

Tentative de SF francaise, Spermula est un dérivé du vampirisme.
Charles Matton imagine quatre vampires venues de l'espace, sorte de femmes fatales extra-terrestres, sucant autre chose que le sang des humains!
Sur cette trame, Matton a construit un film assez inégal mais non dénué de charme.
Typique des oeuvres de S.F française des années 70, il émane de Spermula quelque chose de spécial, une atmosphère suave et trouble à la fois.
Cet aspect est cassé par un coté franchouillard qui fait ressembler parfois le film à un essai campagnard.
Certains dialogues sont fadasses et quelques scénes d'érotisme parfois lourdes font songer à ces vieilles comédies grivoises.
On regrettera aussi un coté ésotérique que Matton cherche à donner au film, l'affublant de dialogues métaphysico-philosophiques le plus souvent incompréhensibles et risibles, alourdissant inutilement son sujet mais pourtant quelque chose d'envoutant en transpire, aidé en cela par la Bo planante un bbrin metallique.
Outre ces aspects Spermula arrive à dégager un certain charme poetique, même surréaliste par moments lors de certaines scènes splendides:
- celles où l'une des Spermula se projette dans un songe d'enfance, parcourant un monde étrange et envoutant ou celle où on se projette sur la planete Spermula où courent des adolescents nus dans d'immenses prairies dans un flou quasi Hamiltonien.
- celle de l'evêque fuyant les vampires, avant de plonger dans une piscine, sa robe rouge s'étalant dans l'eau comme une immense corolle alors que deux Spermula telles des sirènes nagent vers lui, prêtes à lui arracher son slip, séquence se mélange judicieusement avec celle où on couple plonge ds un lit et s'ebat en faisant férocement l'amour.. magnifique!
Trés réussies sont également les séquences de cabaret, distillant un charme particulier, numéros où le sexe est omniprésent, rappelant quelque peu les pièces réalistes de l'aprés guerre.
Elles donnent à l'acteur nain Pierral l'occasion de montrer tous ses talents, comédien qui se révèle formidable. A la fois drôle, pathétique et émouvant, il a certaines scènes assez fortes dont quelques unes de nu, comme où en pleine erection sous un drap il se fait masturber par la chanteuse noire.
Ceux qui attendent du film de Matton une débauche de sexe graveleux seront comblés surtout dans sa version intégrale, les éditions VHS ne proposant que des versions expurgées des séquences X.
On aura droit donc à quelques belles scènes mais très rapides de fellations et autres pénetrations avant la trés attendue orgie finale qui fera penser à celle de Caligula de Tinto Brass.
Longue séquence où les corps se mélangent dans de magnifiques décors exotiques, où le stupre se marie avec la poèsie surréaliste telle cette sublime scène où une femme danse au ralenti en nuisette blanche volant au vent avant que des pétales de roses ne sortent de son posterieur comme une divine merde, la rose omniprésente tout au long du film.
On aura même droit à une auto-fellation!
On reconnaitra la petite Eva Ionesco agée alors de dix ans dont c'etait le premier film. Eva participe passivement aux ébats des Spemula, étant elle même une enfant Spermula, se délectant du spectacle un an avant ses exploits sexuels dans La maladolescenza. Gros scandale pour ce film scandale! Consideré comme porno, le nom d'Eva fut retiré du générique d'ailleurs.
Au casting également le divin Udo Kier, combattant les Spermulas, qui y a une torride scène de fesses où il dévore litteralement une foune.. Ce sont toujours les acteurs gay qui ont les scénes les + torrides dans les films!!


Sans oublier la Haddon, resplendissante du haut de sa vingtaine, dans le rôle de la reine Spermula, la Haddon qui depuis fait les beaux jours de Loreal anti age dans les spots publicitaires.. et qui gère son propre institut de beauté.
On y reverra le nain Pierral qui a de belles scenes hot et une belle erection.. un nain excité, on adore

Film étrange, ovni dans le ciel du cinéma de SF français, Spermula malgré ses nombreux défauts mérite toute l'attention. Il laissera aprés sa vison un sentiment étrange, complexe... sentiment qui en géneral donne l'envie de revoir le film une deuxième fois... si toutefois on a un tant soit peu accroché à ce type de cinéma presque d'auteur ddirons nous.
Le corbeau qui adore les bains ce sperme!

Quelques photos du film avec Eva qu'on me réclame à corps et a cris:



