Ca commence donc par un parallèle entre la Genèse et le scan rétinien d'un oeil. On pense bien sûr tout de suite à l'ouverture de BLADE RUNNER, mais le laser rouge jaillissant dans les ténèbres pour se plonger dans l'organe fait surtout référence à l'apparition de la lumière dans les ténèbres de l'espace. On peut donc y voir les premiers mots de la Bible ("que la lumière soit...") ou bien le Big Bang. C'est une putain d'idée, d'autant que Dantec inverse le truc : la lumière a fait naître la vie organique, or ici c'est la vie qui fait naître une lumière artificielle. La technologie remplace Dieu, et le fait que le personnage scanné soit un androïde créé par l'homme ne fait que renforcer cette idée.
Et attention : ça, ça ne représente que les 5 premières pages

On pense donc à BLADE RUNNER, à 1984 pour l'environnement contrôlé, à MATRIX pour le doute entretenu sur la réalité de cette interface...
Dantec commence ainsi son histoire avec un personnage vierge, comme une feuille blanche qu'il remplit au fur et à mesure de notre lecture. C'est assez tripant, on apprend sa mission en même temps que lui, alors que les micro-implants biotechniques placés dans son corps diffusent les informations dans son esprit. En gros : c'est captivant.