Pécho à 1euro dans un magasin Carrouf, voici un magnifique film Thailandais de 1988 dont je me demande vraiment comment il a pu arriver jusqu’à chez nous. Bien sûr la galette est VF only avec une image 4/3 1.85…
Résumé de la cata
Wei Tchi est un entraîneur de talent et son poulain Lan Se est un vrai killer qui sort tous ses opposants sur des brancards. Mais lors de son dernier combat, il tombe sur un mec avec un slip et des bretelles léopard qui triche et lui latte la rotule au poing américain. Wei Tchi tente de s'interposer mais lui aussi se fait péter la rotule, ce qui a pour effet de le faire saigner de la bouche et de le clouer dans un fauteuil roulant. Suite à cela, le club Wei Tchi se voit dans l'obligation de fermer ses portes. Le club rival, celui des Hunters (quel nom!) deviens alors le plus grand club de Bangkok, sans adversaire réellement digne d'intérêt. Les paris perdent alors de leur superbe et la mafia locale se voit fort dépourvu. La solution est simple: Pousser Lan Se à combattre à nouveau...
Le combat arrive bien vite et malgré l'abus de Lotus en poudre, Lan Se prend sa revanche contre le fauve au slip léopard. Notre héros en moule-burne bleu n'a pourtant pas le temps de souffler car aussitôt, c'est un nouvel opposant de l'écurie Hunter qui prend la relève avant de se faire ouvrir le bec lui aussi.
L'école Wei Tchi reprend alors ses droits mais encore une fois, ce n'est pas du goût de la mafia (qui sait pas ce qu’elle veut). Maltraitances, agressions verbales, kidnapping et fight avec des Wondergirls seront alors le lot quotidien de la famille Wei Tchi... A moins que Lan Se n'accepte un combat à mort dans une arène en bambou hérissée de pointes qui piquent, la fameuse Death Cage...
Etude de la chose
Alors on s’attaque encore aujourd’hui à un film de combats clandestins mais cette fois, c’est du lourd. La jaquette le spécifie du reste et scande « Dans la lignée de « Ong Bak » ». Mais oui, bien sûr, ça doit être ça…
Laissez moi une petite minute, je suis un peu perdu, je ne sais pas par où commencer tant j’ai de choses à vous raconter… Je suis ému.
Ouf, ça y est. Commençons donc par cette histoire de combats clandestins qui se passent en pleine rue ou dans des stades (concept de la clandestinité accessible à tous). Ces combats sont extrêmement stylisés et plutôt violents. En effet, à chaque fois qu’un combattant se prend un coup, fusse t’il sur le pied ou sur le bout du gros orteil, il crache du sang. Si ça c’est pas de la violence ! Mieux, les combattants particulièrement acrobatiques parviennent sans mal et sans élan à faire des bons de 5 mètres (bruités à la bouche genre « j’imite le bruit d’un élastique pour un cartoon »). Pour un film qui se veut réaliste « à la Ong Bak », ça me parait étrange… Toutefois, il y a plus étrange encore avec cette fois-ci les impacts. Les coups portent bien sûr à 50 cm de l’adversaire et pourtant, un gros bruit d’impact retentit : « Bam ! ». D’ailleurs, le bruit d’impact retentit qu’il y ait impact « Bam » ou pas « Bam ». Durant les combats « Bam », ce bruit revient « Bam » sans qu’on comprenne pourquoi « Bam » ou comment « Bam ». Cette curiosité « Bam » prend toutefois fin « Bam » quand le combat s’arrête « Bam » et que l’un des 2 opposant est OK « Bam ». Enfin certaines fois « Bam », il y a un peu de retard « Bam » et ça ne s’arrête qu’après « Bam ». Pas grave mais surprenant « Bam ». En outre, on constate la même curiosité avec tous les bruitage du film, y compris les "Frouuuum" lors des déplacement rapides, qui y ait déplacement ou pas, rapide ou mou...
