Pompoko - 1994 - Isao Takahata

[Manolito]

Titre original : Heisei tanuki gassen pompoko



Dans une forêt du japon, vivent les Tanukis, une tribu d'étranges petits animaux insouciants, doués de pouvoirs magiques. Mais, insensiblement, la forêt se voit rongée par les humains qui, de plus en plus, grignotent la nature pour batîr leurs villes. Les Tanukis décident d'organiser la résistance...

Une production Ghibli qui vient de sortir sur les écrans français cette semaine, dans une assez confortable combinaison de salles, réalisée par le metteur en scène du "Tombeau des lucioles" et de "Mes voisins les Yamada". Le film est long, et il y a des passages inégaux. Toutes les tentatives de résistance des Tanukis ne sont pas égales, tandis que les discussions entre les chefs s'avèrent répétitives ou que certains détails (comme les renards qui se seont modernisés) ne passent pas toujours bien. Un film inégal donc, mais aussi un film contennat de vrais moments de grâce, tel le défilé des esprits dans la ville, où toutes les séquences d'animation animalière réalistes, qui dénotent un soin du détail et de l'observation grisant. Intéressant, même si j'ai trouvé que ce n'était qu'une semi-réussite...

[Jeremie]

Ma fiche (pourrie ) http://www.horreur.com/fiche_film.php?idfilm=712

Je l'ai vu il 1 ou 2 ans de cela, je connais bien l'oeuvre et ça reste l'un de mes Ghibli préféré. C'est drole, intelligent, mature comme d'hab chez Ghibli et puis, rien que pour le carnaval des Yokai il faut voir ce putain de chef d'oeuvre !!!

[Daoloth]

Peut être un peu long et donc avec quelques passages inégaux mais c'est clairement un de mes Ghibli préféré
Mais c'est charmant, amusant et sérieux quand il faut. Que de demander de plus?
Et puis sans vouloir faire le vieux con, la même chose en 3D n'aurait quand même pas le même charme

[Zecreep]

Ma fiche (pourrie )chef d'oeuvre !!!

Oh, c'est quand même pas un chef d'oeuvre. Une curiosité drôle, intelligente, mais trop longue... En revanche la scène du carnaval est sublime, c'est bien vrai.

XX

[Jeremie]

Ma fiche (pourrie )chef d'oeuvre !!!

Oh, c'est quand même pas un chef d'oeuvre. Une curiosité drôle, intelligente, mais trop longue... En revanche la scène du carnaval est sublime, c'est bien vrai.

XX

Enfin faut pas chercher, pour moi tous les Ghibli sont des chefs d'oeuvres après y en a que je préfére plus ou moins...

[kain2097]

Pompoko

Réalisé par Isao Takahata
Avec Makoto Nonomura, Yuriko Ishida, Akira Kamiya
Année de production : 1994
Film Japonais.

Jusqu'au milieu du XXe siècle, les tanukis, emprunts d'habitudes frivoles, partageaient aisément leur espace vital avec les paysans. Leur existence était douce et paisible.
Mais le gouvernement amorce la construction de la ville nouvelle de Tama. On commence à détruire fermes et forêts. Leur habitat devenu trop étroit, les tanukis jadis prospères et pacifistes se font la guerre, l'enjeu étant de conserver son bout de territoire. Efforts dérisoires car la forêt continue de disparaître...
Les humains, avec qui ils ont appris à cohabiter, font preuve d'un expansionnisme inexpliqué. Les chefs de clans coordonnent la riposte. Un plan est établi sur cinq ans : le temps pour les animaux d'étudier les humains et de réveiller leur pouvoir de transformation. Il va falloir tenter d'effrayer les humains en évoquant peurs et superstitions. Les solutions les plus farfelues sont expérimentées...

Mon avis: Merveilleux, voilà ce qu'on pourait dire d'un tel film d'animation. Quel dommage que Takahata ne soit pas autant reconnu que Miyazaki... On pourait comparer les deux grands maitres avec Pompoko d'ailleur, puisque le thème principal et la nature. Deux artiste qui vise à sensibiliser les gens par raport à ce que nous lui faisons subir (voir Princesse Mononoké de Miyazaki qui est sublime au passage).
Je dirais que Takahata porte une visions plus pessimiste, et moin poétique. Il n'ésite pas à montrer la mort à l'écran par exemple. Il reste tout de même pas mal de scènes comiques, dont certaines m'on fait énormément rire d'ailleur héhé. Niveau dessins et animation tout reste dans le grand et le correct.
Takahata nous livre ici un film extrêmement beau, intéligent, et plein d'humour bien recherché. Le tout avec un visuel général comme seul les oeuvres japonaises savent nous offrir. Il est dommage de voir arrivé ce chef d'oeuvre de l'animation aussi tardivement dans les salles Françaises.
Si vous voulez me faire plaisir en ce moment, allez donc voir ce sublime film.

[Teurk le Sicaire]

Pompoko n'est pas si facile d'accès avec son approche de chronique militaire (sa voix off très didactique pourrait aussi faire penser à Combat sans code d'honneur), ce qui se traduit par un rythme en dents de scie et un sentiment de redondance narrative. Mais une fois surmonté cet obstacle, le film est une féérie visuelle qui ne fait pas ses 30 ans, que ce soit dans les splendides paysages ou dans la maitrise de son animation : les transformations sont d'une grande fluidité et participent d'un émerveillement qui explose lors de la mythique parade de yokais. C'est alors une injection intraveineuse de pur folklore nippon, dans tout son exotisme dépaysant et fascinant.

Mais attention, car derrière son aspect festif et presque enfantin, Pompoko s'avère rapidement être un drame bouleversant : on assiste en effet à l'inéluctable extermination d'un peuple et d'un mode de vie, à une résistance vaine mais qui assume sa part de violence (il y a tout de même des morts humaines), au pourrissement de l'âme vers des pulsions mortifères (le vieux maitre qui emmène tous les tanukis normaux vers un funeste destin), avec une conclusion déprimante à souhait sur la nécessaire adaptation des transformistes à un mode de vie citadin insensé. De quoi raviver son dégoût de notre fonctionnement collectif et de notre hégémonie destructrice sur la nature (la scène la plus terrible en ce qui me concerne étant ces enfants sur leur balcon, ravis de voir de jolis petits animaux à qui ils voudraient jeter un peu de nourriture).

Pompoko peut aussi être vu comme une allégorie de la fin de l'enfance et de la perte de l'insouciance, les tanukis étant beaucoup rattachés à des comptines enfantines, et leur transformation les amenant à devoir apprendre les codes de la société des humains/adultes. On pourrait aussi lui reprocher une certaine idéalisation passéiste. Mais quand on voit l'état actuel de la planète, on ne peut pas lui donner totalement tort.