Nonobstant son titre, Il pornoshop... n'est pas un film X mais un polar tourné à New York basculant assez vite dans l'euro-trash.
On suit ici les déambulations de deux petits gangsters dont un vieux pervers qui suite à un hold-up se réfugient dans un sex shop de la 7eme avenue, prenant en otage Laura, la vendeuse, avant de s'enfuir avec eux et s'abriter dans une villa où vivent trois étudiants plutôt libertins qui subiront leurs perversions.
Et en perversions, D'Amato s'y connait


Si on excepte la sulfureuse fellation d'une vendeuse peu farouche et le film que se projette un des gangsters où deux lesbiennes en cuir s'ébattent ferocement et salement, la 2eme partie est beaucoup plus perverse et on pense par moments à des films tels que Terror/ La settima donna de Prosperi.
Si nos 3 étudiants ne sont guère avares d'ébats torrides, on retiendra la scéne où deux d'entre eux font l'amour alors que leur amie les observe en se doigtant furieusement, D'Amato ne se privant de filmer intensement l'activité manuelle de la sale.


Les malfrats et leur otage sont quant à eux guère avare ni de violence ni d'humiliations et c'est ici que Il pornoshop.. prend tout son interet, huis-clos obscène qui fait du film un euro-trash plutôt plaisant pour amateur de perversités sexuelles... comme Eric. OUIIIIIIIIIII


De la séquence où le jeune Frank se fait souffleter le visage avec un penis en latex où une gentillette fellation publique forcée, Il pornoshop.. bascule doucement vers le Sleazy-sex cher à D'Amato.
Des humiliations de Laura traitée en chienne en chaleur dixit un des malfrats à la superbe séquence du billard humain où allongée sur la table, le sexe d'une jeune fille sert de receptacle aux boules alors que la canne s'apprête lentement à la perforer OUIIIIIII!!


Ceci ne l'empechera nullement de se doigter copieusement en les regardant faire l'amour



Elle qui incarnait l'innocence montre que derrière cette apparence, elle cachait le vice, libérant ainsi tous ses démons les plus pernicieux. Quelle sale alors!!

Le twist final verra nos etudiants tirer profit de la situation où plus pervers que le pervers, la docilité n'est pas toujours innocente.

Il pornoshop... est donc un agréable euro-trash dont circule en Italie une version hard, un euro-sleaze où on retrouve une des plus vicieuses du cinéma d'alors, la pulpeuse Anna maria Clementi- Emanuelle et les cannibales, Infirmière de nuit...- et ses roles toujours limite hard.
La poupée si candide Brigitte Petronio qu'on a adoré voir etre deflorée au rasoir dans La maison au fond du parc et qui ici sert de billard humain et O subtil plaisir.. le jeune Frank n'est autre que l'ephèbe blond à tête de couillon comme l'apelle les italiens, le beau Cristian Borromeo




Demain Eric vous conte pourquoi et comment la Petronio assigna D'Amato et les producteurs au tribunal suite à ce film.
Maitre corbeau qui adore souffleter non pas du bout de son phallus mais de ses ailes!!

