horreurs propres aux camps pour les mettre en parallèle avec la téléréalité, sans qu'on ne comprenne bien le rapport, mis à part l'enfermement en milieu clos... Cela dit je ne suis qu'au début, peut-être que ça devient un peu plus profond par la suite.
Sinon il existe aussi MARCHE OU CREVE et RUNNING MAN de Stephen King, et LE PRIX DU DANGER de je ne sais plus qui, qui ont le mérite de poser des réflexions bien plus subtiles sur la TV.
- Dragonball
- Messages : 13065
- Inscription : ven. déc. 17, 2004 8:43 pm
- Localisation : Dans un Bunker avec Playboy, une Dreamcast et un M16
Re: Acide Sulfurique d'Amélie Nothomb
C'est quoi qui te choque ?Fatalis rex a écrit :"Pannonique vit qu'on les filmait : plusieurs caméras les escortaient qui ne perdaient pas une miette de leur angoisse" (et ça n'est pas une coquille, on retrouve la même expression plus loin).
-
- Messages : 7723
- Inscription : ven. avr. 30, 2004 10:19 am
Rien du tout, elle est parfaite cette phrase. Moi y en a continuer mon topic :
Donc ce livre, je ne l'ai même pas fini. C'est vraiment trop superficiel. Le sujet est choc, le traitement tiédasse. On dirait du sous sous sous 1984. Tout ça pour nous raconter l'histoire d'une fille qui reste digne malgré les tabassages des kapos, notamment d'une moche qui se venge sur elle.
En fait, ça manque terriblement de background. King, avec le même genre de sujets, il te raconte toute la vie des "candidats", leurs sentiments, il y a un réel travail d'écriture. Là, son livre est à l'image de la TV qu'elle dénonce : terriblement superficiel, y a rien derrière.
Donc ce livre, je ne l'ai même pas fini. C'est vraiment trop superficiel. Le sujet est choc, le traitement tiédasse. On dirait du sous sous sous 1984. Tout ça pour nous raconter l'histoire d'une fille qui reste digne malgré les tabassages des kapos, notamment d'une moche qui se venge sur elle.
En fait, ça manque terriblement de background. King, avec le même genre de sujets, il te raconte toute la vie des "candidats", leurs sentiments, il y a un réel travail d'écriture. Là, son livre est à l'image de la TV qu'elle dénonce : terriblement superficiel, y a rien derrière.
-
- Messages : 7723
- Inscription : ven. avr. 30, 2004 10:19 am
Bon. Reprenons cette phrase :
Pannonique vit qu'on les filmait : plusieurs caméras les escortaient QUI ne perdaient pas une miette de leur angoisse
A la rigueur, on pourrait écrire :
Pannonique vit qu'on les filmait : LES caméras QUI les escortaient ne perdaient pas une miette de leur angoisse
ou bien :
Pannonique vit qu'on les filmait : plusieurs caméras les escortaient, NE PERDANT pas une miette de leur angoisse
Mais certainement pas :
Pannonique vit qu'on les filmait : plusieurs caméras les escortaient qui ne perdaient pas une miette de leur angoisse
Ce "qui" n'a rien à foutre là. Ou alors il faut le déplacer. Je sais pas c'est comme si j'écrivais :
Prodigy lu le post de Fatalis rex qu'il se décida à y répondre. (copyright Fatalis rex). C'est pas français.
Pannonique vit qu'on les filmait : plusieurs caméras les escortaient QUI ne perdaient pas une miette de leur angoisse
A la rigueur, on pourrait écrire :
Pannonique vit qu'on les filmait : LES caméras QUI les escortaient ne perdaient pas une miette de leur angoisse
ou bien :
Pannonique vit qu'on les filmait : plusieurs caméras les escortaient, NE PERDANT pas une miette de leur angoisse
Mais certainement pas :
Pannonique vit qu'on les filmait : plusieurs caméras les escortaient qui ne perdaient pas une miette de leur angoisse
Ce "qui" n'a rien à foutre là. Ou alors il faut le déplacer. Je sais pas c'est comme si j'écrivais :
Prodigy lu le post de Fatalis rex qu'il se décida à y répondre. (copyright Fatalis rex). C'est pas français.
-
- Messages : 7723
- Inscription : ven. avr. 30, 2004 10:19 am
Cela s'écrit plus que ça ne se dit en fait.
Ca s'appelle une proposition relative attributive du sujet (je viens de regarder sur google, hein ! ).
Par exemple ici :
"Elle était là, qui attendait patiemment"
http://www.etudes-litteraires.com/propo ... nees.php#3
A la limite, on peut considérer qu'il manque une virgule, mais bon, je l'ai très souvent lu sans cette ponctuation.
Ca s'appelle une proposition relative attributive du sujet (je viens de regarder sur google, hein ! ).
Par exemple ici :
"Elle était là, qui attendait patiemment"
http://www.etudes-litteraires.com/propo ... nees.php#3
A la limite, on peut considérer qu'il manque une virgule, mais bon, je l'ai très souvent lu sans cette ponctuation.
-
- Messages : 7723
- Inscription : ven. avr. 30, 2004 10:19 am