Le Parrain III (The Godfather 3) de Francis F.Coppola (1990)
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Le Parrain III (The Godfather 3) de Francis F.Coppola (1990)
Devant l'insistance des studios, Coppola se décide enfin à clore la saga devenue culte. Seulement voilà, il a veilli, Al Pacino aussi, et il n'est plus question pour lui de montrer un caïd organiser des plans machiavéliques derrière un bureau.
Les films de Coppola sont souvent liés à sa vie privée ; il va donc décider de montrer un Michael Corleone vieillisant, malade, accablé par la culpabilité, en quête de rédemption dans la grande tradition catholique dont les 3 films sont nimbés. Là où le bat blesse, c'est que le public n'avait certainement pas envie d'être confronté à un Michael Corleone passif, agonisant, là où il avait toujours un tour d'avance sur ses adversaires dans les autres films.
Pour couronner le tout, les studios refusent d'octroyer à Coppola les 6 mois supplémentaires qu'il demande pour peaufiner son film. Robert Duvall réclame un cachet égal à celui de Al Pacino, et finira par refuser de jouer dans le film pour être remplacé par un avocat lambda sorti de nulle part.
Wynona Rider, prévue pour incarner la fille de Michael, plaque le réalisateur à 10 jours du tournage ; il doit la remplacer in extremis par sa fille, qui n'a jamais joué auparavant.
Que reste-t-il de tout ça ? Entre clichés où Coppola s'auto-parodie, une intrigue parfois incompréhensibles, des interprétations souvent limites... Et bien quelques règlements de compte dont Coppola a le secret, une reflexion intéressante sur le poids de la culpabilité de Michael, une excellente interprétation d'Andy Garcia, un montage parallèle de toute beauté en final, qui boucle magnifiquement la boucle en revenant à la source de ces guerres entre familles siciliennes à travers un opéra, et des images finales d'une puissance extraordinaire.
Mais pour en arriver là, Coppola nous aura gratifié de bcp de remplissage ; on sent que l'enthousiasme n'était plus là, et il l'avoue lui-même d'ailleurs.
Les films de Coppola sont souvent liés à sa vie privée ; il va donc décider de montrer un Michael Corleone vieillisant, malade, accablé par la culpabilité, en quête de rédemption dans la grande tradition catholique dont les 3 films sont nimbés. Là où le bat blesse, c'est que le public n'avait certainement pas envie d'être confronté à un Michael Corleone passif, agonisant, là où il avait toujours un tour d'avance sur ses adversaires dans les autres films.
Pour couronner le tout, les studios refusent d'octroyer à Coppola les 6 mois supplémentaires qu'il demande pour peaufiner son film. Robert Duvall réclame un cachet égal à celui de Al Pacino, et finira par refuser de jouer dans le film pour être remplacé par un avocat lambda sorti de nulle part.
Wynona Rider, prévue pour incarner la fille de Michael, plaque le réalisateur à 10 jours du tournage ; il doit la remplacer in extremis par sa fille, qui n'a jamais joué auparavant.
Que reste-t-il de tout ça ? Entre clichés où Coppola s'auto-parodie, une intrigue parfois incompréhensibles, des interprétations souvent limites... Et bien quelques règlements de compte dont Coppola a le secret, une reflexion intéressante sur le poids de la culpabilité de Michael, une excellente interprétation d'Andy Garcia, un montage parallèle de toute beauté en final, qui boucle magnifiquement la boucle en revenant à la source de ces guerres entre familles siciliennes à travers un opéra, et des images finales d'une puissance extraordinaire.
Mais pour en arriver là, Coppola nous aura gratifié de bcp de remplissage ; on sent que l'enthousiasme n'était plus là, et il l'avoue lui-même d'ailleurs.
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Un monument d'ennui et un film à la gloire du népotisme made by Coppola : la confirmation d'une des pires actrices jamais engendrées. Sofia Coppola. Elle fout presque tout le film par terre. La séquence de sa mort est à se rouler par terre d'indigence.
Le reste est au diapason. Ni fait, ni à faire agrémenté d'un chapelet de clichés enfilés comme des perles.
Le film était attendu comme le sauveur (je m'en souviens, travaillant comme contrôleur dans un cinéma le jour de sa sortie, tout le monde fondait d'énormes espoirs dessus), il fut crucifié à juste titre et par la critique, et la public qui ne se déplaça pas.
Le reste est au diapason. Ni fait, ni à faire agrémenté d'un chapelet de clichés enfilés comme des perles.
Le film était attendu comme le sauveur (je m'en souviens, travaillant comme contrôleur dans un cinéma le jour de sa sortie, tout le monde fondait d'énormes espoirs dessus), il fut crucifié à juste titre et par la critique, et la public qui ne se déplaça pas.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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Pourtant la mort de l'autre tête de flanc c'est pour moi un des passages les plus réussis, avec ce long cri muet de Pacino. A l'origine, il se réconciliait avec Kay, ils allaient dans une église, et se faisaient fusiller en sortant. Kay lui demandait "est-ce que tu es en train de mourir ?" ; Michael répondait "non", puis mourait. Il lui mentait pour la dernière fois.
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Effectivement tout le monde a vieilli dans ce troisième parrain,et ça se voit.
On sent un peu la volonté de Coppola de mêler le côté thriller du premier avec le côté saga familiale du second.Résultat : le film reste assez putassier,et oscille souvent entre le chiant et le sublime.
C'est vrai que la fin,avec l'opéra,est de toute beauté...si on exceptait ce putain de dernier plan complètement con qu'on croirait sorti d'une BD parodique.
On sent un peu la volonté de Coppola de mêler le côté thriller du premier avec le côté saga familiale du second.Résultat : le film reste assez putassier,et oscille souvent entre le chiant et le sublime.
C'est vrai que la fin,avec l'opéra,est de toute beauté...si on exceptait ce putain de dernier plan complètement con qu'on croirait sorti d'une BD parodique.
"Si on devait tirer sur tout ce qui bouge,on vieillirait bien seuls"
"En France je suis considéré comme un gros nul, En Allemagne comme un raté, En Angleterre aussi et aux Etats-Unis pareil"
Michael Bay
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J'ai quand mêmedu mal à le raccrocher au wagon des deux premiers (que je trouve assez chiants, quand même, à la base).
Une note amusante : lorsque le film fut montré aux membres de l'académie des Oscars chez Paramount, la scène de la mort de Sofia Coppola fut accueillie par des "booo" de la part des votants (habituellement calmes et respectueux) et ils éclatèrent d'un grand torrent d'applaudissement lorsque elle mourut enfin. ("Dad???!!!" dit-elle, en tombant flasque, à genoux). Nasale et zombiesque
Une note amusante : lorsque le film fut montré aux membres de l'académie des Oscars chez Paramount, la scène de la mort de Sofia Coppola fut accueillie par des "booo" de la part des votants (habituellement calmes et respectueux) et ils éclatèrent d'un grand torrent d'applaudissement lorsque elle mourut enfin. ("Dad???!!!" dit-elle, en tombant flasque, à genoux). Nasale et zombiesque

