
R.O.T.O.R. est un implacable robot policier, machine à tuer destinée à appliquer la loi en un temps record, il est juge et parti. Temps de réaction entre le constat d'un délit et la sentence : le temps de tirer.
Lancée sur la route avant sa finalisation par le labo l'ayant concu, il échappe à tout contrôle et se met en tête d'éliminer une jeune femme innocente (Margaret Trigg, actrice au destin dramatique) impliquée dans un excès de vitesse...en tant que passager ! Il est très con R.O.T.O.R. !
SF fauchée de chez fauchée, injectée d'une bonne dose d'humour, R.O.T.O.R. dérive de son postulat B post-Robocop pour tomber dans la gaudriole la plus totale : Le chef du projet du labo est en fait un cow boy interprété par Richard Gesswein, une sorte de petit cousin de Charles Napier, les scenettes de remplissage au labo futuriste font la part belle à un émule de Robby le Robot, une machine cocasse qui détends l'action par ses interventions sporadiques et la séquence Stop Motion présentant le prototype de ce flic du futur fait appel à une bonne dose de second degrès.
Ce mélange d'humour et d'action minimaliste aboutie à un résultat improbable mais très divertissant qui bat son plein lors d'un final mémorable dénonçant à la fois les luttes de pouvoir, les taux de criminalité en expansion et les responsabilités éthiques de l'être humain vis-à-vis de l'intelligence artificielle. (qui dans le cas de R.O.T.O.R. porte vraiment bien son nom)
J'ai pris beaucoup de plaisir devant cette petite production à la réalisation modeste mais proposant un casting hallucinant, un rythme soutenu et une dose d'humour contenu. Idéal pour combler une insommnie.
Vu sur VHS GCR. Inédit DVD.