La Victime désignée - 1971 - Maurizio Lucidi
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La Victime désignée - 1971 - Maurizio Lucidi
Stefano est déchiré entre une épouse qu'il n'aime plus et sa maitresse. Un étrange comte, Matteo Tiepolo, comme sorti du néant arrive alors ds la vie de Stefano. Une étrange relation véneneuse nait entre eux jusqu'au moment où au nom de cette relation le comte lui demande d'assassiner son frère, être brutal, en échange du meurtre de son épouse...
Deux adjectifs pour qualifier ce film, remake de l'oeuvre d'Hitchcock, L'inconnu de l'Orient Express, beauté et ambiguité.
Maurizio Lucidi n'en a que changé le décor et les lieux, transposant son histoire à Venise.
Tourné en 1971, ce curieux giallo repose sur les rapports ambigus qu'entretiennent les deux personnages principaux.
Lucidi enrobe son film d'une incroyable aura de mystère, une ombre quasi-fantastique tout au long du film qui lui donne toute sa force.
Victime Désignée, c'est un voyage entre le rêve et la réalité, dans un monde inquietant et onirique, atmosphère métaphysique renforcée par le coté mysterieux et envoutant de Venise qui se prête à merveille au film.
L'intrigue se noue autour de Stefano et Matteo, des rapports qu'ils entretiennent et l'étrange relation qui les lie depuis le jour de leur étrange rencontre.
Fortuite, peut etre, Matteo semblant sortir de nulle part aux bras de sa compagne muette. Lucidi enveloppe ce comte d'une aura irréelle comme lors de cette scène où il emerge du brouillard, le long d'un vieux canal, tel un fantôme venant à la rencontre de Stefano.
Aspect fantômatique, omniprésence, Matteo a également cette étrange pouvoir de fascination sur Stefano. Ange ou démon, le personnage vacille souvent d'un bord à l'autre. Il exerce sur Stefano un pouvoir d'attraction étonnant, lui offre sa loyauté et son total dévouement peut être pour mieux le soudoyer et l'affaiblir.
C'est un poison qui condamne Stefano à son insu, le prenant au dangereux piège des sentiments.
Le jeune homme en effet semble hypnotiser par Matteo.
On ne peut s'empêcher de voir autre chose de plus ténu, plus malsain entre les deux hommes: Soupçon d'amitié virile teintée d'homosexualité tant les rapports sont ambigüs. Un regard, un geste, une attitude mais jamais de preuve tangible, juste le doute oppressant.
C'est lorsque l'épouse de Stefano sera assassinée que tout va se retourner. C'est lors de leur face à face dans les caves du château que la haine va prendre le dessus. Démoniaque chantage, Stefano compend dans quel piège inextricable il est tombé, piège qui se retourne contre lui. C'est dans la haine que désormais ils vont s'affronter.
Cette deuxième partie s'oriente alors sur l'enquête et les efforts du jeune homme pour prouver son innocence alors que l'étau se referme sur lui. On se rend compte de tout le machiavélisme de Matteo et sa perversité au même titre que Stefano découvrant avec horreur la folie de Matteo et l'impasse ds laquelle il est désormais. Etouffant!!
Sur un rythme effréné, on assiste à la sublime séquence finale, Stefano préparant l'execution du frère de Matteo alors que sa maîtresse court à perdre haleine dans les rues de Venise pour éviter le drame.
Rythmé par les carillons que sonnent les anges du Palais, une nuée de pigeons prenant leur envol, le coup fatal résonne. Magnificience des images, ces derniers plans d'une magistrale beauté viennent clotûrer ce final haletant.
L'ultime image révelera le triomphe du comte dans sa quête de la mort, bouclant ainsi la boucle d'un plan diabolique.
Hormis Venise, magnifique et magique, Maurizio Lucidi a apporté un soin tout particulier aux décors de son film ainsi qu'aux luxueux costumes, véritable défilé de mode, représentation de ce que les 70s connurent de plus beau en la matière.
Coté casting, Tomas Milian, excellent comme d'accoutumée, surprend dans ce rôle de victime troublée et totalement desepérée et un grd bravo surtout à Pierre Clementi, le jeune acteur Pasolinien de Porcherie et futur amant pédophile de Histoire d'Eva-, élégantissime, proprement altier, terriblement ambigü et pervers qui incarne un Matteo fascinant et tragiquement théatral.
La BO, splendide, desespérée et mélancolique appuie l'aspect dramatique du film appuyée par la chanson de Milian en fin de génerique To sleep to die.
Victime Désignée, giallo envoutant, fait partie de ces chef d'oeuvres qui font aimer le cinéma et qu'on revoit sans jamais se lasser, chaque vision ravivant le plaisir intense de la précédente fois.
BEAU tt simplement!
Grandeur et beauté du cinéma italien! BEAU et MAGIQUE!
