acide mo a écrit :
je ne sais pas si tu as le coffret canal tetsuo/tetsuo2 mais si c'est le cas, il y a en bonus le moyen métrage denchu kozo qui montre les premières (?) expérimentations allumées du réal
Non ce moyen/court metrage est dans le coffret avec gemini et son autre film de commande, qui sont ses 2 moins bons et moins personnels.
rah mince bon, on s'en tape, de toute façon, les trois coffrets sont indispensables
à propos de la filmo générale de tsukamoto, quelqu'un a des niouzes de snake of june pour une sortie dans nos contrées ?
Après je me pose une question : pourquoi ne pas sortir le 3 avec ?
Sinon, pour le format d'image je ne suis pas un spécialiste mais un format respecté 1,37 empêche de faire un transfert anamorphique (qui prendrait le bon forme 1,37 une fois diffusé sur l'écran de la TV) ?
leWalrus a écrit :Sinon, pour le format d'image je ne suis pas un spécialiste mais un format respecté 1,37 empêche de faire un transfert anamorphique (qui prendrait le bon forme 1,37 une fois diffusé sur l'écran de la TV) ?
Les questions que tu te poses n'ont plus lieu d'être avec le Blu-Ray. L'image BR fait quoiqu'il arrive 1920 par 1080 pixels. Une mage 16/9 (1.77) occupera le tout. Pour une image 2.35 tu auras des bandes noires en haut et en bas. Pour une image 1.37 tu auras des bandes noires sur les côtés. Ca sera le cas des TETSUO et tu n'auras donc aucune déformation de l'image.
Dessin et sketching liés au cinéma, au voyage, etc. :
leWalrus a écrit :
Sinon, pour le format d'image je ne suis pas un spécialiste mais un format respecté 1,37 empêche de faire un transfert anamorphique (qui prendrait le bon forme 1,37 une fois diffusé sur l'écran de la TV) ?
Ce qui m'inquiétait c'est plus le mot "widescreen", qui implique un format large de type 1.85. Attendons de voir les tests...
Ok merci pour les explications sur le format blu-ray. Du coup c'est vrai que le "widescreen" fait peur.
Autre chose, je viens de découvrir les séquences supplémentaires du final cut, je serais curieux de le voir même si je me demande si le film ne perd pas un peu de son impact dans une version plus longue (ou alors c'est encore plus éprouvant ?)...
Le 16 mai, Carlotta sort un coffret assez généreux sur Tsukamoto. A cette occasion, certains films vont connaitre une nouvelle sortie cinéma, assez confidentielle.
Hier soir, TETSUO était projeté au cinéma Arcel de Corbeil Essonne, et suivi d'un débat animé par David Ezan, journaliste à La Sep7ième obsession.
Autant le dire, c'est une expérience de revoir TETSUO dans de telles conditions, sur grand écran, et avec une copie super propre, contrastée, charbonnée. Ca rend justice à l'incroyable folie des images et sur le plan sonore, c'est splendide.
Je n'avais pas revu le film depuis sa sortie DVD Studio Canal.
Avec ce nouveau visionnage, les influences croisées entre Tsukamoto et Cronenberg sautent aux yeux. Avec LA MOUCHE bien évidemment, cette mutation douloureuse, cette nouvelle naissance inquiétante accompagnée de cris de bébés, de douleur, de violence. On retrouve un héros qui, comme Brundle, a aussi peur qu'il est fasciné par la puissance que lui apporte cette transformation incertaine. La séquence finale de la mouche, avec la combinaison "Brundle-Telepod", bio-mécanique est sans doute, avec AKIRA, l'un des piliers de TETSUO. On notera d'ailleurs un gros hommage à THE FLY version 57, avec la femme tapant à la porte en hurlant "Montre toi, je n'aurai pas peur" et derrière, l'homme en mutation, caché sous une serviette, refusant de se montrer. On est limite dans le copié / collé, c'en est étonnant.
On peut également rapprocher TETSUO de CRASH qui sortira 7 ans plus tard, avec cet accident de voiture qui se fait au son d'une mélodie romantique. La rencontre charnelle d'un corps humain, et d'un corps mécanique. Quelques minutes plus tard, cette rencontre prendra une connotation encore plus sexuelle, sous la forme d'un viol. Le corps du héros est alors pénétré par un appendice mécanique issu de l'entrejambe de la passagère du véhicule. La sexualité rime avec la violence, la mort, la mutation.
On pensera également à VIDEODROME, EXISTENZ etc. Bref, il y a quelque chose de fascinant dans ce parallèle qui m'avait un peu échappé lors de mes premiers visionnages, essentiellement marqués par la surprise.
On prend également la mesure de l'impact de TETSUO sur le Cyberpunk au cinéma. Je pense à la BLUE GIRL en V-Cinema qui reproduit maladroitement des monstres visqueux et sexuellement actifs, à grand coup de tuyaux d'aspirateurs. On pense bien évidemment à JOHNNY MNEMONIC, dont la parenté avec TETSUO sera encore plus évidente avec la version Noir & Blanc. J'ai également pensé à Jan Kounen, et ses courts métrages comme GISELE KEROZENE et VIBROBOY, qui reprennent énormément d'éléments visuels ou sonore de TETSUO.
Bref, si vous avez l'occasion de (re)découvrir le film en salle, je ne peux que vous y inciter. Sinon, ou en plus, il y a le coffret Carlotta qui arrive et qui pour moi est incontournable.
Dessin et sketching liés au cinéma, au voyage, etc. :
J'avais decouvert "Tetsuo" lors de sa première sortie française en salles (en double-programme avec "Vibroboy") en 1994 (soit 5 ans après sa sortie au Japon). Le cinéma d'horreur était exsangue à l'époque, il n'y avait pas grand chose à se mettre sous la dent, et "Tetsuo" avait été une très grosse baffe, avec son hystérie industrielle, son noir et blanc qui gratte, un film fou sorti d'on ne sait où qu'on s'est pris en pleine tronche. A côté, "Vibroboy" ne faisait guère le poids, c'est peu dire...
Un film qui a été à l'évidence très influencé par "Tetsuo" est "Pi" d'Aranofsky sorti en 1999.
Un film à l’énergie folle. Ultra stimulant. Cultissime pour moi, tout comme la (quasi) totalité de l’œuvre de Tsukamoto. Un cinéaste qui mérite bien plus que d’autres l’aura « culte » qui l’entoure.
Juste pour dire que le coffret Blu Ray sorti chez Carlotta est superbe. La copie de ce premier Tetsuo est superbe, bien granuleuse à souhait, mais on distingue tout bien, ça fait plaisir.
Sinon, j'ai revu le film (Tetsuo donc) et je revois mon jugement à la hausse : je ne sais pas si c'est le cinéma actuel où tout va vite, pendant (trop) longtemps, mais ça m'a paru finalement plutôt posé. Pas si hystérique que ça en fait. Un véritable manga-live, un urotsukidoji sur pelloche.
Effectivement. J'ai comparé avec le Blu-Ray UK (Third Window) et c'est le même master, avec un petit nettoyage supplémentaire chez Carlotta, des points blancs ayant disparu. Par contre niveau sonore on a du 1.0 alors que sur le BR UK on avait du mono 2.0, ce qui permet d'avoir un son plus puissant via les deux frontales.