Psycho III / Psychose III - Anthony Perkins (1986)

[Superwonderscope]

Vu au cinéma à l'époque, en plein été, dans une salle quasi désertique, une sortie dans l'indifférence chez nous...

Vu sur le DVD Z1, 1H33, 1.85:1, 16.9, VO 2.0 avec st français + un film annonce d'époque. Copie avec un eu de grain, un son avec des effets stereo bien tranchés et une ise en avant de la musique.

Première réalisation d'Anthony Perkins, avec un scénario de Cahrles Edward Pogue. Psychose III embaye directement sur la fin du 2 et reprend peu ou prou les mêmes persoannges du 2eme opus (notamment Mme Spool, le shériff, le propriétaire du restaurant...).

Norman Bates croise la route de Maureen (une Diana Scarwid étrangement fragile), qui a brisé son destin de nonne a la suite de la morte accidentelle d'une nonne, elle quitte son couvent et trouve refuge au Bates Motel, non sans avoir été molestée par Jeff Fahey, qu'elle retrouve comme assistant manager du motel. D'autre part, une journaliste (Roberta Maxwell) harcèle Norman sur son passé. Maureen tente de se suicider en s'ouvrant les veines, au moment où Norman/Mère allait la taillader. Norman la sauve et une étrange relation va se nouer entre les deux etres.

J'avais beaucoup aimé l'ambiance étrange du film, naviguant entre les eaux du slasher conventionnel et celui du drame psychologique. Les destins croisés des deux accidentés de la vie (l'un schizophrène tuant à tour de bras, l'autre ayant tenté de s'oter la vie), que tout oppose mais que finalement tout rassemble, ne peut que dès le départ mal se passer.

Maureen ressemble d'ailleurs étrangement à Marion Crane et possède les mêms initiales, ce qui trouble grandement Norman!

Quelques plans d'épouvante, des couleurs saturées et une superbe partition de Carter Burwell, entre désenchantement et tristesse (voir la scène où maureen quitte le motel, avec la caméra fixée sur la fenetre arrière avec Norman en arrière-plan.

Faut-il y voir aussi une volonté de Perkins de faire une parabole sur sa propre vie et sa sexualité confuse? Cela sera laissé à l'appréciation de chacun. Pour ma part, sa sensibilité à fleur de peau aura forcément joué.

Pour le film, il reste toutefois en retrait des deux premiers opus. On reste au finish face à un slasher assez banal dans son déroulement.

Reste un film attachant, bancal, qu'on sent sincère. Mais malgré les personnages de Maureen et de sa dérive, l'ambiance parfois fantastique, l'essai n'est pas tout à fait trnsformé pour le sortir du lot.

[Manolito]

Le test du vieux zone 1 goodtimes

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[Haribo]

J'aime enormement cette suite, davantage encore que le deuxième film.
Comme tu dis l'ambiance étrange, la communion contre nature des genres participe beaucoup à sa réussite... la musique, excellentissime, de Carter Burwell qui insuffle une gravité et une profondeur supplémentaire dans l'humoir noir du film. Le rendu est particulièrement opérant je trouve.
Je ne le trouve pas bancal au final, bien au contraire, je le trouve assez passionnant dans la trajectoire de la série, et celle de son réalisateur-acteur. L'une se nourrie de l'autre à plein de niveaux... du coup PSYCHO III se hisse largement pour moi au niveau d'une oeuvre singulière, et possède les épaules d'une réussite du genre. En tous cas vis-à-vis de ce que moi j'attends du genre.

[dario carpenter]

comme Haribo je le trouve bien meilleur que le vaudevillesque opus 2...pour le duo Perkins/Scarwid,la musique de Carter Burwell,la surprenante reprise de la célèbre scène de la douche et le tragique destin de Norman.

[Bourdon David]

Pour ceux qui ont râté le box Benelux les volets de Psychose sortent en France 4,99 chaque sur CDiscount (5,99 sur Amazon) les caractéristiques restent les mêmes.