Deux adjectifs pour qualifier ce film, remake de l'oeuvre d'Hitchcock, L'inconnu de l'Orient Express, beauté et ambiguité.
Maurizio Lucidi n'en a que changé le décor et les lieux, transposant son histoire à Venise.
Tourné en 1971, ce curieux giallo repose sur les rapports ambigus qu'entretiennent les deux personnages principaux.
Lucidi enrobe son film d'une incroyable aura de mystère, une ombre quasi-fantastique tout au long du film qui lui donne toute sa force.
Victime Désignée, c'est un voyage entre le rêve et la réalité, dans un monde inquietant et onirique, atmosphère métaphysique renforcée par le coté mysterieux et envoutant de Venise qui se prête à merveille au film.
L'intrigue se noue autour de Stefano et Matteo, des rapports qu'ils entretiennent et l'étrange relation qui les lie depuis le jour de leur étrange rencontre.
Fortuite, peut etre, Matteo semblant sortir de nulle part aux bras de sa compagne muette. Lucidi enveloppe ce comte d'une aura irréelle comme lors de cette scène où il emerge du brouillard, le long d'un vieux canal, tel un fantôme venant à la rencontre de Stefano.
Aspect fantômatique, omniprésence, Matteo a également cette étrange pouvoir de fascination sur Stefano. Ange ou démon, le personnage vacille souvent d'un bord à l'autre. Il exerce sur Stefano un pouvoir d'attraction étonnant, lui offre sa loyauté et son total dévouement peut être pour mieux le soudoyer et l'affaiblir.
C'est un poison qui condamne Stefano à son insu, le prenant au dangereux piège des sentiments.
Le jeune homme en effet semble hypnotiser par Matteo.
On ne peut s'empêcher de voir autre chose de plus ténu, plus malsain entre les deux hommes: Soupçon d'amitié virile teintée d'homosexualité tant les rapports sont ambigüs. Un regard, un geste, une attitude mais jamais de preuve tangible, juste le doute oppressant.
C'est lorsque l'épouse de Stefano sera assassinée que tout va se retourner. C'est lors de leur face à face dans les caves du château que la haine va prendre le dessus. Démoniaque chantage, Stefano compend dans quel piège inextricable il est tombé, piège qui se retourne contre lui. C'est dans la haine que désormais ils vont s'affronter.
Cette deuxième partie s'oriente alors sur l'enquête et les efforts du jeune homme pour prouver son innocence alors que l'étau se referme sur lui. On se rend compte de tout le machiavélisme de Matteo et sa perversité au même titre que Stefano découvrant avec horreur la folie de Matteo et l'impasse ds laquelle il est désormais. Etouffant!!
Sur un rythme effréné, on assiste à la sublime séquence finale, Stefano préparant l'execution du frère de Matteo alors que sa maîtresse court à perdre haleine dans les rues de Venise pour éviter le drame.
Rythmé par les carillons que sonnent les anges du Palais, une nuée de pigeons prenant leur envol, le coup fatal résonne. Magnificience des images, ces derniers plans d'une magistrale beauté viennent clotûrer ce final haletant.
L'ultime image révelera le triomphe du comte dans sa quête de la mort, bouclant ainsi la boucle d'un plan diabolique.
Hormis Venise, magnifique et magique, Maurizio Lucidi a apporté un soin tout particulier aux décors de son film ainsi qu'aux luxueux costumes, véritable défilé de mode, représentation de ce que les 70s connurent de plus beau en la matière.
Coté casting, Tomas Milian, excellent comme d'accoutumée, surprend dans ce rôle de victime troublée et totalement desepérée et un grd bravo surtout à Pierre Clementi, le jeune acteur Pasolinien de Porcherie et futur amant pédophile de Histoire d'Eva-, élégantissime, proprement altier, terriblement ambigü et pervers qui incarne un Matteo fascinant et tragiquement théatral.
La BO, splendide, desespérée et mélancolique appuie l'aspect dramatique du film appuyée par la chanson de Milian en fin de génerique To sleep to die.
Victime Désignée, giallo envoutant, fait partie de ces chef d'oeuvres qui font aimer le cinéma et qu'on revoit sans jamais se lasser, chaque vision ravivant le plaisir intense de la précédente fois.
BEAU tt simplement!
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Modifié en dernier par eric draven le mar. oct. 02, 2007 10:57 pm, modifié 2 fois.
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.
MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
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Re: Victime désignée: Grandeur, magie et beauté du ciné ital
Vraiment ? Je ne connais pas ce film. La suite de "L'Inconnu du Nord Express" sans douteeric draven a écrit :
Deux adjectifs pour qualifier ce film, remake de l'oeuvre d'Hitchcock, L'inconnu de l'Orient Express

