Un p'tit tour du côté du scénar :
Le sergent Curtis Jackson fait la tronche et ce pour deux raisons : D'abord parce que Michael Dudikoff n'a pas repris son rôle de Ninja Ricain (pas une lettre ? Pas un coup de fil ? Méchant Michael !) et ensuite parce qu'on ne lui donne toujours pas le premier rôle, ce dernier étant occupé par le brillant Sean (David Bradley dans la vraie vie sans Ninja). Alors d'accord, Sean, c'est pas un Ninja Blanc, mais qu'importe, il remplit son office et découvre seul la terrible vérité : Une organisation secrète (du moins au début du film) à base de Ninja bleu-marines a mis au point une arme terrifiante qui transforme les gens en légumes. Comprenez-moi bien, ils ne sont pas changés en tomates ou en courges, mais plutôt neutralisés, incapables de penser, parler, restant débouts, à poil, sans bouger. Sean, le nouveau héro et Curtis, l'éternel second rôle ne peuvent bien entendu pas laisser se produire une telle horreur à grande échelle et iront jusqu'en territoire ennemi pour damer le pion au grand responsable de tout ce gachi : Le terrrrrrrible Cobra. Sur leur route, ils rencontreront Chan Lee, une impitoyable Ninjette adepte du déguisement et des roulades… Une Ninjette ? Des mecs à poil débout ? Un méchant qui s'appelle Cobra ? Et oui, soyez les bienvenus dans l'univers de " American Ninja 3, la chasse sanglante " !
Keskil en pense le Xav ?
Que nous propose donc American Ninja 3, suite bien nommé du plutôt correct American Ninja 2 ? Et bien à vrai dire pas grand chose de nouveau. On retrouve encore cette fois un duo de héros sans peur et sans reproche mené maintenant par David Bradley et son charisme d'andive (on a beau dire, même sans l'aimer, il nous manque quand il n'est pas là Dudikoff). Fort heureusement, Steve James - qui tarde à arriver - nous en donne pour notre argent comme à son habitude : Vas-y Steve, pète-lui le bras à ce sâle Ninja !
Le film reste distrayant et les ninjas colorés sont toujours aussi discrets. La Ninjette donne un léger souffle au film mais le scénario, franchement bancal, a tendance à tirer l'entreprise par le fond. Par ailleurs, on a encore droit à la désormais classique démonstration de force que réalise le grand méchant en tuant ses propres hommes, ce qui a toujours le don de me laisser un peu perplexe; Surtout quand on sait qu'à la fin, le méchant regrète de n'avoir pas recruté plus de monde... Etrange ces méchants : Pourquoi gâcher une main d'œuvre si difficile à former ? Pas de notion de retour sur investissement chez les Ninjas ? Conception décallée de la " compression de personnel " ? Si quelqu'un connaît personnellement un Ninja, qu'il me mette en contact afin de compléter cette critique. Merci.
Mais je vois bien que je m'égare et que je trahis le devoir d'information que j'ai envers toi, aimable lecteur. La raison est simple et tu me comprendras sans doute : American Ninja 3 n'est rien d'autre qu'un American Ninja 2 en plus fade et moins fun. Que dire de plus ? On me dit que rien. Alors j'arrête de vous saouler et vous invite à enchainer tout comme moi sur la critique de American Ninja 4 qui nous offre, ô joie, le grand retour de Michael Dudikoff.
American Ninja 3: Blood Hunt (1989) Cedric Sundstrom
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
Vu au début des années 90 sur Canal, et ça m’avait dissuadé d’aller plus loin dans la série des American Warrior. On sent qu’il y a plus un rond dans les caisses de la Cannon avec ce film moche et mou, tourné, je crois bien, en Afrique du sud.
Quand à savoir pourquoi les vilains de mauvais films aiment souvent à se délester de leurs hommes de main sans raison valable, c’est l’une des grandes interrogations de carrière d’amateur de nanars. Certes il faut bien montrer qu’on a de la poigne lorsqu’on prétend à plus ou moins long terme faire main basse sur la planète. Et on sait bien que ces personnages assoiffés de pouvoir sont souvent en prise à de fortes pulsions mégalomaniaques.
Mais faut aussi garder la tête froide. Et, comme le souligne si justement MadXav, éliminer comme ça, just for the fun, des personnes généralement dévouées à votre cause, sans doute difficiles à recruter et plus encore à former, me parait aller contre la plus élémentaire des logiques. Financièrement, c’est une très mauvaise opération de perdre un homme de la sorte et humainement, l’impact que cela a sur les troupes restantes peut être désastreux (démotivation, démissions, absences maladie à répétition, etc …).
