Vu à l'UGC CC Rouen salle 5. une des pires projections que j'ai vécue ces denriers temps, avec la piste sonore qui grésillait le long du métrage. une horreur
C avec quelques appréhensions que je me suis glissé dans la salle.
Force est de reconnaître qu'Ang Lee a filmé son histoire de manière certes classique (plans américains, gros plans) mais en adéquation avec un sujet linéaire, sauvage et brut comme ses persoannges (et sujet rébarbatif aux yeux de beaucoup)
De très beaux plans : au début du film, Jack fait la vaisselle la clopa aubec. A l'arrière plan, en flou, Ennis se déshabille pour se laver. A aucun moment, Lee ne cède à la facilité de montrer le désir via Jack qui materait du coin de l'oeil Ennis. Tout ceci est part de sa mise en scène, sobre, directe, face au désir érutptif et violent d'Ennis.
Le meilleur plan du film : au final, lorsque la mère de jack demande à Ennis de revenir les voir. Roberta Maxwell est incroyable de justesse, d'émotion. Un grand moment. On voit clairement qu'Ang Lee est un directeur d'acteur hors pair, misant beaucoup sur l'échanges de regards, les visages, les mouvements de corps. IL sait disposer ses acteurs devant sa caméra, capter l'émotion, la montrer digne et la respecter. je toruve cela très beau, d'autant plus que Lee ne m'avait véritablement touché que dans Eat Drink Man Woman ou Ice Storm et que je ne le croyais pas capable de faire mieux.
Les acteurs, justement. Heath Ledger est un Ennis écorché, tout en reofulement, incapable d'exprimer une once de désir. sa violence est sa soupape de sécurité. Il est impressionnant. Jack Gyllenhaal, tout en nuance, également, a tout d'un grand en devenir.
De voir des gens comme Anna Faris, Michelle Williams ou (surtout )Anne "Princess Diairies" Hathaway dans des roles diamétralement opposés à ceux où elles sont cantonnés, c'est un vrai tour de force. Michelle Williams est à ce titre imposante, aussi.
Le film m'a quelque peu fait songer, sur sa structure, au très beau Bridges of Madison County de Client Eastwood. Deux univers certes différents, mais avec une même tendresse pour deux personnages aux destins que tout oppose dans leur liaison amoureuse.
Maintenant, voir cette histoire de deux cow boys gay doit être un délicat pour qui n'a pas d'accroche avec une quelconque approche de la représentation d'une relation amoureuse homosexuelle.Il estvrai qu'il faut être un peu ouvert d'esprit... mais le succès rencontré par le film m'étonne tout de même. Il semble traverser tous les publics et le bouche à oreille fonctionne.
Il me semble que c'est Zecreep qui a parlé de films à Oscars. jJe suis là aussi plutôt étonné de cette remarque. Tant par le sujet (dont personne ne voulait, des acteurs qui se sont désistés jusqu'au lieu de tournage - finir dans l'Alberta pour y arriver) que par les cinémas qui avaient peur de le diffuser, ça fait quand même un peu mince pour prétendre à vouloir absolument finir aux Oscars. L'histoire n'est pas non plus sujette à ratisser large. De voir un tel sujet capter une audience de spectateurs cinémas dans un Hollywood aussi tiède et vieux jeu, cela tient de l'exploit. Aujourd'hui encore, beaucoup d'annonceurs, la télé US brandissent le sujet du film comme étant un repoussoir à l'audience éventuelle de la cérémonie. Film à Oscars? tsss
J'ai trouvé le film éloigné de tout cliché américain que l'on rencontre habituellement. A savoir blamer la société US en cas de malheur rencontré. ici, c'est le refus (ou le dénis?) d'Ennis qui sert de détonateur à l'histoire, pas la société qui les forcent à vivre cachés. Ceci dit, vivre un tel amour dans la Wyoming en 1963 jusqu'au début des années 80 devait tenir du grand art. C'est là où le film est en fait plutôt universel dans son approche, comme le faisiat Eastwood dans Madison Coutny.
En tous cas, un véritable metteur en scène derrière une caméra.
SWS dit : XXX
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?