VHS Italienne New pentax Video (merci Filou

Coproduction franco-italienne
Techniscope 2.35:1 (mais l'éditon est en pan&scan

1H35
avec Francis Matthews (Les Chevaliers du demon, Dracula prince des Ténèbres), Pascale Rivault (Point de Chute, La Bete...) Howard Ross (pour une fois en gentil inspecteur!).
Un ecrivain rentre en Italie et trouve sa femme morte en donnant naissance à son fils...qui n'est pas de lui car il se découvre stérile au hasard du dossier médical. Une série de meurtres vient néanmoins frapper sa vie... une jeune étduiante française qui l'a dragué se voit éventrée et marquée d'un insigne de femme enceinte. D'autres femmes enceintes se voient elles aussi éventrées et marquées...
Giallo à l'histoire très classique et malheureusement très prévisible (les amateurs auront tot fait dès le premier quart d'heure de découvrir l'assassin). la progression de l'enquete est risible (Howard Ross pas crédible un seul instant) avec des erreurs assez grotesques : un livre que tout le monde a tripoté est emballé soigneusement par Howard dans un mouchoir "emmene le à la police scientifique" pour trouver d'eventuelles empreintes digitales

Une énorme pelletée de nudité féminine s'engouffre sur l'écran...notamment une scène très chaude entre Giorgio Albertazzi (nu, ce qui es très rare dans un thriller transalpin) et Maria Quasimodo -qui n'a rien du bossu de notre dame!-.
Des scènes gore de jeunes filles éventrées au couteau à foison, des SFX certes visibles mais avec une bonne emphase sur la violence.
C'est du cote visuel qu'il faut chercher la différence. Une caméra très mobile, des angles de prise de vue recherchés...c'est très 70's comme approche (un peu le travail de Sergio martino dans la Queue du Scorpion et Il Tuo Vizio e una stanza chiusa...)mais donne un aspect inattendu à l'image.
Pour donner un ton très décalé, le choix de Giorgio Gaslini (et de son quartet) pour la partition musicale. C'est une véritable trouvaille : la musique y apparait très jazzy, très clairement de l'impro free jazz...une sensation de détachemnt de l'histoire, des personnages s'immisce inévitablement. Cela annonce aussi visiblement ce qu'il composera un an après pour Profondo Rosso. la partition est franchement réussie, très nettement au-dessus de la production de l'époque, plus ambitieuse. et colle parfaitement à l'interprétation de Francis Matthews, lui aussi décalé dans le film.
Une curiosité plus par son ambiance que par son histoire de facture très classique. (et une scène de course automobile qui préfigure Speed Driver ...car clairment Stelvio Massi semble plus interessé par le travail sur le cadre et la fluidité de s caméra que par ses personnages!)