
Rob est mort dans une extase sanguinolente, dans un orgasme ultime et douloureux... Mais quelques jours après son enterrement, une ombre féminine vient le déterrer de sa tombe minable. Cette ombre, c'est Monika, qui souhaite se lancer dans la nécrophilie. Le cadavre est en pleine decomposition et sa tentative de coppulation échoue. Elle se trouve un petit ami, doubleur de films pornos, et vit un grand amour. Mais elle reste encore obsédée par la cadavre...
Nekromantik premier du nom tenait son climat de malaise et ses defauts de son petit budget, le forçant à ne durer qu'une petite heure. L'idée est là, les tabous virevoltent, l'atmosphère sordide colle à la peau mais sa deuxième partie se révéle beaucoup moins interessante.
Buttgereit tourne une suite au concept malin, en total continuation avec le premier film. Le budget gonfle, ce qui permet une atmosphère plus "clean" et moins morbide, et de nombreuses minutes en plus.
Belle idée de faire le défunt Rob l'obsession de la necrophile Monika, ce qui l'aurait surement ravi de son vivant


Buttergeit fait cependant pire que le premier en matière d'horreurs visuelles, avec la vision (inutile) d'une reportage snuff sur des animaux, un long découpage de corps et une scène finale qui enterre de très loin, celle assez ratée, du premier film : Monika craque et fait le grand saut en transformant son amant en cadavre d'amour. J'en dis pas plus...



La poésie morbide et sale du premier se réduit à une scène onirique musicale assez space, ou l'heroine pousse la chansonette en français

Problème de taille : Buttgereit meuble son film avec de multiples séquences superflues et ennuyeuses, plombant d'une force collossale le rythme du film. Dommage, on n'etait pas loin d'une grande réussite dérengeante et audacieuse...