A noter qu'Andrew Davis préparerait son propre remake, ajoutant encore à la confusion : "L'Inconnu de l'UGC Forum Orient Express". L'histoire ? Au forum des Halles, au mois de juillet, deux inconnus se rencontrent alors qu'ils sont en train de regarder une purge estivale. Le métro passe sous leurs pieds et fait vibrer la salle : ils décident alors d'assassiner le gérant...
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En effet, sublime chanson finale chantée par Milian lui même, To sleep, to die. Elle est vraiment superbe, belle à pleurer!!MrKlaus a écrit :Excellent film en effet tiens je vais me le revoir...
PS: Sinon quelqu'un sait où je peut pecho la BO (chantée par Milian Himself)?
Je me suis renseigné de suite en Italie qd j'ai vu le film et voici la réponse

"Non credo esistano cd di Tomas Milian, molto probabilmente si possono trovare 45 giri. La canzone "to die to sleep" cantata dai New Troll la puoi trovare nella colonna sonora del suddetto film facilmente reperibile e maggiormente conosciuta come "Concerto Grosso per i New Trolls".
Les chansons de Milian n'ont jamais été édité en CD, on les trouve en vynil ecore.
Pour la chanson de Victime désignée.. c au départ une chanson du groupe New troll trouvable sur leur album..
Je la veux!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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C'est en effet le remake du film d'Hitchcock, L'inconnu de l'orient express.
Un remake qui surpasse et de loin l'original.
Lucidi a transposé le film à Venise, l'enveloppant d'une atmosphère envoûtante et onirique.. un climat maudit et inquietant.. où chaque image, chaque dialogue est d'une précision étonnante, aidant à comprendre le caractère psychologique des personnages jusqu'au final glacial et trépidant.
Et Milian trouve ici un de ses plus beaux rôles, désespéré et vulnérable face au remarquable Pierre Clementi qui lui ne semble pas jouer ce comte pervers et tragique mais tt simplement l'être. Sublimation du cinéma!!
Magique, voir ce film c comme vivre un rêve.. pour moi.. Ensorcelant..
Je sais j'adore et ca se voit!! Dc, j'arrête!!
Un remake qui surpasse et de loin l'original.
Lucidi a transposé le film à Venise, l'enveloppant d'une atmosphère envoûtante et onirique.. un climat maudit et inquietant.. où chaque image, chaque dialogue est d'une précision étonnante, aidant à comprendre le caractère psychologique des personnages jusqu'au final glacial et trépidant.
Et Milian trouve ici un de ses plus beaux rôles, désespéré et vulnérable face au remarquable Pierre Clementi qui lui ne semble pas jouer ce comte pervers et tragique mais tt simplement l'être. Sublimation du cinéma!!

Magique, voir ce film c comme vivre un rêve.. pour moi.. Ensorcelant..
Je sais j'adore et ca se voit!! Dc, j'arrête!!

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Mazette!!! Confusion entre Le crime et l'inconnu...
mais bon on reste ds l'express!!!
Sinon, oui..Les deux films ont leur style mais à choisir, je n'hésite pas une seconde.. Y a pas photo.
T'es pas le seul à avoir cherché sur la mule.. J'ai du tout faire à l'époque pour la trouver.. en vain...!



Sinon, oui..Les deux films ont leur style mais à choisir, je n'hésite pas une seconde.. Y a pas photo.
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eric draven a écrit :Mazette!!! Confusion entre Le crime et l'inconnu...mais bon on reste ds l'express!!!
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Sinon, oui..Les deux films ont leur style mais à choisir, je n'hésite pas une seconde.. Y a pas photo.
T'es pas le seul à avoir cherché sur la mule.. J'ai du tout faire à l'époque pour la trouver.. en vain...!![]()
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Mais c'est dingue une fois j'avais vu un pote qui avait cette chanson sur cd mais à l'epoque je connaissais pas le film. Maintenant si je le retrouve faut à tout prix que je lui demande comment il se l'est procurer...
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MrKlaus a écrit : Mais c'est dingue une fois j'avais vu un pote qui avait cette chanson sur cd mais à l'epoque je connaissais pas le film. Maintenant si je le retrouve faut à tout prix que je lui demande comment il se l'est procurer...


