
Laura et Martin sont mariés depuis quelques mois. Ils vivent au bord de la mer, dans une grande maison isolée. Peu à peu, Martin dévoile son véritable visage. Despotique et brutal, il n'hésite pas à battre Laura sans raison, la retenant prisonnière. Un jour, en simulant une noyade, Laura parvient à échapper à son tortionnaire. Elle s'installe à Abbeville, une petite ville de Caroline du Sud, et y refait sa vie. Mais Martin comprend qu'elle est toujours vivante et se lance sur ses traces. Le hasard le conduit dans l'hospice où vieillit paisiblement la mère de Laura, le jour même où la jeune femme, déguisée en homme pour éviter d'être reconnue, lui rend visite. Martin ne reconnaît pas son épouse, mais obtient son adresse...
Un thriller mono-maniaque du réalisateur du BEAU-PERE avec Julia Roberts et Patrick Berguin. Pourquoi pas ?
Le réalisateur a une petite tendance à se prendre pour Hitchcock, et ne tue pas le père dans ce thriller assez convenu mais réhaussé par un emballage séduisant. John Lindley à la photo essaye d'en mettre plein la vue, et il y parvient de manière assez probante lors de la scène nocturne de la renaissance du personnage de Roberts.
Un personnage qui fait tout l'intérêt du film, tant tout repose sur ses frêles épaules, elle vulnérable victime de violence conjugale. L'actrice sait en revanche nous concerner face à son drame même si le réalisateur a cru bon d'en rajouter une couche sur le méchant très méchant Patrick Berguin qui ici n'échappe pas toujours au ridicule, cédant à une outrance de jeu qui dessère très largement le film. Le mec mets du Berlioz pour baiser quand même. Dommage.
D'autant plus que le personnage du mari avait un fort potentiel de folie à peine contenue très intéressant. Le mec a une obsession du rangement qui va des boites de petits pois à la symétrie dans la pose des serviettes de la salle de bain. Décor intérieur qui vise l'épure froide et la névrose polissée.
Subsiste une idée qui me plait beaucoup... l'idée de cette maison qui donne sur la mer. Une idée très cinégénique très habilement rendue lors de la scène nocturne de la deuxième naissance du perso principal.
Jerry Goldsmith a composé un thème à la sensibilité très féminine, plein d'espoir et de sensibilité, il a d'ailleurs largement tapissé sa musique dans le film qui lui fait la part belle, de longues plages douceâtres ponctuant avec classe et dignité le metrage. De là à dire que cela réhausse l'ensemble, il n'y a qu'un pas que je franchirai même si globalement le film est quand même très moyen.
DVD ZONE 2.
Copie : moyenne, manque de définition.
Son : Acceptable, mais la musique est un peu écrasante sur le reste du mixage.
Bonus : la bande-annonce.