
La Trilogie des Mères - Part 2
Rose habite dans un grand et inquiétant immeuble newyorkais, ou elle loge seule. Elle tente de se renseigner sur l'édifice...et la descente aux enfers commencent. Son décés alertera son propre frère, Mark, qui doit quitter Rome pour la Grande Pomme
Deuxième (et dernier ?) volet de la trilogie Argentesque dedié aux fameuses Mères : la Mère des Soupirs, des Ténébres, et celle des Larmes. Marqué par l'emprise de la drogue, Dario Argento signe une oeuvre nettement plus "folle" que Suspiria, mais néammoins mieux rythmée.
Inferno part un peu dans tous les sens, repose sur un scènario criblé de bizarreries et d'incohérences en tout genre, qui ne fait que augmenter le cachet étrange et surréaliste de l'ensemble.
On retrouve ce style esthétique privilegiant les couleurs criardes, les bande-sons electro et glaçantes, les meurtres sadiques... Pour ma part, le film est peut être un chouia au dessus de Suspiria...
Argento se lance dans une sorte de looooong video clip, aux images sublimes et morbides, aux morceaux d'anthologies nombreux : une plongée (très) angoissante dans un bassin qui ne dit rien qui vaille, un splendide meurtre sous les ponts un soir d'eclipse, la visite risquée d'une mystérieuse bibliothéque, un superbe egorgement très douloureux aux accents de "guillotine"... Et puis il y l'utilisation très marquante du Nabucco de Verdi et cette apparition de la beeeeelle mère des Larmes (mais qui est l'actrice ???).
Beau petit casting, dont Irene Miracle, la fiancée de Brad Davis dans "Midnight express" et voyante dans "Puppet Master", en demi-heroine : je dis demi car, choix audacieux, Argento l'a prend comme heroine et personnage principale avant de l'a tuer au bout d'une demi-heure de film !
Et puis n'oublions pas Daria Nicolodi, le squelettique Feodor Chaliapin (futur moine aveugle du "Nom de la Rose" et de "Sanctuaire") et Sacha Pitoëff, qui maltraite de pauvres minous !! D'ailleurs, c'est bibi qui est content puisque le film est peuplé de chats (pas sympa mais bon, on s'en fout


Le soin eshétique apporté à l'oeuvre, les morceaux de bravoure et les nombreux frissons rachètent une intepretation parfois assez mauvaise.
On attend encore cependant une edition dvd CONVENABLE de ce chef d'oeuvre made in Argento.
