Mark, un étudiant en biologie, se fait mordre par une femme-zombie lors d'une excursion en forêt.
Il se rend compte de sa contamination alors qu'une faim toute cannibale s'empare de lui, et qu'il doit tuer pour survivre - tel un junkie en quête de sa dose quotidienne.
Ayant quitté sa petite amie, il s'isole dans un appartement dont il ne sort que pour ramener un peu de chair fraîche ; il assiste alors, impuissant, à la dégradation physique de son corps, enregistrant quotidiennement son journal sur un dictaphone, entre deux crises de manque.
Voilà pour le résumé, autant dire tout de suite que ça ne va guère plus loin en termes d'action.
C'est d'ailleurs tout l'intérêt du film, qui se consacre au pourrissement graduel, et au dégoût de soi qui gagne le personnage. La souffrance est palpable, et pire que tout, elle n'a pas d'explication rationnelle ; on soupçonne une métaphore de la dépression (dont Mark semble atteint dès le début), qui se transmettrait comme un virus, de manière aléatoire dans une société anonyme. Mais tout cela n'est pas très clair...
La mise en scène est assez maladroite, flirtant avec l'amateurisme, toutefois le réalisateur a indéniablement un style, qu'on pourrait comparer à du Buttgereit (Nekromantik, Le Roi des Morts), avec une approche moderne du gore : excès morbides mais contemplatifs, tabous filmés de manière absolument naïve...
Ainsi cette séquence à la fois hillarante et horrible : Mark, ayant atteint un stade de décomposition avancé, se masturbe devant les photos de sa petite amie, qui évoquent leur bonheur passé. Alors qu'il est sur le point d'atteindre l'orgasme, le pauvre bougre zombifié se retrouve le kiki en main, détaché de sa base !... et le voilà qui pleure de chaudes larmes...
Pour les amateurs de curiosités zombiesques un peu malsaines !
Quelques photos n&b :
(prises sur le site du réalisateur : http://www.aparkinson.ndtilda.co.uk/)
Jaquette de la VHS (UK) :