Quand à savoir pourquoi les vilains de mauvais films aiment souvent à se délester de leurs hommes de main sans raison valable, c’est l’une des grandes interrogations de carrière d’amateur de nanars. Certes il faut bien montrer qu’on a de la poigne lorsqu’on prétend à plus ou moins long terme faire main basse sur la planète. Et on sait bien que ces personnages assoiffés de pouvoir sont souvent en prise à de fortes pulsions mégalomaniaques.
Mais faut aussi garder la tête froide. Et, comme le souligne si justement MadXav, éliminer comme ça, just for the fun, des personnes généralement dévouées à votre cause, sans doute difficiles à recruter et plus encore à former, me parait aller contre la plus élémentaire des logiques. Financièrement, c’est une très mauvaise opération de perdre un homme de la sorte et humainement, l’impact que cela a sur les troupes restantes peut être désastreux (démotivation, démissions, absences maladie à répétition, etc …).
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Content de voir que tu participes au débat et que toi aussi, tu te sens concerné par le sort des Ninjas colorés.manuma a écrit :Quand à savoir pourquoi les vilains de mauvais films aiment souvent à se délester de leurs hommes de main sans raison valable, c’est l’une des grandes interrogations de carrière d’amateur de nanars. Certes il faut bien montrer qu’on a de la poigne lorsqu’on prétend à plus ou moins long terme faire main basse sur la planète. Et on sait bien que ces personnages assoiffés de pouvoir sont souvent en prise à de fortes pulsions mégalomaniaques.
Mais faut aussi garder la tête froide. Et, comme le souligne si justement MadXav, éliminer comme ça, just for the fun, des personnes généralement dévouées à votre cause, sans doute difficiles à recruter et plus encore à former, me parait aller contre la plus élémentaire des logiques. Financièrement, c’est une très mauvaise opération de perdre un homme de la sorte et humainement, l’impact que cela a sur les troupes restantes peut être désastreux (démotivation, démissions, absences maladie à répétition, etc …).
En fait, on a un semblant de réponse dans le 1. A savoir qu'il est dit "C'est un honneur pour un Ninja de mourir des mains de son maitre".
Donc si j'analyse cette phrase on peut déduire qu'on aura pas de problème de démotivation, démissions, absences maladie à répétition, RTT abusifs, absence à l'heure des démonstrations etc...
Non, le problème se situe essentiellement au niveau du retour sur investissement. Former un Ninja, j'évalue ça a environ 10ans. Le mec est nourri et logé. On va dire 3euros par repas, 3 repas par jour. A ça, j'ajoute 3 pijamas coloré par an (20euros pièce), un armement a renouveller (environ 1000euros sur 10 ans) + des boules de fumé qui ne sont pas réutilisables (100euros par an). Participation aux frais divers (taxe d'habitation, entretient des locaux etc...) qu'on peut estimer à 100euros par an.
On a donc un total à vu de nez de 36450euros pour dresser un Ninja. On arrondit à 40000euros. C'est pas rien.
Et le mec, il arrive et juste pour se la péter, il en butte 10. Putain ça fait la démo à 400.000euros !!! D'autant que dans le film, on en voit une à chaque fois de scène du genre, mais on peut imaginer que quand il est pas filmé, le chef Ninja réalise ce type de démonstration à chaque investisseur potentiel. Incroyable.
Franchement, c'est un truc que je peux pas comprendre. Est-ce qu'il y a une notion de "Ninja usagé" que l'on favoriserait pour ce type de démo ? Mais s'ils sont usagés, quelle gloire à les tuer ?
Non, vraiment, si quelqu'un peut m'en dire plus...
Par ailleurs, autre chose qui me pose un cas de conscience : "C'est un honneur pour un Ninja de mourir des mains de son maitre". OK.
Mais c'est aussi un honneur pour un Ninja de mourir en mission. Alors c'est quoi le mieux des 2 ? Mourir en mission ou mourir de la main de son maitre ? Mourir en mission, c'est que t'as un peu loosé en tant que Ninja mais d'un autre côté, t'as été utile. Mourir de la main de son maitre, sa lui rend service sur l'instant mais à part ça, tu sers à rien.
Et puis si mourir de la main de son maitre est un honneur, à quoi ça sert de s'entrainer durant des années ? Suffit de se faire embaucher et de demander à faire partie de la première démo. Ainsi, tu as les honneurs sans t'être fait chier durant des années à s'habiller en pijama rose...
Bref, tout ça me semble pas très cohérent, j'imagine mal la satisfaction du Ninja qui se fait planter par son propre boss.
Putain mais y'a pas de Ninjas sur Devildead ???
Rag, t'es pas un peu Ninja toi ? C'est quoi le plus gratifiant pour un Ninja ? Réussir une mission et faire plaisir à son boss ou se faire péter la gueule par son maitre ??

