THE NEW WORLD Teaser du nouveau Malick
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
Vu le jour de sa sortie, car grosse attente pour ce film, et deception ou plutot j'ai pas eu l'impression d'assister au même voyage que proposaient ces 3 autres films.
Ca commence plutôt bien , caméra élégante qui divague dans un eden perdue, le peuple indigéne est bien dessiné, on est plongé immédiatement dans l'atmosphere.Puis vient l'arrivée des colons, hommes modernes portant armures et préjugés venant établir un campement qui gagne à s'agrandir à l'avenir. Je trouve pas que ce soit un film d'aventure au sens propre, mais une sorte d'abstraction plus ou moins poétique. Comme souvent chez malick, le montage n'est pas basé sur une suite de "faits" et d'actions mais sur des sentiments, des ressentis ou des pensées.
Ce procédé est la clé de voute du Nouveau Monde, à un tel point que ça devient trés vite abstrait. Toute la romance, véhiculé par la légende de pocahontas est retranscrite par ses sentiments " non-formulés", la voix off continuelle , reflet des questionnements et état d'ames de Smith prend le pas sur ses "actions " et faits, tout est vu par le prisme de l'intellect. les persos sont traités de façon diffuse, apparaissent et disparaissent de l'histoire sans vraiment marqué le récit.
On dit souvent que Malick est un cinéaste Panthéiste, c'est surement ce qui ressort le mieux de ce monde, une vénération de la beauté de la nature au travers d'un enchainement de sons , d'images d'épinales et d'une certaine poésie comptemplative.
Ca commence plutôt bien , caméra élégante qui divague dans un eden perdue, le peuple indigéne est bien dessiné, on est plongé immédiatement dans l'atmosphere.Puis vient l'arrivée des colons, hommes modernes portant armures et préjugés venant établir un campement qui gagne à s'agrandir à l'avenir. Je trouve pas que ce soit un film d'aventure au sens propre, mais une sorte d'abstraction plus ou moins poétique. Comme souvent chez malick, le montage n'est pas basé sur une suite de "faits" et d'actions mais sur des sentiments, des ressentis ou des pensées.
Ce procédé est la clé de voute du Nouveau Monde, à un tel point que ça devient trés vite abstrait. Toute la romance, véhiculé par la légende de pocahontas est retranscrite par ses sentiments " non-formulés", la voix off continuelle , reflet des questionnements et état d'ames de Smith prend le pas sur ses "actions " et faits, tout est vu par le prisme de l'intellect. les persos sont traités de façon diffuse, apparaissent et disparaissent de l'histoire sans vraiment marqué le récit.
On dit souvent que Malick est un cinéaste Panthéiste, c'est surement ce qui ressort le mieux de ce monde, une vénération de la beauté de la nature au travers d'un enchainement de sons , d'images d'épinales et d'une certaine poésie comptemplative.
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- Enregistré le : mar. mai 11, 2004 1:33 pm
- Localisation : Dans la maison aux fenêtres qui rient, tout à côté de chez la Mère des Ténèbres
Sublime. Pour moi The new world une oeuvre absolument inouïe dont je m'étonne presque qu'elle puisse trouver le jour à notre époque. Pas de redondonce pour moi, juste une construction musicale répétitive, de voix qui se mêlent comme des instruments qui finissent pas trouver leur accord, un montage haché qui abolit le temps, une narration poétique... le nouveau monde m'a littéralement enveloppé, sorti de la réalité, et également étreint par sa son incommensurable mélancolie... Par de routine chez Malick comme on aurait pu le craindre pour les voix offs, juste une parfaite cohérence, une manière d'affiner ses thèmes et effectivement de faire tendre son cinéma vers l'abstraction. Effectivement, on est plus proche de Tarkovski que du Dernier des mohicans (que j'adore aussi)...c'est pour moi un chef d'oeuvre porté par un doux désespoir qui vous contamine... une vision extrémement forte de l'échec de notre civilisation. J'y retourne.
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- Messages : 1588
- Enregistré le : jeu. févr. 17, 2005 8:41 pm
- Localisation : là où il fait beau
Effectivement,on peut critiquer un paquet de trucs sur le film de Malick (trop aseptisé,trop mollasson...),mais ce qui est certain,c'est une expérience de cinéma vraiment unique!
C'est à une plongée dans les sens,en communion avec la nature,une réflexion sur l'homme...Tout décrire comme ça à chaud est impossible tant on se laisse emporter dans le tourbillon d'images,de sons,d'évènements...
Même dans les moments pas super intéressants (je pense à la fin),il est IMPOSSIBLE de se faire chier,tant tout est maîtrisé et envoutant...
Un grand film,ambitieux,exigeant,sincère et beau.
On n'en attendait pas moins de Malick.
C'est à une plongée dans les sens,en communion avec la nature,une réflexion sur l'homme...Tout décrire comme ça à chaud est impossible tant on se laisse emporter dans le tourbillon d'images,de sons,d'évènements...
