Robocop - Paul Verhoeven (1987)

[Capricornnoshura]

Bon ben puisqu'on m'a confirmé qu'il n'existait pas de thread dédié à ce film cultissime du grand verhoeven je me lance... ( un peu d'indulgence en cas de bévue de ma part, c'est mon premier sujet ici)




le pitch : dixit le résumé fait sur le site :


"Dans un futur proche, l'OCP prend le contrôle d'une police de plus en plus inefficace contre le crime. De là naît le projet "Robocop", un nouveau représentant des forces de l'ordre robotisé, mi-homme mi-robot"
Mais très rapidement la conscience de l'homme dans la machine reprend le dessus et lui rappelle qu'il n'est pas un robot mais Alex Murphy, policier tué en service par Clarence boddicker et sa bande...

Voilà, sans conteste un de mes films fondateur, une perle, un bijou indétrônable et insurpassable...
Satire, Violence, comic book, humanité, mythes... tout est dans ce film de Paul verhoeven, son premier en territoire américain. Basé sur un scénario d'Ed Neumier avec qui l'hollandais fera plus tard Starship troopers...

Mon Verhoeven préféré aussi, soit dit en passant.

et vous ?

[DPG]

Mon Verhoeven préféré également et de très loin. Une superbe satire (ah ces journaux télé et ces pubs ), un film très violent pr une prod' gd public, un méchant ultra charismatique, un putain de rythme de bout en bout. Revu il y a peu et ça n'a quasiment pas pris une ride si ce n'est 2-3 sfx.

[GhOsT]

Et le director's cut est trés bon aussi

[Fatalis rex]

Séquence nostalgie... Le fim était interdit au ciné aux moins de 13 ans, je crois. On avait refusé l'entrée à un pote de mon frère, qui faisait moins que son âge. Mais son grand frère l'avait vu, et je l'entendais parler de mec qui fond dans l'acide, de têtes explosées, etc.

Quand je l'ai vu à la télé, j'ai pris une belle paire de baffes. L'adolescent naïf et innocent que j'étais a découvert un énorme film d'action hyper violent, sans encore bien saisir l'ironie, la pertinence de Verhoeven sur le fond (la critique des golden boys au dents longues des multinationales, le mal-être de la police des bas quartiers) et sur la forme : l'intelligence de sa réalisation (parallèles avec la résurrection du Christ, Frankenstein, la caméra subjective pour filmer le point de vue de Robocop).

Il faudrait un livre entier pour analyser ce film, bêtement classé au rang des séries B sans rien à comprendre par certains, à côté de TERMINATOR et ALIENS. Je ne sais plus si je l'ai mis dans mon top ten, si j'ai oublié c'est une erreur regrettable.

[Lord Taki]

Peut-etre le meilleur Verhoeven de sa periode americaine.

Une musique de Basil Poledouris epique, une photographie et des mouvements de camera de Jost Vacano qui font de lui mon chef-operateur prefere.

Et surtout quelle histoire! J'adore le passage de la visite de Robocop dans son ancienne maison. Une tristesse et une rage, une camera hyper fluide, des flashbacks qui finiseent sur sa femme qui l'aime, la souffrance sur le demi visage de Peter Weller et un score...

Rhaaa ce soir je me le refais. Le film a tres bien vieilli et c'est la marque des plus grands.

Et pis Phil Tipett et pis...

Non trop de choses a dire.

Le cinema comme je l'adore.

[Melvin]

Albert Dupontel avait fait une analyse très pertinente sur ce film, en parlant de la perte d'humanité du héros.

C'est ce qui m'avait le plus secoué dans ce film en fait, le gars perd son statut d'homme.

Film culte.

[Il Etait Une Fois]

Superbe film avec plusieurs niveaux de lecture. Des spoilers ci-dessous pour ceux qui n'auraient pas vu le film.

Des séquences VRAIMENT cultes : Murphy qui se fait canarder par le gang, puis, comme en écho, par les flics. Les flash-backs aussi m'ont vraiment ému.

Une scène parmi tant d'autres que j'aime bien : Lewis tient en joue un des membres du gang, Johnson je crois, alors qu'il était en train de pisser. Elle ne peut s'empêcher de regarder son kiki, ce qui causera son malheur.

Un des meilleurs bad guys du ciné :



Et ces dialogues et punch-lines !!

