Source : Ministère des Affaires étrangères (Ouai, rien que ça !Tourné en un seul jour, le film montre les pratiques rituelles d’une secte religieuse. Les pratiquants du culte Hauka, des travailleurs des régions du Niger venus à Accra, se réunissent à l’occasion de leur grande cérémonie annuelle. Dans la « concession » du grand prêtre Mountbyéba, après une confession publique, commence le rite de la possession. Bave, tremblements, respiration haletante... sont les signes de l’arrivée des « génies de la force », personnification emblématique de la domination coloniale : le caporal de garde, le gouverneur, le docteur, la femme du capitaine, le général, le conducteur de locomotive etc... La cérémonie atteint son paroxysme avec le sacrifice d’un chien qui sera mangé par les possédés. Le lendemain les initiés retournent à leurs occupations quotidiennes.
)Bon, puisque le débat sur les mondos est relancé, j'en profite pour faire un thread sur une oeuvre ...... qui en est tout le contraire !
Ce court documentaire n'est en effet pas l'oeuvre de sombres rélaisateurs italiens avide de sensationalisme et de dollars
, mais de Jean Rouche, un des ethnologues français les plus réputés ayant réalisé de nombreux documentaires ayant trait à l'afrique.Ce film présente donc, comme le décrit le résumé, la cérémonie d'une secte religieuse, les Hanoukas, cérémonie dont l'intensité va aller crescendo jusqu'au sacrifice d'un chien, à qui les hanoukas vont trancher la tête, la faire boullir, puis la dévorer !
Le film est réellement très impréssionnant, si impréssionnant et choquant que Jean Rouche a longtemps eu peur que celui ci ne soit détourner de son propos ethnomogique et utilisé à des fins racistes (du genre "Regardez ces sauvages qui bouffent des têtes de chiens !").
Jean Rouch a d'ailleurs filmé de nouveau, afin de contrebalancer le choque éventuel que pourrait provoquer cette cérémonie (ayant en quelque sorte pour but d'exorciser la violence du colonialisme) sur les téléspectateurs, les membres des Hanoukas le lendemain de celle ci, ceux ci étant alors redevenu de paisibles travailleurs.
Un film extrement fort dont on ne peut nier l'authenticité et la pertinence.
Bref, c'est pas un Mondo !
