Autant le dire clairement et d'emblée, ça faisait un bout de temps que je n'avais pas vécu une séance de cinéma aussi horrible ! Et pourtant j'aime plutot bien Chabrol. OK c'est le Woody Allen français sur le plan de la productivité, et comme le père Woody, on peut pas dire que ses films les plus récents soient les plus réussis, qu'il évolue beaucoup, etc... mais bon, globalement, ça restait toujours regardable ou un "minimum" interessant (du moins dans ceux que j'ai vu). Ajoutons à cela que le personnage est plutot sympathique, interessant et aux gouts cinéphiliques très ouverts. Mais bon, le verdict, ça se fait quand même sur l'oeuvre. Et donc cette cuvée 2006, plutot bien accueillie par la presse d'ailleurs, "L'ivresse du pouvoir".
L'histoire :
Jeanne Charmant Killman, juge d'instruction, est chargée de démêler une complexe affaire de concussion et de détournements de fonds mettant en cause le président d'un important groupe industriel. Elle s'aperçoit que plus elle avance dans ses investigations, plus son pouvoir s'acccroît. Mais au même moment, et pour les mêmes raisons, sa vie privée se fragilise.
Deux questions essentielles vont bientôt se poser à elle : jusqu'où peut-elle augmenter ce pouvoir sans se heurter à un pouvoir plus grand encore ? Et jusqu'où la nature humaine peut-elle résister à l'ivresse du pouvoir ?
Vous en avez surement entendu parler ici ou là, pour la simple et bonne raison que le film est "grandement" inspiré par l'affaire Elf. D'ailleurs, quoiqu'en disent Chabrol ou les acteurs en promo, tout est fait pour qu'on voit bien les similitudes, notamments ds les choix de castings.
Sans relancer une 40e fois le débat, on se rappelle que les critiques de la Nouvelle Vague critiquaient allègrement le cinéma de papa. Et bien il faut croire qu'ils se font bien vieux à leur tour. Parce que là, c'est même plus le cinéma de papa qu'on a, c'est carrément celui de papy ! C'est bien simple, je ne trouve pas UNE ONCE d'interet au film !

Rien ne fonctionne, rien ne marche du début à la fin. L'histoire déjà, est traité de façon totalement ininteressante et empile les clichés, les banalités et les interminables discussions de bureau autour d'un café ! On apprend strictement RIEN à l'affaire, on n'est ni revolté, ni attristé, ni quoique ce soit pour aucun des persos, on se fout de tout de A à Z... On se prend à reconnaitre les véritables protagonistes et là c la cata une fois sur deux. Si Berleand est crédible en Le Floch, et Huppert assure l'essentiel en Eva Joly, que dire de Bruel (que j'aime plutot bien au ciné en général) complètement à coté de la plaque en Jaffray ou de la caricature d'acteur du Sud litteralement insupportable qui est censée representé Pasqua... Plus tout un tas de seconds roles tous plus inutiles les uns que les autres à la psychologie taillée à la serpe et à l'interpretation aléatoire... (Palme à Robin Renucci qui semble se demander durant tt le film ce qu'il fait là...)
Et voilà, et c'est plan plan, et je fais une perquisition en pantoufles, et je te sors un dossier, et j'auditionne machin, puis truc, puis re-machin, et de temps en temps je sors un bon mot qui fera bien dans la bande annonce, et patati, et patata... Et on s'ennuie fermement... Et la musique ne fait rien pour arranger les choses, ni la mise en scène de téléfilm d'ailleurs, ni rien en fait, on se laisse endormir par la torpeur, et on se reveille 1h50 plus tard. 1h50 de perdue donc en ce qui me concerne.
Ah il est beau le film "engagé politique" à la française....

NI FAIT NI A FAIRE.
1/6