Même dans les moments pas super intéressants (je pense à la fin),il est IMPOSSIBLE de se faire chier,tant tout est maîtrisé et envoutant...
Un grand film,ambitieux,exigeant,sincère et beau.
On n'en attendait pas moins de Malick.
"Si on devait tirer sur tout ce qui bouge,on vieillirait bien seuls"
"En France je suis considéré comme un gros nul, En Allemagne comme un raté, En Angleterre aussi et aux Etats-Unis pareil"
Michael Bay
"En France je suis considéré comme un gros nul, En Allemagne comme un raté, En Angleterre aussi et aux Etats-Unis pareil"
Michael Bay
Déjà vu deux fois, je n'arrive pas à m'en remettre. Ça dépasse l'entendement. Certes, Malick avait tout dit dans The Thin red line, mais The new World va également très loin, c'est un puit sans fond de question-réponse existentielles. C'est le genre de film "béquille", de ceux qui vous poncent l'âme, qui vous font du bien. Les images sont évidemment sublimes, le traitement sonore aussi, sans compter l'apport musicale du trio Horner /Mozart / Wagner, utilisé avec justesse. Le booklet du score nous montre un james Horner exténué par cette expérience. Bref, c'est étonnant de constater que de tels films puissent encore exister de nos jours. Grâce aux courages de quelques producteurs. Merci mr Malick, merci à votre équipe, c'est un bien joli poème que vous nous donner à contempler. Thoreau aurait apprécié.
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
Pourquoi je n'ai pas aime "le Nouveau Monde" ?
Malick fait un cinema tres particulier, il peut etre deteste comme apprecie.
Malick tourne en "24 photos par secondes", en recitant des poemes et jouant une musique repetitive.
J'ai vraiment trouve ca chiant !
C'est tres beau !
Chaque plan, chaque image est magnifique, sublime, parfaitement mise en valeur.
Les acteurs sont bons, en tout cas pour Pocahontas et le casting des Europeens, les Indiens me paraissent ... moyens.
Il y a peu de paroles, dont une majorite de monologues et donc tres peu de dialogues. Les plans se suivent et se ressemblent, les gens se tournent autour sans se parler, se regardent, s'evitent.
C'est poetique, mystique, onirique, et finalement ... soporifique.
La musique de James Horner est penible.
Ce cinema n'est pas pour moi, j'en avais fait l'experience en 1999 (la Ligne Rouge), alors que j'etais jeune et con.
Maintenant, j'ai 7 ans de plus et je suis toujours aussi con, en tout cas d'apres le cinema de Malick.
Bref, ceux pour qui le cinema est autre chose qu'une suite de plan/image magnifiques. Qui attendent autre chose d'un film que de se faire balader a droite a gauche nonchalamment, au gre du vent dans les herbes, en ecoutant une voix off vous dire pour la 30eme fois la meme chose avec d'autres synonymes, ou en changeant l'ordre des mots .... N'allez pas voir ce film.
Colin Farrell fait cette tete la pendant 95% du temps

Il marche dans l'herbe le plus clair de son temps aussi, c'est beau...
Malick fait un cinema tres particulier, il peut etre deteste comme apprecie.
Malick tourne en "24 photos par secondes", en recitant des poemes et jouant une musique repetitive.
J'ai vraiment trouve ca chiant !
C'est tres beau !
Chaque plan, chaque image est magnifique, sublime, parfaitement mise en valeur.
Les acteurs sont bons, en tout cas pour Pocahontas et le casting des Europeens, les Indiens me paraissent ... moyens.
Il y a peu de paroles, dont une majorite de monologues et donc tres peu de dialogues. Les plans se suivent et se ressemblent, les gens se tournent autour sans se parler, se regardent, s'evitent.
C'est poetique, mystique, onirique, et finalement ... soporifique.
La musique de James Horner est penible.
Ce cinema n'est pas pour moi, j'en avais fait l'experience en 1999 (la Ligne Rouge), alors que j'etais jeune et con.
Maintenant, j'ai 7 ans de plus et je suis toujours aussi con, en tout cas d'apres le cinema de Malick.
Bref, ceux pour qui le cinema est autre chose qu'une suite de plan/image magnifiques. Qui attendent autre chose d'un film que de se faire balader a droite a gauche nonchalamment, au gre du vent dans les herbes, en ecoutant une voix off vous dire pour la 30eme fois la meme chose avec d'autres synonymes, ou en changeant l'ordre des mots .... N'allez pas voir ce film.
Colin Farrell fait cette tete la pendant 95% du temps

Il marche dans l'herbe le plus clair de son temps aussi, c'est beau...
RN

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- Enregistré le : jeu. mars 24, 2005 4:40 pm
- Localisation : devant ma grosse télé ou au boulot chez Playboy
A l'heure d'un cinéma "sur des rails" qui ne nécessitent absolument aucune implication intellectuelle, sentimentale, idéologique etc... il est libérateur d'assister à un tel film.
Ce cinéma est rare, et généralement rejeté par les habitués aux Spielberg, Lucas et autres attractions (parfois agréables cependant), et je peux le comprendre.
