Vu au cinéma à l'époque (dans la salle 8 du george V trèèèèèès clairsemée). revu en DVD puis en Blu ray... et nouvelle revisitation sur le Blu ray français.
Constat 1 : la piste son = spectaculaire

franchement, un mixage multicanal comme cela, j'en veux tous les jours.
Constat 2 : si le film est quelque peu bancal, j'ai du mal à comprendre les mauvais retours qu'il a pu avoir. Certes, la genèse a été très très compliquée. Le projet maudit depuis le début. Entre les différents titres (eye See You, The Oupost, Detox - D-Tox), la fin de tournage en 1999, le remontage, les nouvelles scènes tournées, la nouvelle fin tournée puis abandonnée pour un produit prêt en 2001. John Powell qui compose deux musiques pour voir la première rejetée, puis certains morceaux repris et incorporés, des morceaux d'autres compositeurs repris sous le manteau et disséminés dans le film et Universal qui , après de sneaks avant et après reshoot décide de finalement larguer le bidule au cinéma seulement en Europe... il y a de quoi ne plus comprendre pour un budget de 55 millions de $ (déclarés). Surtout qu(il semble y avoir pas mal de scènes coupées ici et là, vu les éléments et photos disponibles au moment de la sortie.
Stallone indiqua aussi que Ron Howard était supposé tourner le film, mais qu'il revint pour superviser la post-production. Bref.
J'aimerais beaucoup un édition spéciale avec les intervenants expliquant la déroute du film!
Le film garde une aura plutôt thriller horrifique : des animatroniques et effets spéciaux mécaniques quelque peu malfaisants (le corps suspendu torturé, le final, les coups de perceuse dans les yeux..) qui tende à comprendre que la cible était un public adulte et pas teenager. un traitement sérieux : hormis Charles S. Dutton, très peu d'humour.
Des seconds rôles bien dessinés : Robert Patrick est impérial, Tom Berenger change de registre habituel... c'est généralement bien vu. Et des choix de casting très curieux : Polly Walker (Avril Enchanté) et Christopher Fulford, dont le personnage de flic anglais dépressif
.
et des rôles coupés au montage comme Stephen Lang, toujours fascinant en salopard potentiel.
Ce huis-clos hivernal se laisse voir. Il y a quelque chose de bien filmé sur l'enfermement, les scènes d'action, la pression psychologique. Ca m'a fait penser à mINDHUNTERS par moments. mariné d'une ambiance à la The Thing. En même temps, j'ai tendance à être tolérant, car j'adore les whodunit dans la manière de construire le suspense. S'il faut quand même bien reconnaitre que celui-ci capote quelque peu, on sent que le montage tente de combler des trous pour maintenir le rythme d'un long métrage à la durée médiane.
Jolis décors, très belle photographie de Dean Semler. techniquement, c'est au dessus de la mêlée.
Dommage que ce soit au service d'un produit auquel son studio n'a pas cru et qu'il a déshérité, littéralement.
Mais comme thriller horrifique, ça reste malgré tout très honorable...
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?