L'alibi à une succession de combats
Jeff Wincott le looseux est Angelo Scala le looseux (casting parfait), joueur dans les grandes largeurs, alcolo de haut en bas et con dans les diagonales. Ca fait beaucoup pour le même homme mais il a décidé de changer tout ça. Ce soir, c'est dit, Angelo prend ses clics, ses clacs (claques?) et se casse avec sa vilaine blonde loin des tentations de Las Vegas!
Enfin bon. Avant ça, on va peut être faire dernier petit deal.
Juste un dernier. Il mise donc son pactole sur un combat de kick et quintuple sa mise (forcément, il a parié sur Gary Daniels!)! Excellent! Aller, c'est la grande forme, Angelo parie sur lui-même dans un combat qui l'oppose au grand Ricco Danaby, boss incontesté de la ville du jeu. Là, c'est le drame. Angelo, aussi gaulé soit-il, se prend la latte de sa vie, perd sa compagne nunuche et toute sa thune.
Triste, le pas-bon doit bosser comme homme de main des mafieux locaux pour éponger sa dette. Mais cela ne suffit pas. Il va en plus devoir participer à un grand tournoi de kickboxing alignant 50 combattant pour 100 combats. Rien que ça.
Angelo parviendra t'il à se sortir dignement de cette mauvaise passe ? La vieille peroxydée viendra t'elle a nouveau s'agripper à son bras musculeux ? Repartira t'il les poches pleines d'oseille ? Ben je sais pas moi, je vous laisse deviner...
Le bilan
Déjà, je tiens à clarifier les choses car je commence mon synopsis par "Jeff Wincott le looseux" et les plus acidus auront remarqué que dans Martial Law 2, j'employais des termes bien plus élogieux au sujet de cet acteur. Alors j'entends déjà hurler et dire "Xav c'est un inconstant, des fois il aime Wincott et des fois il lui latte sa tronche, ce mec est pas fiable, c'est un malade, c'est un pervers". Tout cela n'est pas faux. Cependant, il est de mon devoir de faire remarquer que si Jeff était plutôt très bon dans Martial Law 2, il est plutôt franchement mauvais dans ce film. Donc ce n'est pas moi qui suis inconstant, c'est lui. C'est pas d'ma faute à moi.
Ceci étant dit, passons au film en lui-même qui, outre Jeff (je regrette de pas avoir fait de screenshot, y'a une scène où il a une tête magnifique), nous propose un casting allant du sympa (une apparition remarquable de Gary Daniels, la présence de Steven Vincent Leigh en grand méchant) au très vilain incarné par la pas-belle-du-tout Charlene Tilton qui, par son côté frippé et sur-maquillé me fait penser à un erzatz d'une Bonnie Tyler en solde. Terrifiant. A côté de ça, une pelleté de combattants, tous plutôt doués, nous proposent des combats (un peu trop vite expédiés) nombreux, brutaux et d'excellente facture. Un bon point. Les combats s'insèrent toutefois sans logique aucune durant tout le film, brisant quelque peu la tentative louable de coller un scénario dans un film de fight. Etrange mais cela tient le spectateur éveillé et c'est déjà pas si mal.
Par contre, et là je suis pas content du tout, alors qu'on assiste à beaucoup de beaux combats (scénaristiquement out mais bon) durant le film, le fameux championnat tant attendu ne nous propose que très peu d'altercations (on est quand même supposé assister à 100 combats mais on en voit que 5 ou 6), de qualité plus que moyenne et d'une durée ridiculement étriquée. Etrange. Peut être est-ce dû à une volonté de mettre en avant le combat final (il est vrai assez classieux) entre Wincocotte et Leigh... Quoiqu'il en soit, cela reste un parti pri étrange et assez déroutant.
Au final donc, nous avons un film de fight classique, avec de bonnes intentions (développer une histoire) flingués par un montage pour le moins bizarre et des combats plutôt inégaux. 3,5/6
Bon, afin d'étoffer mes propos, je vous laisse avec une photo de Miss -j'ai une tête artificielle- Tilton qui personnellement ne me fait pas tilter :
