je quote Bensunt d'un thread désormais clot...
Je fais aussi parti de ceux qui l'ont vu en exclu .
Personnellement j'en attendais beaucoup... et je peux dire que j'ai pas été déçu - à une grosse réserve près.
Tout d'abord, le format utilisé c'est le 1.85, mais on retrouve clairement le style de Big John. Comme pour tous les Masters of Horror depuis le début, on dépasse le cadre de l'épisode TV de base, chaque épisode pourrait être un film à part entière avec 15/20 minutes de plus.
Il me semble que Cigarette burns est l'oeuvre de Carpenter qui va vraiment le plus loin dans l'horreur. Le scénario est très travaillé et atteint crescendo un niveau de "folie" inédit qui me plaisait beaucoup au début car j'y voyais un peu une sorte de suite de l'Antre de la Folie...
MAIS [SPOILER]
Il y a cette satanée scène du snuff avec la décapitation, d'un réalisme tellement insoutenable qu'elle m'a vraiment sorti de l'épisode pour me demander POURQUOI Carpenter avait osé montrer autant dans une telle scène. Absolument rien n'est épargné, jusqu'aux larmes sur les joues de la victime à moitié décapitée pendant 10 bonnes secondes environ...
[FIN SPOILER]
Bref, cet épisode a été un choc (au sens littéral).
Je suis mitigé sur ce film....
On est clairement dans ce que Carpenter aime faire et ça se sent. Loin, très loin de ses derniers « trucs » (oui je sais, vous excitez pas pour ça mais je trouve que ses derniers « machins » - Le village des damnés, Los Angeles 2013, Vampires, Ghosts of Mars – sont ridicules en comparaison de son talent… Ri-di-cules !).
Cet épisode se rapproche effectivement de l’Antre de la folie, manipulations intellectuelles comprises.
La première chose qui m’a particulièrement gêné c’est cette affiliation justement. Un peu trop antredelafoliesque pour être honnête. Mais bon. Toute la série semble jouer avec l’autocitation, voir le remake décalé (exemple l’épisode de Landis ou l’on cite discrètement le Loup-garou de Londres…). Du coup, la gêne laisse place au confort du terrain connu, et à la joie. Point 1 annihilé.
La 2e chose… L’acteur principal joue comme un parpaing sous prozac. Mais en même temps si Kurt Russel savait jouer ça se saurait. Point 2 dans ta face.
De trois. Comme il l’est dit dans la critique du lien filé par Dario Carpenter, « Bon dieu de sa race, mais pourquoi qu’il a montré les images du flim maudit qu’est « La fin absolue du monde », alors que dans South Park ils résument toute la « Passion du Christ » avec 3 bruitages aveugles. ». Ben oui, le flim tant maudit et que personne ne peut regarder sans devenir dingue ressemble à une mauvaise démarcation de la vidéo de « Ring ». Ca doit rendre dingue à la longue mais pas pour les mêmes raisons. Point 3 tu tiendras.
Quatre, mon ami de velours gris. LA FIN !!! Mais putain cette fin est a peu près aussi naze que toutes les autres fins de la série ! Cela dit une fin de 10 secondes ne gâche pas le plaisir de 59 minutes 50 (même pour les détracteurs de « Haute tension »). Le plaisir de ces films est dedans, pas autour. Tournez quatre fois la langue avant dire connerie.
C’est donc, malgré les réserves (un peu comme une relation amoureuse quoi...

), un moment Carpenterien jouissif. Bien gore comme il faut
(SPOILER
Personnellement, la décapitation ne m’a pas choquée plus que ça… Le crevage des yeux OUI !
FIN SPOILER)
stressant à souhait et mettant le cinéma en abîme, à la fois philosophique et profondément cinéphilique, Monsieur Carpenter vous êtes un vrai maître. (les autres aussi jusqu'à présent

sauf l'élève Tobe Hooper qui va finir par se prendre ma main dans la gueule s'il continue à se foutre de la mienne)
Not only does God play dice, but... he sometimes throws them where they cannot be seen - Stephen Hawking