La version d'André de Toth fit gagner a Vincent Pince ses galons de prince de l'épouvante made in USA.
L'intrigue a de reminiscence du "fantome de l'opera", en tout cas dans la version Claude Rains:
New-York au debut du 20 siecle: Henry Jarrod, un sculpteur de génie (Price) se retrouve incapable de pratiquer son art apres avoir été cruellement brulé dans l'incendie -criminelle- de son musée de cire.
Quelques années plus tard, alors qu'il a trouvé le moyens de réouvrire en grande pompe un nouveau musée, un monstrueux tueur sevit la nuit.
Une jeune fille dont le boy friend travaille pour Jarrod découvre une troublante ressemblance entre la Jane d'Arc du musée et son amie disparue quelques temps plus tot dans des circonstances mysterieuse.
Jarrod, lui, voit en la jeune fille, l'incarnation du chef d'oeuvre de son precedent musée disparu dans les flammes: Marie-Antoinette.
Ce film a été pendant des decennie le metre-étalon de l'epouvante, et a remettre dans son contexte pré-hammerien on peut aisement le comprendre.
La poursuite de Phillis Kirk par la silhouette du monstrueux tueurs dans les rues noyées de brouillard est un classique pillé mainte et mainte fois depuis lors! (voir la sequences analogues dans BARON BLOOD de Bava)
...Il est evident que le suspens initial -a savoir l'identité du monstre- est bien éventé depuis, et l'on a tout compris des le depart (chose etonnante, on decouvre le visage defiguré du tueur dés sa premiere apparition) mais l'interret n'est pas la, tout est dans l'ambiance delicieusement surannée de ce film d'horreur en costume 1900, dans les decors merveilleusement morbide du musée de cire.
Ce qui n'empeche pas de trembler pour la frêle victime, car elle va en voir de toute les couleurs la pauvre Phillis Jones, entre la poursuite dans le brouillard et le final ou elle se retrouve nue (enfin, on en verra jamais que les epaules, suggestion, suggestion...) et immobilisée sous une machine infernale qui doit la recouvrire de cire bouillante!
La scene cultissime où elle gifle Price et fait tomber le fameux masque est un des tout grand moment du cinema d'épouvante, tout est dans le craquement sinistre de la cire, et le masque qui tombe en lambeaux... merveilleux!
Aussi cette magnifique sequence de l'incendie du musée au tout début (un des seul points que l'on retrouve dans le faux remake) avec ces images particulierement sinistres et envoutantes des mannequins qui fondent dans la fournaise.
Et puis Price quoi! ...rien que ça ça devrait suffire!
...le premier d'une longue serie d'esthetes dégénérés, on retrouvera des traces du sculpteur Jarrod dans la plupart des grands rôles de génial acteur, dont le docteur Phibes lui même n'est qu'un ultime avatar.
(...Quel dommage qu'il n'ait jamais incarné le fantôme de l'Opera!)
Coté technique le film fut le premier "grand" film en 3-D (procédé jusqu'ici utilisé pour quelques petite serie b en noir et blanc -"bwana the devil", "la creature du lagon noir"), procédé que la Warner lança a grand renfort de publicité pour contrer le succes grandissant de ce foutu petit ecran! Ce qui nous vaut quelques sequences "curieuse" comme ce bonimenteur a l'entrée du musée qui pour une raison assez obscure (enfin mis a part le fait qu'on veuille coute que coute lancer quelque chose a la guele des spectateurs!) nous debite son discours tout en jouant avec des balles de ping-pong.
...tiens, petite question que notre fantomas adoré poura sans doute eclairer:
le film fut-il exploité en 3-d en France ou bien juste en version "plate" comme LE CRIME ETAIT PRESQUE PARFAIT d'hitchcock?
...Procédé dont le realisateur ne pu jamais tester l'efficacité puisque De Toth est un des "grands borgnes" d'Hollywood (avec Ford, Walsh et Lang) ce qui peut poser probleme quand il s'agit de stereovison !
Petite merveille decouverte tout gamin en deuxieme partie de "la dernier sceance" de monsieur Eddy (ainsi que "la creature du lagon" "les survivants de l'infini" "le village des damnes" entre autres merveilles...***soupir nostalgique***)