Version Milian ou version New Troll??????????????????
Tu détiens le sacré graal là alors!!!!!!!!!
Si le miracle s'accomplissait.. tu viens me viens me chuchoter ca à l'oreille..

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Merci Infernalia!
Film a ne manquer sous aucun pretexte à son passage rapellons le ds le Cinema de quartier de Dionnet ce samedi!!

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Alala.. le cinéma italien...! alala les années 70 !
Je pourrais réécrire mot pour mot la critique d'Eric. C'est une oeuvre magnifique, crépusculaire, ténébreuse.
Quel étonnant et impitoyable traitement du cinéma de genre dans lequel chaque archétype policier (femme génante à éliminer, mystère autour de la machination, enquête policière, piège qui se referme) est détourné vers une dimension tragique, nihiliste.
Les rapports fascination/répulsion qu'entretiennent les deux hommes sont d'une complexité incroyable, presque shakespeariens, la musique au clavecin venant souligner cet aspect fantasmatique et baroque. Ce qui ne pourrait être qu'une simple variation sur "L'inconnu du nord express" devient un film sur le choix individuel et le reniement, presque proche de Camus.
La victime désignée, est un film morbide, parce que sur l'apprentissage même de la mort (Le comte n'en est-il pas l'allégorie ?) : mort de l'autre, mort de soi (mort de son moi profond) mort de sa morale, et accélération de la vie.. ... Effectivement Venise en ajoute à cette sensation de descente vers l'au-delà. Tomas Milian et Pierre Clémenti sont extraordinaires, ils sont comme vie et mort, la mort venant finalement annihiler toute chance de respiration.
Le schéma policier se transforme en quête existentielle dont le moindre faux pas mène à l'abime.
Je pourrais réécrire mot pour mot la critique d'Eric. C'est une oeuvre magnifique, crépusculaire, ténébreuse.
Quel étonnant et impitoyable traitement du cinéma de genre dans lequel chaque archétype policier (femme génante à éliminer, mystère autour de la machination, enquête policière, piège qui se referme) est détourné vers une dimension tragique, nihiliste.
Les rapports fascination/répulsion qu'entretiennent les deux hommes sont d'une complexité incroyable, presque shakespeariens, la musique au clavecin venant souligner cet aspect fantasmatique et baroque. Ce qui ne pourrait être qu'une simple variation sur "L'inconnu du nord express" devient un film sur le choix individuel et le reniement, presque proche de Camus.
La victime désignée, est un film morbide, parce que sur l'apprentissage même de la mort (Le comte n'en est-il pas l'allégorie ?) : mort de l'autre, mort de soi (mort de son moi profond) mort de sa morale, et accélération de la vie.. ... Effectivement Venise en ajoute à cette sensation de descente vers l'au-delà. Tomas Milian et Pierre Clémenti sont extraordinaires, ils sont comme vie et mort, la mort venant finalement annihiler toute chance de respiration.
Le schéma policier se transforme en quête existentielle dont le moindre faux pas mène à l'abime.
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Impossible de ne pas aimer ce film ensorcelant, d'une telle complexité dans les rapports entre Milian et Clementi.
Je suis entre temps retombé sur la critique du film a sa sortie en salle en France en 1974... Peu elogieuse et franchement destructrice.
En substance on lui reproche de n'être qu'un demarquage raté du film d'Hitchcock alourdi par une intrigue complexe, elle même alourdie de milles ajouts inutiles
comme le polar a l'italienne aimait alors.
Le face a face Clementi/Milian tombe a l'eau et devient ennuyant et creux
, leurs rapports homosexuels étant ici evident alors qu'Hitchcock y allait tt en filigrane.
Lucidi noie le tout ds une Venise vaporeuse et c'est le spectateur qui lui devient vaporeux....
JE ME DEMANDE SI L'AUTEUR A VU LE MÊME FILM QUE NOUS!!!!!!!!!!!!!!
DES BAFFES!!!
Je suis entre temps retombé sur la critique du film a sa sortie en salle en France en 1974... Peu elogieuse et franchement destructrice.
En substance on lui reproche de n'être qu'un demarquage raté du film d'Hitchcock alourdi par une intrigue complexe, elle même alourdie de milles ajouts inutiles


Le face a face Clementi/Milian tombe a l'eau et devient ennuyant et creux



Lucidi noie le tout ds une Venise vaporeuse et c'est le spectateur qui lui devient vaporeux....



JE ME DEMANDE SI L'AUTEUR A VU LE MÊME FILM QUE NOUS!!!!!!!!!!!!!!


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