J'en prendrais pour un dollar !!

[tuco]

Chef-d'oeuvre. Le meilleur film de Verhoeven avec Total Recall.

[Haribo]

Catherine Breillat adore ce film.
Et je déconne pas.

[Jeremie]

L'un des meilleurs Verhoeven après Turkish Delight et Flesh + Blood...
De la SF aux relents satiriques, destroy et ultra violente, evoluant dans un monde de pourriture (le notre ?? Ben...). La musique du grand Basil claque toujours aussi bien...
Gamin, le coup des futs toxiques m'avait scotché Grandiose et crado...

[Maxcrom]

Un pur chef d'oeuvre ,d'une fulgurance et d'un rythme qui défie les années avec aplomb . Une grosse serie B bien hargneuse , sanglante, sans concession sur la pourriture libérale qui gangréne notre société futur. En une mise en scéne tour à tour seche , virulente caméra au poing , Verhoeven redessine ( réinvente) le policier brutal.

La Bo de poledouris explose tout les standards en un score épique qui fout le frisson tellement ça colle au robocop et à l'ambiance.

Une bombe qui vous pête en pleine tronche, mon Verhoeven préférré sans problême.

[celia0]

Le meilleur Verhoeven et de loin. D'accord avec DPG. Le premier film qui m'a fait acheter un dvd criterion pour la director's cut. Une violence cru dont Paulo a le secret, les décors futristes, Dick Jones, kurtwood smith. L'apparition de robocop dans le comissariat et le mystère qui plane autour avant ses premières missions. Le film a mieux vieilli que toital recall et ses décors kitchs.

[Capricornnoshura]

l'un des aspects qui me sensibilise le plus moi dans Robocop ( et ça à l'air d'être le cas de beaucoup ici) c'est tout le côté emotionnel contenu dans la perte de son humanité par le héros. Je trouve que ce film est surement l'un de ceux qui parle le mieux de la valeur de la vie humaine, bien mieux que certains films sur le sujet en definitive. De plus l'argument SF permet de donner lieu à des idées d'une puissance phénoménale, emotionnellement parlant : je pense ainsi à la scène où Robocop transfère les données sur le PC et découvre ainsi, en remontant les dossiers des criminels, sa propre identité en même temps que son décès. La vision subjective amplifie l'intensité dramatique du constat de sa propre mort par le héros... j'en ai des frissons rien qu'en y repensant...

On parle aussi de tous les niveaux de lecture ou choses à décrypter dans ce film, il est une scène dont j'ai découvert la symbolique il y a peu, en écoutant le commentaire audio de Verhoeven en fait.
C'est la scène où Robocop réajuste sa visée en tirant sur les pots pour Bébé. On a ce contrechamp sur Lewis lorsque Robocop saisit le pot pour bébé et regarde l'image du nourrisson, qui laisse à penser que ce dernier comprend que jamais plus il ne pourra connaitre celà, donner la vie avec une femme. Puis il s'avance et sort du champ et la détonation se fait entendre, laissant croire à un suicide du héros. Le plan suivant nous le montr epourtant accepter son statut, puisqu'il faut un trait, symboliquement en detruisant les pots de bébé, sur sa condition d'homme...


et n'oublions pas de saluer le magnifique travail de Rob Bottin sur l'armure de Robocop, tout simplement sublime.

[Shell Beach]

Ma toute première VHS achetée avec mon argent de poche !!! Merde ça y est je chiale!
Bref un bijou définitivement culte pour moi ! Mon Verhoeven période ricaine préféré avec Starship

[Fatalis rex]

Un expert pourra peut-être m'éclairer sur un point qui m'a toujours laissé dubitatif : voilà, quand sa collègue braque le black en train de pisser, donc elle regarde son kiki, il la désarme, et on passe à autre chose. Or après, quand le black rejoint ses potes, il ferme sa braguette et laisse à penser qu'il l'a violée. Or après, on la voit reprendre ses esprits, et elle est habillée et elle n'a pas l'air traumatisée. Alors qu'en est-il ?

PS : le fait qu'il mange de la bouillie pour bébé, c'est aussi pour traduire sa renaissance en tant que robot : il recommence une nouvelle vie et Robocop, malgré tout son attirail, a la naïveté d'un enfant.