Les combattants grimaçant disposent aussi d’un sens de l’esthétique assez prononcé. Je pense avant tout au mec avec son slip léopard qui, pour son 2eme combat, met aussi un soutif en poil de fauve. Surprenant bien sûr, ça l’est toutefois moins que le héros en moule-burne intégral bleu superman ou que les 2 tueuses déguisées en wonder woman du pauvre. Je ne m’étend pas sur les coupes de cheveux qui ne sont pas sans rappeler une bonne grosse banane de rockeur, mais de 20cm et prenant la direction des cieux. Etrange, d’autant que tous les occidentaux ont la même coupe ! Les thaïlandais quant à eux ont plus de chance puisque seule leur voix subit les outrages du racisme et d’un doublage « Club Do » carrément je-m-en-foutiste.
Je pourrais bien m’étendre encore des heures sur ce chef d’œuvre (réalisé au premier degré manifestement) et vous parler d’un combat avec un nain au gros sourcils qui se bat comme un singe (Bloodsport-style) mais passe son temps à ce chercher des puces, du grand méchant qui mord la botte en cuir de notre héros (ce qui le fait saigner de la bouche) lors du combat ultime, de la conne qui croit que la cocaïne c’est de la poudre de Lotus, du flashback pourri de 5 minutes sur la guerre du Vietnam et de l’entraînement ridicule à base de ponçage de voiture (merci Karaté Kid) et de planche à roulette... Mais j'arrête-là, j'ai trop de choses en tête...
Bref, tristesse généralisée, ce film est une top-purge, mais une top-purge qui fait rire, pour peu qu’on ait l’esprit franchement open. Allez-y mes amis, foncez, c’est bon comme du lotus en poudre !
Quelques dialogues
"Prend cette poudre bi-fluorescente, c'est du lotus en poudre, ça accroît la force et la rapidité. Dis à ton frère d'en prendre avant le combat, il sera plus fort."
"Quand vous serez entraîné, vous poncerez les voitures plus vite"
"- Où est ton maître ?
- Je ne sais pas, que lui veux-tu ?
- Je n'en sais rien, c'est sa tête qui ne me revient pas, je veux le tuer".
Zhan long (1988) Robert Tai
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Re: Zhan long (1988) Robert Tai
Bien que Death Cage ait été filmé en Thailande, c'est avant tout un film Taiwanais, à l'image de son réalisateur.MadXav a écrit :Pécho à 1euro dans un magasin Carrouf, voici un magnifique film Thailandais de 1988 dont je me demande vraiment comment il a pu arriver jusqu’à chez nous. Bien sûr la galette est VF only avec une image 4/3 1.85…
Résumé de la cata
Wei Tchi est un entraîneur de talent et son poulain Lan Se est un vrai killer qui sort tous ses opposants sur des brancards. Mais lors de son dernier combat, il tombe sur un mec avec un slip et des bretelles léopard qui triche et lui latte la rotule au poing américain. Wei Tchi tente de s'interposer mais lui aussi se fait péter la rotule, ce qui a pour effet de le faire saigner de la bouche et de le clouer dans un fauteuil roulant. Suite à cela, le club Wei Tchi se voit dans l'obligation de fermer ses portes. Le club rival, celui des Hunters (quel nom!) deviens alors le plus grand club de Bangkok, sans adversaire réellement digne d'intérêt. Les paris perdent alors de leur superbe et la mafia locale se voit fort dépourvu. La solution est simple: Pousser Lan Se à combattre à nouveau...
Le combat arrive bien vite et malgré l'abus de Lotus en poudre, Lan Se prend sa revanche contre le fauve au slip léopard. Notre héros en moule-burne bleu n'a pourtant pas le temps de souffler car aussitôt, c'est un nouvel opposant de l'écurie Hunter qui prend la relève avant de se faire ouvrir le bec lui aussi.
L'école Wei Tchi reprend alors ses droits mais encore une fois, ce n'est pas du goût de la mafia (qui sait pas ce qu’elle veut). Maltraitances, agressions verbales, kidnapping et fight avec des Wondergirls seront alors le lot quotidien de la famille Wei Tchi... A moins que Lan Se n'accepte un combat à mort dans une arène en bambou hérissée de pointes qui piquent, la fameuse Death Cage...