Le Nouveau Monde propose une réflexion sur notre civilisation en la confrontant à une société qui ne prône ni la possession, ni la hiérarchie à outrance, ni l'asservissement de l'Homme et de la nature.
Et cette oeuvre permet aussi une réflexion sur l'amour et les relations humaines et la façon dont la société les conditionne.
J'aurai beaucoup à écrire sur ce film magnifique. Mais la seule chose que je souhaite exprimer, c'est ma gratitude envers Malick de nous offrir des oeuvres donnant la place au spectateur, dont la culture et la sensibilité sont mises à contribution. Des oeuvres en creux et en bosses. Les bosses pour prendre de la hauteur. Les creux pour nourrir nous-même le film de ce que nous sommes. Sans ces efforts ô combien stimulants, évidemment on s'ennuie.
Ce cinéma est rare, et généralement rejeté par les habitués aux Spielberg, Lucas et autres attractions (parfois agréables cependant), et je peux le comprendre.
Le Nouveau Monde propose une réflexion sur notre civilisation en la confrontant à une société qui ne prône ni la possession, ni la hiérarchie à outrance, ni l'asservissement de l'Homme et de la nature.
Et cette oeuvre permet aussi une réflexion sur l'amour et les relations humaines et la façon dont la société les conditionne.
J'aurai beaucoup à écrire sur ce film magnifique. Mais la seule chose que je souhaite exprimer, c'est ma gratitude envers Malick de nous offrir des oeuvres donnant la place au spectateur, dont la culture et la sensibilité sont mises à contribution. Des oeuvres en creux et en bosses. Les bosses pour prendre de la hauteur. Les creux pour nourrir nous-même le film de ce que nous sommes. Sans ces efforts ô combien stimulants, évidemment on s'ennuie.
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Mon but n'était pas d'incriminer Spielberg. Il fait son cinéma, c'est trés bien. Le seul souci c'est qu'actuellement, le spectateur n'est plus sollicité. Prenons l'exemple de Minority Report qui est un film brillant. Du début à la fin, le spectateur est placé sur des rails de montagnes russes, et assiste impuissant et passivement à tout ce qui se déroule. Peut-être Spielberg a-t-il changé avec Munich... ce serait alors son premier film ouvert depuis le début de sa carrière. Je demande à voir.
Nulle implication du celui qui assiste n'est requise. Prenons Providence de Resnais, les Malick, 2001, Easy Rider, Soy Cuba... ces films nécessitent une implication. Si tu ne te perds pas un peu dans ces films, si ton esprit ne vagabonde pas, tu t'ennuies.
Le problème que je soulève dans la phrase qui fait réagir mon philanthrope préféré puis infernalia, c'est que la télévision (cf. l'audience du Big Deal ou de l'émission où Arthur ouvre des boîtes vides tous les jours) ou le cinéma (nombreux films au scénario ultra-dirigiste doublé parfois de leçons de morale) nous apprennent à ne pas réagir en-dehors des limites autorisées. Quand on est habitué au manichéisme et à des films qui ne font réfléchir à rien (genre ma famille qui me dit que Julie Lescaut c'est bien parce que c'est la réalité), il est difficile d'être intéressé par Le Nouveau Monde. Tout simplement parce que la majorité n'est pas habituée à agir pendant la projection d'un film, mais seulement à réagir en fonction du scénario.
Cela dit, ce thread parle du Nouveau Monde. Je réitère mon point de vue, c'est un chef d'oeuvre dont la plus grande qualitté est probablement sa générosité envers le spectateur qui va rêver, puis cauchemarder et finalement s'éveiller dans un monde dénaturé.
Nulle implication du celui qui assiste n'est requise. Prenons Providence de Resnais, les Malick, 2001, Easy Rider, Soy Cuba... ces films nécessitent une implication. Si tu ne te perds pas un peu dans ces films, si ton esprit ne vagabonde pas, tu t'ennuies.
Le problème que je soulève dans la phrase qui fait réagir mon philanthrope préféré puis infernalia, c'est que la télévision (cf. l'audience du Big Deal ou de l'émission où Arthur ouvre des boîtes vides tous les jours) ou le cinéma (nombreux films au scénario ultra-dirigiste doublé parfois de leçons de morale) nous apprennent à ne pas réagir en-dehors des limites autorisées. Quand on est habitué au manichéisme et à des films qui ne font réfléchir à rien (genre ma famille qui me dit que Julie Lescaut c'est bien parce que c'est la réalité), il est difficile d'être intéressé par Le Nouveau Monde. Tout simplement parce que la majorité n'est pas habituée à agir pendant la projection d'un film, mais seulement à réagir en fonction du scénario.
Cela dit, ce thread parle du Nouveau Monde. Je réitère mon point de vue, c'est un chef d'oeuvre dont la plus grande qualitté est probablement sa générosité envers le spectateur qui va rêver, puis cauchemarder et finalement s'éveiller dans un monde dénaturé.
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- Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 9:57 am
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