187 Code Meurtre - One Eight Seven (Kevin Reynolds - 1997)

[Pitchblack]

Professeur de biologie dans un lycée new-yorkais, Trevor Garfield voit sa vie basculer quand il est poignardé par l'un de ses élèves, qu'il comptait faire redoubler Quinze mois plus tard. Remis sur pied, Trevor s'est installé en Californie, où il effectue des remplacements. Un matin, il est appelé pour quelques jours dans un lycée de Los Angeles. Dès le premier cour, il constate qu'il y règne la même violence qu'à New York. Les profs, découragés, enseignent sans conviction, l'administration se fait discrète et une poignée de petits durs font planer la terreur dans l'établissement, persécutant les quelques enseignants qui tentent de s'interposer...

Un film de 1997 découvert aujourd'hui et que je trouve pas mal du tout, pour sa capacité à éviter pas mal des clichés habituellement rencontrés dans les histoires de "profs vs ghetto".
Le film est loin de la démagogie du genre de "Dangerous Minds", ou d'un bête discours sur l'auto-défense.
Le casting est bon, Samuel Jackson tient bien la route dans le rôle principal sans en faire des tonnes...
... et la fin

[Superfly]

très très bon film bien flippant ... quelle fin effectivement !

[the masqué]

Justement le film tient très bien la route mais la fin me gêne....Je sais pas comment rpendre le film,du coup

[rusty james]

Pas mal... malgrès les Proviseurs et autres substitutes (voir Esprits rebels pour le côté positif) et le bassinage autour des collèges et lycées de banlieue agités (en France on a eu Le plus beau métier du monde version "comédie") le film tire son épingle du jeu...

[Pitchblack]

Justement le film tient très bien la route mais la fin me gêne....Je sais pas comment prendre le film, du coup

Attention çà va SPOILER

Pour ma part je trouve la fin trés interessante :

-- d'un coté le prof (Garfield) devenu nihiliste car jamais remis de son agression 1 an auparavant, ets trés conscient de l'impasse dans laquelle il se trouve avec ses élèves des ghettos. Il sait que ce qu'il fait ne changera rien au fond, mais il se doit de le faire, pour ne pas se sentir trop bas dans la chaine alimentaire.

Je trouve d'ailleurs le traitement de ce choc initial (l'agression) trés bien vu : la sensation d'être une victime potentielle, le mix entre le sentiment de sa propre mortalité et la paranoia est bien rendu. La série "Urgences" traitait aussi trés bien ce cas dans les épisodes suivant l'agression du Docteur Green, mais je m'égare...

-- de l'autre coté le gangsta (Sanchez) avec ses vues limitées et son existence axée uniquement sur le modèle macho et les bravades. De ce point de vue il ne peut pas laisser Garfield avoir le dernier mot. Il doit trouver un moyen de le faire craquer. Manque de bol pour lui, alors qu'il croit que son ultime provocation avec le jeu de la roulette russe va lui donner l'ascendant, c'est là que le personnage de Samuel Jackson se révèle et apparait bien plus jusqu'au-bout-iste que lui.

Dans son système de valeur, Sanchez se doit d'avoir le dernier mot, et comme la mort de Garfield l'empêche de l'avoir, il est bien obligé de jouer l'ultime bravade (parcequ'il a tout a se prouver et à prouver à ses copains) en tentant sa chance une fois de plus (de trop).

-- Je pense que Garfield avait bien compris comment fonctionnait Sanchez, et qu'il savait ce qui se passerait même aprés.

Je pense que la morale du film n'est pas "casse du gangsta et fais toi sauter le caisson" mais plutot "dans un système ou l'orgueil régit les rapports, on ne peut pas espérer s'en sortir même si on est en haut".

Fin Spoiler