Stefan Liberski nous offre un premier long-métrage en forme de thriller nihiliste à milles lieues de ce que sa production audio-visuelle notamment avec Frédéric Jannin nous avait habitué. Fini les pitreries, dès les premières minutes, il plonge son spectateur dans un malaise qui ne le quittera que peu.
C'est vers un terrible constat qu'il va mener ses personnages à travers une série de saynettes toutes plus cruelles les unes que les autres, à savoir que le bonheur n'est peut-être pas là où on croit qu'il est.
Mimmo envie ces jeunes friqués pour leur oisiveté (ils font la fête tout le temps) là où lui doit ramer pour vivre et quelque part, ces jeunes l'envient parce qu'il a une histoire, mais englués dans leur système, incapables d'en sortir, ils en sont réduits à ce cynisme vain affiché.
Difficile d'en dire plus sans en dire trop, mais ce premier film, s'il n'est pas aux dires de certains, le chef d'oeuvre attendu n'en mérite pas moins le détour. Les interprètes sont tous époustoufflants (Rouve et Lanners en tête), les dialogues sont intelligents de même que la réflexion, un ton qui n'est pas sans rappeler sur certains points "Petits meurtres entre amis"...
Reste une photographie terne et froide à l'image de la vie de ces personnages finalement enfermés dans leur bunker "paradis" artificiel.
4.5/6 à voir assurément!!!!