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Je retiendrais qu'une seule chose de ce grand film raté: la dernière demi-heure, extraordinaire, avec une film absolument grandiose et tragique. Le cri de Pacino lorsque sa fille est abattu et pour moi un des plus grand moment de cinéma.
Sinon si le film ne fonctionne pas, c'est pour moi dû à l'absence de Robert Duvall, personnage central des deux premiers.
Sinon si le film ne fonctionne pas, c'est pour moi dû à l'absence de Robert Duvall, personnage central des deux premiers.
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En fait, il faut plus ou moins considérer l'avocat du 3 comme étant Robert Duvall, vu que le rôle a été écrit pour lui. Coppola avait déja usé du même stratagème sur le 2 : le rôle du moustachu qui trahit la famille devait être Clémenza (le petit gros du 1er film)Grenouille arrogante a écrit :Je retiendrais qu'une seule chose de ce grand film raté: la dernière demi-heure, extraordinaire, avec une film absolument grandiose et tragique. Le cri de Pacino lorsque sa fille est abattu et pour moi un des plus grand moment de cinéma.
Sinon si le film ne fonctionne pas, c'est pour moi dû à l'absence de Robert Duvall, personnage central des deux premiers.
Re: Le Parrain III (The Godfather 3) de Francis F.Coppola (1990)
Bon, ben, Coppola s'est dit qu'il allait faire un nouvelle version du PARRAIN III pour le trentième anniversaire du film.
Du coup, le film sera présenté avec un nouveau montage à partir du début du mois de décembre, probablement un peu partout dans le monde à partir de là, en vidéo. Il y aura un nouveau début et une nouvelle fin, des changements dans le montage des scènes et il y aurait même de nouveaux plans (séquences ?) ainsi que des modifications dans la musique.
C'est annoncé comme une version du film qui respectera les intentions originales de Coppola et de l'auteur du bouquin Mario Puzo et d'après le réalisateur ce sera une bien meilleure conclusion à sa trilogie.
Ce n'est pas la première fois que Coppola propose un montage différent de l'un de ses films mais je trouve ça curieux de vouloir remonter les films dans tous les sens et ça a l'air au final de séduire pas mal de cinéastes. Par contre, en général, les spectateurs, ils sentent bien qu'on se fout de leur gueule à l'arrivée entre l'intention et ce qui arrive sur l'écran.

Du coup, le film sera présenté avec un nouveau montage à partir du début du mois de décembre, probablement un peu partout dans le monde à partir de là, en vidéo. Il y aura un nouveau début et une nouvelle fin, des changements dans le montage des scènes et il y aurait même de nouveaux plans (séquences ?) ainsi que des modifications dans la musique.
C'est annoncé comme une version du film qui respectera les intentions originales de Coppola et de l'auteur du bouquin Mario Puzo et d'après le réalisateur ce sera une bien meilleure conclusion à sa trilogie.
Ce n'est pas la première fois que Coppola propose un montage différent de l'un de ses films mais je trouve ça curieux de vouloir remonter les films dans tous les sens et ça a l'air au final de séduire pas mal de cinéastes. Par contre, en général, les spectateurs, ils sentent bien qu'on se fout de leur gueule à l'arrivée entre l'intention et ce qui arrive sur l'écran.

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Re: Le Parrain III (The Godfather 3) de Francis F.Coppola (1990)
Enfin là c'est Coppola, pas le réalisateur de TERMINATOR SALVATION qui fait campagne pour son nouveau montage. LE PARRAIN III n'est pas terrible, et on sent qu'on est passé à côté d'un grand film parce que les thèmes sont bons (vieillesse, rédemption, les politiques et le Vatican pire que la Mafia...) donc pour moi c'est entièrement justifié.