Après la mort de sa mère, un orphelin de sept ans est recueilli par une femme d'affaire très sérieuse. Pour échapper aux duretés de la réalité, le garçon s'invente un ami imaginaire nommé Bogus...
Quand le réalisateur de "Rollerball" fricotte avec Depardieu et Whoopi Goldberg, ça donne cette comédie fantastique, dans la tradition de "Harvey", qui fut, en son temps, un gros bide pour notre Gérard national. pas Vu, mais ça passe sur Canal + à partir de cette semaine...
"Bogus", ça part pourtant pas mal. On sent qu'il y a une volonté de tisser un lien entre le cinéma des années 90 et une culture populaire rétro, peuplée par Fred Astaire, James Stewart, Joe Prima... Whoopi Goldberg et Depardieu sont correctement dirigés, c'est filmé proprement. Le petit Haley Joel Osment, trois ans avant "Sixième sens", tape un peu sur le système, mais bon... On veut y croire à ce film qui se revendique comme une version moderne de "Harvey", tente d'approcher certains sujets comme la solitude et le deuil chez les enfants de façon assez fine. Mais bon, dans un premier temps, les péripéties paraissent prévisibles et assez plates, la musique sucrée ennuie. Et enfin, le dernier tiers du métrage part complètement en sucette, avec des scènes oniriques d'une rare laideur, un hommage à "Ginger et Fred" inattendu... Mais embarrassant et involontairement burlesque. L'alchimie entre Goldberg et les autres acteurs frise l'inexistant. Plein de bonnes intentions, mais "Bogus" est raté.
Vu sur ciné cinéma famiz qui le passe en ce moment, copie 1.85 16/9 correcte pour du câble, VM anglaise stéréo correcte.
Inédit en dvd en France, mais il a quand même eu une édition outre-atlantique chez Warner.
J'avais complètement oublié jusqu'à l'existence de cette horreur... je me souviens m'être copieusement ennuyé devant un tel machin informe, sans aucune saveur, gnagnan. Le comparer à Harvey, c'est encore être bien gentil
Et surtout un peu furieux de m'etre fait avoir pour la 2 ou 3e fois sur un film avec Whoopi Goldberg (après T-Rex et The telephone, entre auutres)... et dire que Depardieu fait aujourd'hui la fine bouche sur le cinéma vus ses récents commentaires dans l'actualité. Entre ça et les 102 Dalmatiens, hein.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Avec un scénariste du calibre d'Alvin Sargent à l’écriture et un réalisateur souvent ambitieux, voire parfois relativement bien inspiré tel que Jewison aux commandes, Bogus partait avec un capital confiance certain auprès du cinéphile à peu près averti.
Ambitieux, le film l’est assurément dans sa volonté de mélanger mélodrame, comédie et fable fantastique. Certaines décisions artistiques s’avèrent bien senties, comme celle d’alimenter à minima le récit en effets spéciaux, donnant ainsi un agréable côté old school à l’ensemble. Participant à cette même impression générale, le travail du décorateur Ken Adams (Goldfinger, Barry Lindon, Addams family values) confère à 2, 3 séquences un cachet un peu à part (l’ouverture, la très curieuse séquence onirique de danse). Enfin, je rangerais bien dans les points positifs la composition de Depardieu en ange gardien invisible. Une prestation décontractée, amusante, séduisante ...
Difficile en revanche de passer outre les nombreuses facilités mélodramatiques sur lesquelles repose l’histoire et que le scénario ne parvient jamais à transcender. Etonnant lorsqu’on voit comment Alvin Sargent avait admirablement su jouer avec les codes du mélo sur le Bobby Deerfield de Pollack. Là, on stagne dans le tire-larme facile. Ca trainasse (110 minutes tout de même) et rien ne parvient à nous surprendre ni nous émouvoir. Par ailleurs, si Gégé est pas mal dans son rôle et Whoopie Goldberg relativement sobre, Haley Joel Osment se montre rapidement horripilant (avec une voix française n’arrange rien) à force de minauderies.
Pas totalement sans mérite, en résumé … mais bien loupé quand même. Vu sur Gulli l'autre soir avec ma fille aînée (8 ans), qui a tenu jusqu'au bout.