Au fil de la lecture, mes appréhensions par rapport à la tournure indigeste et trop technique de Dantec depuis quelques temps s'envolent peu à peu. C'est sûr qu'il faut relire plusieurs fois certaines phrases, c'est dense, il y a une idée par phrase, mais il vaut mieux ça qu'une seule idée pour tout un livre (voir aucune).
Ca commence donc par un parallèle entre la Genèse et le scan rétinien d'un oeil. On pense bien sûr tout de suite à l'ouverture de BLADE RUNNER, mais le laser rouge jaillissant dans les ténèbres pour se plonger dans l'organe fait surtout référence à l'apparition de la lumière dans les ténèbres de l'espace. On peut donc y voir les premiers mots de la Bible ("que la lumière soit...") ou bien le Big Bang. C'est une putain d'idée, d'autant que Dantec inverse le truc : la lumière a fait naître la vie organique, or ici c'est la vie qui fait naître une lumière artificielle. La technologie remplace Dieu, et le fait que le personnage scanné soit un androïde créé par l'homme ne fait que renforcer cette idée.
Et attention : ça, ça ne représente que les 5 premières pages
On pense donc à BLADE RUNNER, à 1984 pour l'environnement contrôlé, à MATRIX pour le doute entretenu sur la réalité de cette interface...
Dantec commence ainsi son histoire avec un personnage vierge, comme une feuille blanche qu'il remplit au fur et à mesure de notre lecture. C'est assez tripant, on apprend sa mission en même temps que lui, alors que les micro-implants biotechniques placés dans son corps diffusent les informations dans son esprit. En gros : c'est captivant.
"Cosmos Incorporated" de Maurice Dantec
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Leur projet commun Schizotrope c'est vraiment pas mal, je vous recommande l'album "Le Plan", sur lequel Pinhas balance ses boucles atmosphériques schizoides pendant que Dantec la voix trafiquée récite des textes de Deleuze ou des extraits des Racines du mal
Par contre, l'album de la reformation d'Heldon, "Only Chaos is Real" (sur lequel apparait aussi Dantec) m'a laissé plus que perplexe avec ses côtés techno dance maladroits (plus grand chose à voir avec le Heldon des seventies)
Par contre, l'album de la reformation d'Heldon, "Only Chaos is Real" (sur lequel apparait aussi Dantec) m'a laissé plus que perplexe avec ses côtés techno dance maladroits (plus grand chose à voir avec le Heldon des seventies)