Etude de la chose
Alors on s’attaque encore aujourd’hui à un film de combats clandestins mais cette fois, c’est du lourd. La jaquette le spécifie du reste et scande « Dans la lignée de « Ong Bak » ». Mais oui, bien sûr, ça doit être ça…
Laissez moi une petite minute, je suis un peu perdu, je ne sais pas par où commencer tant j’ai de choses à vous raconter… Je suis ému.
Ouf, ça y est. Commençons donc par cette histoire de combats clandestins qui se passent en pleine rue ou dans des stades (concept de la clandestinité accessible à tous). Ces combats sont extrêmement stylisés et plutôt violents. En effet, à chaque fois qu’un combattant se prend un coup, fusse t’il sur le pied ou sur le bout du gros orteil, il crache du sang. Si ça c’est pas de la violence ! Mieux, les combattants particulièrement acrobatiques parviennent sans mal et sans élan à faire des bons de 5 mètres (bruités à la bouche genre « j’imite le bruit d’un élastique pour un cartoon »). Pour un film qui se veut réaliste « à la Ong Bak », ça me parait étrange… Toutefois, il y a plus étrange encore avec cette fois-ci les impacts. Les coups portent bien sûr à 50 cm de l’adversaire et pourtant, un gros bruit d’impact retentit : « Bam ! ». D’ailleurs, le bruit d’impact retentit qu’il y ait impact « Bam » ou pas « Bam ». Durant les combats « Bam », ce bruit revient « Bam » sans qu’on comprenne pourquoi « Bam » ou comment « Bam ». Cette curiosité « Bam » prend toutefois fin « Bam » quand le combat s’arrête « Bam » et que l’un des 2 opposant est OK « Bam ». Enfin certaines fois « Bam », il y a un peu de retard « Bam » et ça ne s’arrête qu’après « Bam ». Pas grave mais surprenant « Bam ». En outre, on constate la même curiosité avec tous les bruitage du film, y compris les "Frouuuum" lors des déplacement rapides, qui y ait déplacement ou pas, rapide ou mou...
Les combattants grimaçant disposent aussi d’un sens de l’esthétique assez prononcé. Je pense avant tout au mec avec son slip léopard qui, pour son 2eme combat, met aussi un soutif en poil de fauve. Surprenant bien sûr, ça l’est toutefois moins que le héros en moule-burne intégral bleu superman ou que les 2 tueuses déguisées en wonder woman du pauvre. Je ne m’étend pas sur les coupes de cheveux qui ne sont pas sans rappeler une bonne grosse banane de rockeur, mais de 20cm et prenant la direction des cieux. Etrange, d’autant que tous les occidentaux ont la même coupe ! Les thaïlandais quant à eux ont plus de chance puisque seule leur voix subit les outrages du racisme et d’un doublage « Club Do » carrément je-m-en-foutiste.
Je pourrais bien m’étendre encore des heures sur ce chef d’œuvre (réalisé au premier degré manifestement) et vous parler d’un combat avec un nain au gros sourcils qui se bat comme un singe (Bloodsport-style) mais passe son temps à ce chercher des puces, du grand méchant qui mord la botte en cuir de notre héros (ce qui le fait saigner de la bouche) lors du combat ultime, de la conne qui croit que la cocaïne c’est de la poudre de Lotus, du flashback pourri de 5 minutes sur la guerre du Vietnam et de l’entraînement ridicule à base de ponçage de voiture (merci Karaté Kid) et de planche à roulette... Mais j'arrête-là, j'ai trop de choses en tête...
Bref, tristesse généralisée, ce film est une top-purge, mais une top-purge qui fait rire, pour peu qu’on ait l’esprit franchement open. Allez-y mes amis, foncez, c’est bon comme du lotus en poudre !
Quelques dialogues
"Prend cette poudre bi-fluorescente, c'est du lotus en poudre, ça accroît la force et la rapidité. Dis à ton frère d'en prendre avant le combat, il sera plus fort."
"Quand vous serez entraîné, vous poncerez les voitures plus vite"
"- Où est ton maître ?
- Je ne sais pas, que lui veux-tu ?
- Je n'en sais rien, c'est sa tête qui ne me revient pas, je veux le tuer".
Gros casting de seconds rôles dans les films HK dont certains auront plus de chance aux USA.