On est en 1990, Don Johnson ex-star de la série Miami Vice amorce une carrière ciné plutôt intéressante en enchaînant coup sur coup deux polars, un de John Frankenheimer (Dead Bang) et un de Dennis Hopper (Hot spot). De l'autre coté on a Mickey Rourke acteur a la filmo marquée par des pointures comme Alan Parker (Angel Heart) et Michael Cimino (l'année du dragon et Desperate hours) qui commença sa carrière dans 1941 de Speilberg et se plaint de ne recevoir que de sombres remakes de « 9 semaines et demi » en guise de propositions.
La rumeur dit qu'ils se seraient rencontré par l'intermédiaire de leur Dealer mais quoi qu'il en soit les deux "stars" décident de faire un film ensemble. Pour ce faire un pote a Mickey, acteur de série b notoire (Don Michael Paul réalisateur du dernier Steven Seagal) pont un scénar pour le moins original croisement de genre entre SF et Western.
L’histoire se déroule dans un future proche en 1997 (oui parce qu’a la radio au début du film le speaker fête les 220 ans de l’ «independance day » sinon c’est pas évident) dans une Amérique entre désert et jungle de bitume, complètement gérée par des consortiums économiques et sous le joug d'une nouvelle drogue de la mort "le rêve". Dans ce monde ou ne survivent que les yuppies et les hors la loi, vivent Harley Davidson/Mickey Rourke anti-héro top cool et biker qui vie au jour le jour et Marlboro/Don Johnson son pote de toujours un anti-héro top cool, biker, et cow boy en plus. Bref nos deux Buddy s'en retournent dans un bar de los angeles où c'est qu'il y a tout leurs potes d'enfances. Mais en arrivant ils apprennent qu'une méchante banque veut reprendre le bar et faire un building à la place du coup ils décident de braquer la banque, mais qu'est-ce qu'ils trouvent à la place de l'argent ?...de la drogue.
Superbe buddy movie, le film nous entraîne dans les situations les plus clichés de l'époque (le saut du toit dans la piscine de l'hôtel, interminable scène de cache-cache entre le tueur et les héros, les amis transparents, le second rôle féminin inexistant, les effets spéciaux les plus craignos de tout les temps et les génialissimes dialogues « tac au tac » à deux balles). Le film est un résumé de tout ce que les années 80 auront fait de pire (ou de meilleur) dans le genre, ridicule des personnages (même au delà de la simple apparence) récit décousu, montage bancal (Les héros apparaissent avec différentes blessures et bandages suivant les séquences), coupes atroces de la MPAA, final pas croyable même après l'heure vingt de métrage burlesque, seule la photographie de David Eggby (Dragon, Virus, Pitchblack, Scooby-doo) sauve l’honneur. Le film aura tout eu avant d'arrivé sous nos yeux cet été de 1991, même une interdiction bizarre sur notre territoire a cause de la pub implicite du titre.
Malgré ça 13 ans après, le visionnage reste appréciable que ce soit en le prenant au 10 ème degrés comme une parodie ou en regardant ce film comme tel c'est à dire un navet jouissif autant pour sa débilité que pour son inutilité.
Spectacle de la fin d'une époque, canular géant pour couvrir un blanchiment d'argent, résultat d'un pari, rien n'excuse ce film, ni le plaisir (même nostalgique) que l'on peut prendre à le regarder et pourtant…
Diffusé hier soir sur AB1, en dvd Z2 à petit prix.