Il y a aussi cette édition de Psychose 1 sur CDiscount (4,99) pleins de bonus mais pas de 16/9) 2Disc déjà épuisé sur Amazon

[bluesoul]

Un mois apres les evenements de Psycho II (1983), Norman Bates vaque a ses occupations et prepare la reouverture du Bates Motel. Subissant a nouveau l’influence de « Mere », il est a nouveau en proie a ses anciens demons. L’arrivee au motel de deux personnages ; un « musicien » peu engageant et une ex-novice qui a perdu la foi va changer quelque peu la donne...

Trois annees apres la premiere suite (1983) au film original de Hitchcock (1960), l’Universal va remettre le couvert pour un nouveau volet. La realisation sera cette fois confiee a Anthony Perkins, personne la plus au fait sur Norman Bates, s’il en est.

Le scenario sera quant a lui confie a Charles Edward Pogue qui a l’epoque a deja derriere lui les scenarios des remakes de The Fly (1986) par Cronenberg base sur le film de 1958, et celui de D.O.A. (Dead on Arrival) (1988) par Rocky Morton base fur le film de 1950.

Pogue et Perkins vont reussir une direction « a quatres mains » ou les situations imaginees dans le scenari et les dialogues de l’un vont etre « vecus » et mis en scene par l’autre, chacun apportant moultes details, grands traits « narratifs » pour l’un et petits details « visuels » (non toujours denoue d’humour—noir) qui tous enrichiront l’univers de « Psychose ».

Soumis a un budget etrique, Perkins parvient a tirer du film et des situations le meme effet que Fincher le fera plus tard avec Alien3 (1992), creeant un univers qui tout en respectant les cles mises en place originellement apportera de nouveau elements, ainsi qu’une nouvelle atmosphere que le metrage mettra merveilleusement a profit.

En 1986, la vague des slashers en est a ses derniers soubresauts, mais neanmoins P3 s’en insiprera pour certains meurtres, tout en effectuant un travail sur la couleur comme naguere un Argento. La continuite par rapport aux deux autres volets ne sera pas non plus oubliee, et certaines scenes renvoient directement a Hitchcock (telle l’ouverture dans le monastere qui renvoit a Vertigo (1958) ) ou sont hitchcockienne en soit (telle la scene dans la voiture ou Norman essaye de se debarasser des corps apres la mort du guitariste) et qui ramene indirectement au premier film et a la difficulte de se debarasser de la voiture de Marion Crane.

L’un dans l’autre, Perkins—realisateur—reussit a rendre un hommage honnete, sincere et non denue de talent au premier metteur en scene des « exploits » de Norman Bates.

Au niveau de l’histoire, suite a avoir succombe dans le metrage original, ete gueri et etre re-tombe dans la suite, ce volet sera celui ou plus que jamais Norman menera le combat contre interieur contre « Mere ». Ce sera aussi un volet « touchant », car peignant Norman comme cet « eternal petit garcon » qu’il a toujours ete, arrete dans son evolution par la folie autour de lui, et lui donnera un premier amour « pur » pour lequel il sera pret a faire face a « Mere ».

Au niveau de l’atmosphere, les implications mystico-religieuses font (comme avec Alien3) « mouche », ajoutant a la « folie » meurtriere de Norman, une dimension de recherche du « salut ». Le personnage de Diana Scarwind et celui de Perkins sont essentiellement tous les deux a la recherche d’une voie de secours, d’un moyen de s’enfuir, de sa « sauver », d’ « etre sauves ». Par le biais du hasard ou de la destine, il se trouveront, tomberont amoureux, car sachant que l’autre est celui « celui/celle qui devait etre ».

Ce qui sonne comme un drame pre-programme est neanmoins plus qu’attachant, « touchant » , car le public desire qu’ils s’en sortent. Indirectement, a nouveau, il renvoit a la discussion de Norman et Marion dans la loge du motel, ou tous deux, et a mots couverts, cherchent une issue a leur « malediction »...

