
I MARRIED A MONSTER FROM OUTER-SPACE!

…c’est pas magnifique ça comme titre déjà???
Déjà, vous en conviendrez, ça a l'avantage non négligeable de pouvoir se passer de tout résumé.
hein?
...comment "non"?
...bon alors c'est bien parceque c'est vous:
Résumé:
C'est l'histoire d'un femme qui vient de se marier à un monstre de l'outer-space
Un titre merveilleux, et ce qui se cache derrière ne l’est pas moins, car nous sommes ici en face d’un des plus beau cas de schizophrénie cinématographique qu’il m’a était donné de voir.
Explications

D’un côté nous avons ce titre impossible, aux accent on ne peut plus « Cormanesque » (ou « Cohenien » devrais-je dire, en hommage au regretté Herman Cohen, producteur entre autres merveilles de ces bijoux que sont I WAS A TEENAGE FRANKENSTEIN ou I WAS A TEENAGE WEREWOLF !) qui fleure bon la série Z, un scénario qui dans ses grands moments est d’une parfaite et réjouissante crétinerie, et une bande d’alien from-outer-space (c’est où ça au fait ???) qui pour ambitieux qu’ils sont (envahir la terre pour remplacer les femelles de leurs planète d’origine) n’en sont pas moins cornichons comme c’est pas permis.

De l’autre nous avons un metteur en scène, Gene Fowler Jr., qui a déjà prouvé dans I WAS A TEENAGE WEREWOLF, qu’il valait mieux que les scénario débile qu’on lui confie, qui essaie avec toute l’énergie du désespoir de tirer son sujet vers des hauteurs plus respectable ; nous avons tout le talent de John Fulton au effets spéciaux (l’homme qui a séparé la mer rouge pour De Mille et fait disparaître l’homme invisible de Whale) , et enfin, les moyens d’une major, la PARAMOUNT, qui sans tomber dans la superproduction, permet quand même au film d’avoir une allure moins « quart-monde » que ces petits cousins de l’A.I.P.
Dans les très bons points du film on notera l’idée fort belle (et fort bien mise en image par Fulton) des alien dont le faciès monstrueux ne se révèle que brièvement, presque en image subliminale, quand le tonnerre gronde.

Le climat paranoïaque façon BODY-SNATCHER, est très efficace quand l’héroïne tente de prévenir le FBI ou de quitter la ville.
Et le look même des E.T. même s’il fait plutôt craignos en photo est très bien exploité, jouant sur la pénombre, ou entouré d’une mystérieuse aura, ils peuvent se poser sans trop rougir à coté mutants de Metaluna.

Et ce qui est très bien, ce qu’a côté de cela, les mauvais moments du film, le sont tellement que l’on arrive au niveau du « so bad it’s good » :quand le mari-alien expose ses états d’âmes à sa cruche de femme, ou la façon involontairement burlesque dont « l’invasion » est contrecarrée par deux clebards (et pas un de plus !) …encore que celle-ci amène assez joyeusement quelques plan limite gore –selon les critères de l’époque- assez surprenant (on nous montre généreusement leur gorge déchirée par les vilains toutous saignant a gros bouillon )
Dans la série « c’était le bon vieux temps » on soulignera cette chose impensable de nos jours dans un film américain : on nous dézingue quand même deux chiens et un chat sur 78 petites minutes !!!
