Chris Nielsen, un médecin, perd ses deux enfants dans un accident de voiture. Quelques années plus tard, il périt lui-même dans un accident, laissant derrière lui sa femme, dont le travail consiste à restaurer des tableaux. Chris reprend alors conscience dans un monde étrange qui ressemble à une des toiles de son épouse. Il comprend qu'il est arrivé à ce qui semble être le Paradis...

Vincent Ward, réalisateur néo-zélandais qui s'était fait remarquer avec "La croisière du Navigator", signa avec "Au-delà de nos rêves" sa plus grosse production, en fait une adaptation d'un roman de Richard Matheson, construite sur la notoriété de Robin Williams, qui venait de décrocher un Oscar pour son rôle "sérieux" dans "Will Hunting".
Le film ne fut pas bien accueilli, et il connut même un échec au box office. Echec d'autant plus facheux que le film, grouillant d'effets spéciaux en tous genres, avait couté assez cher. Evidemment, durant la première heure, on comprend ce qui a choqué le public : le visuel est absolument affreux ! Le film tente d'évoquer les toiles de Turner ou de de Seurat... Le résultat est à se vomir dessus. Les images numériques de Digital Domain sont aussi d'un mauvias gout révoltant.
"Au-delà de nos rêves" devient plus intéressant lors de la partie se déroulant aux enfers, partie au cours de laquelle le film multiplie les références : la barque de Dante, et surtout le mythe d'Orphée se rendant aux enfers pour y chercher Eurydice. D'ailleurs, c'est assez intéressant de voir que le film mêle en fait de nombreuses conceptions de l'au-delà : bouddhisme, antiquité, chrétien... En gros, nous trouverons dans l'au-delà ce que nous y apporterons... A partir de là, l'esthétique évoque plus Piranèse ou Delacroix et, à défaut d'être totalement convaincant, le film devient attachant, et on comprend enfin où il veut en venir.
"Au-delà de nos rêves" est très imparfait, inégal, mais c'est un film dont on sent qu'il a été fait avec de l'ambition et l'envie de bien faire, de proposer un spectacle fantastique vraiment différent. Très imparfait, mais tout de même attachant par certains aspects...