Le scénario bateau :
Le Capitaine Matt Hendricks (incarné par le décérébré Dolph Lundgren) est un homme de terrain qui aime à exploser un Russe de temps à autres. Peu importe qu’on soit dans les années 2000 et que les Russes ne soient plus des ennemis : Ca fait toujours plaisir d’en latter quelques uns quand l’occasion se présente. Du reste, tout le monde semble apprécier Matt et ses techniques expéditives puisque même le général des armées en personne lui serre la main d’un air convivial… C’est dire si on l’aime notre « Russe-hunter ». Mais est-on sûr qu’il fasse vraiment l’unanimité auprès de ces compatriotes ? En réalité, la réponse est non car Linda, son ex-fiancée mammairement boursouflée, n’a pas vraiment aimé recevoir la demande en mariage de notre bourrin par la poste (bonjour le tact). Du coup, elle garde une dent contre lui et c’est à contrecœur que nos tourtereaux apprennent qu’ils vont devoir ensemble escorter un terrible virus nommé « Red Alert ». Le « Red Alert » est un virus expérimental découvert accidentellement par les Américains (« Oups, désolé, j’ai pas fait exprès, j’épluchais des pommes de terre et j’ai découvert un virus mortel ») puis convoité par les Russes histoire de pas être à la traîne question saletés biochimiques…
Alors que Matt et sa poupée gonflante embarquent à bord d’un sous-marin nucléaire pour convoyer le virus, le navire est pris d’assaut par des Russes (On aurait dû se méfier…) dont le but est de détruire New York ou Moscou. Au hasard ou selon l’orientation des vents peut être. Même si l’objectif des terroristes semble donc aussi flou qu’un film de fesses Japonais, le leitmotiv (rassurez vous, c’est un mot Allemand et non Russe, on l’a échappée belle !) de Matt quant à lui devient très clair : Il va devoir éliminer tous les Russes et reprendre le contrôle du sous-marin mais aussi de sa vie sentimentale…
L'avis blasé :
Quel acteur n’a pas aujourd’hui dans sa filmographie son « Die Hard-like » ? Van Damme en a un (Sudden Death), Seagal plusieurs (les Under Siege), idem pour Cage, Connery (Rock) et bien d’autres encore… Dolph, lui, n’avait pas le sien et, en grand jaloux qu’il est, s’est fait un devoir de rattraper ses lacunes avec ce « Agent Destructeur ». L’idée est louable mais pourquoi, pour une telle entreprise, laisser les raines à un tâcheron comme Damian Lee, pourtant déjà responsable d’une flopée de navets sur lesquels je préfère faire l’impasse ?? J’imagine que quelqu’un a la réponse mais ce quelqu’un n’est pas moi. Parce qu’au final, ô surprise, le film est encore un beau ratage. Passons bien vite sur le scénario qui plagie honteusement « Piège en haute mer » et un peu de « Rock » pour embrayer directement sur les décors looseux (qui me rappellent « Octopus 2 », c’est pour dire), les dialogues idiots et l’action terriblement molle (on est très loin de Under Siege et de ses corps à corps enthousiasmants). Le film ne tente même pas de se rattraper avec un jeu d’acteur convainquant car, si les méchants Russes ne sont pas bons du tout, ce n’est rien à côté de Meilani Paul (la fiancée bustée du héro) dont les traits tirés par le silicone anéantissent tout espoir de lire une expression faciale quelconque.
Alors, je voudrai bien terminer cette critique sur un point positif, histoire de justifier le temps que vous avez passé à la lire et moi à la rédiger, mais non… Ca va pas être possible pour cette fois. Consolez vous et apprenez à fuir comme la peste les films de Damian Lee…
Agent Red (2000) Damian Lee
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
Celui là, c'est vrai qu'il est particulièrement nul. Plus que mollement réalisé, bourré de stock-shots et filmé dans de pauvres décors qui font davantage penser à l'intérieur d'une usine métallurgique qu'à celui d'un sous-marin nucléaire (ou alors il est drôlement conçu ce sous-marin, avec ses pièces immenses aux plafonds super hauts).