Plus que jamais, pour le spectateur, Norman Bates, tueur en serie, est une victime de sa folie, de sa culpabilite et de la folie qui l’entourait etant enfant. Plus que jamais, le public espere qu’il parviendra a s’echapper. Norman n’est pas un « monstre », il n’est qu’un pauvre enfant terrorise par un reel « monstre ».

A voir, pour le(s) personnage(s) et surtout pour l’histoire.

Psycho III : 4.5 / 5

[comte vonkrolock]

Uniquement disponible en DVD jusqu'ici sans 16:9 début septembre en HD

[comte vonkrolock]

Revu enfin en 16/9 clairement ont en profite bien mieux de cette (encore) excellente séquelle qui arrive à se démarquer comme l'avait fait le précédent astucieusement de son modèle encore une fois. Il y a là en effet beaucoup de chose très bien comme ce début qui pourrait faire référence au Vertigo d'Alfred. Le coté slashers est une fois de plus assez présent sans que cela vienne gâcher le spectacle bref une très bonne série qui si elle avait été réaliser aujourd'hui je pense tomberais facilement dans le plagia de bas étage.

Fort heureusement la série Bates Motel, même si elle n’atteint pas se niveau reste, assez correcte par rapport à ces films qui eux n'ont pas à rougir de l'héritage laisser par Hitch

[antropophagus]

Les plus :
- De très bonnes idées scénaristiques pour relancer une formule qui commence pourtant à sentir sérieusement le réchauffé. Le film parvient à renouveler l'histoire sans donner (trop) l'impression de se répéter.
- Anthony Perkins, toujours parfait dans le rôle, et apparemment totalement investi, aussi bien devant que derrière la caméra. Il est difficile de ne pas ressentir une certaine empathie pour le personnage.
- Une réalisation visuellement soignée, accompagnée d'une musique qui contribue fortement à instaurer une ambiance à la fois mélancolique et inquiétante.

Les moins :
- Moins subtil que son prédécesseur : les clins d'œil aux films précédents sont nombreux ("j'ai vu pire", etc.), et un peu plus de finesse n'aurait pas été de trop.
- Les motivations des personnages sont moins crédibles que dans le deuxième opus, notamment avec Maureen, dont le rôle semble justifier les actes de Norman de manière un peu discutable.
- La photographie, bien que de très bonne facture, ne parvient pas à égaler le rendu visuel de Dean Cundey, directeur photo de Psycho II.

Je le place un cran en dessous du deuxième opus, que je trouve irréprochable, mais ça reste de très bonne qualité. Le film suit une trame très similaire à celle de son prédécesseur (la jeune femme qui se prend d'affection pour Norman et la journaliste curieuse), mais l'écriture et la réalisation, suffisamment fines et maîtrisées, permettent à cette suite de continuer à fonctionner.

[bluesoul]

mais l'écriture et la réalisation, suffisamment fines et maîtrisées, permettent à cette suite de continuer à fonctionner.

Je plusmille!

Vu a sa sortie et adore. Je l'avais trouve (tout comme le 2eme zode toujours assez Hitchcockien.

Concernant l'ecriture, elle est due a Charles Edward Pogue, qui entre 1986 et 1988 a ecrit des scenarios aux petits oignons de (pourtant) 3 sequelles / remakes: Psycho III (1986), The Fly (1986) et D.O.A. (1988), 3 films que j'avais adores!

Franchement, ca le placait dans mes scenaristes preferes et pourtant mes attentes (stratospheriques) furent decues, tellement au final sa liste imdb.com est chiche (18 titres en 37 ans et qu'il semble s'etre dirige vers une voie de garage (son dernier "gros" titre etait Dragonheart en 1996 pour ensuite faire des zodes teles et des suites en mode DTV a Dragonheart...)

Dommage...

[Superwonderscope]

Interview de Pogue sur l'écriture du film:

https://www.youtube.com/watch?v=ujLHe5xiWYg

[bluesoul]

Merci! Merci! Merci!