
Alors que les parents d'une fillette expolrent une caverne au coeur de l'Afrique, ils périssent dans un éboulement mortel. L'enfant est recueilli par la prêtresse d'une tribu africaine, qui l'élève et lui enseigne comment communiquer avec les animaux. Une dizaine d'année plus tard, Sheena est devenue une grande belle sauvageonne, amie de toutes les bêtes de la jungle. Un journaliste arrive pourtant aux alentours du paradis naturel où elle vit et lui révèle que des bandits veulent chasser les tribus de la région pour y exploiter une montagne, montagne qui contient des réserves d'un minerai rare....
Sheena est un personnage de la BD américaine apparue aux alentours de 1937, pour créer une concurrence à Tarzan. Son nom, quelques pouvoirs magiques qu'elle possède, ainsi que son statut de reine la rapproche de "She Who Must Be Obeys", le personnage de roman créé par H Ridder Haggard...
Au début des années 80, le revival de l'esprit serial fait fureur suite aux succès des Star Wars et Indiana Jones. Et, après Superman et Flash Gordon, les héros de la jungle font leur come back. "Tarzan" refait surface avec le film de John Derek, en 1981, en fait une oeuvre à la gloire de la plastique de son épouse Bo Derek. Puis en 1984, vient "Greystoke" bien plus dans l'esprit du roman d'origine.
C'est la même année 1984 qu'arrive ce "Sheena", grosse production Columbia qui se prend un rateau massif au box office. La mise en scène en est confiée à John Guillermin, le réalisateur de "King Kong" 76 et "La tour infernale" ayant encore une certain aura que les bides successifs de "Sheena" et "King Kong 2" mettront définitivement à mal.
D'ailleurs "Sheena" rappelle par bien des éléments le "King Kong" de 76, avec la même volonté de marier "camp", jolie fille et aventure. Sheena, c'est Tanya Roberts, plus pin up qu'actrice, dont la caméra met bien en valeur les attraits. Quand l'actrice ne se met pas carrément toute nue pour notre plus grande satisfaction. Erotisme naïf, jungle (le film est tourné au Kenya), animaux sauvages en quantité, hélicoptères, explosions, rafales de mitrailleuse, cinémascope et dolby stereo. A priori, tout est en place pour un divertissement 80s servi bien frais.
Malheureusement, la caméra de John Guillermin parait peser bien lourd, et sa mise n'a pas le dynamisme qu'on pourrait attendre d'un film du milieu des années 80. Le film, d'1h55, parait durer une demi-heure de trop, particulièrement au début qui est terriblement laborieux. Par la suite, cela s'arrange un peu avec notamment un final riche en action. En action nawak, certes, mais en action tout de même, avec notamment un assez grotesque affrontement entre un hélicoptère et des flamands roses. Un film plein de défauts, mais mignon quand même...

Vu sur CinéCinéma Famiz en format scope et VM anglaise dolby stéréo d'époque... Il y a un dvd zone 1 avec piste et sous-titres français chez Columbia. Mais rien en zone 2...