Bon je fais légèrement remonter ce sujet vu que je l'ai vu hier. Je n'ai pas lu les avis des autres membres du forum et je ne savais que vaguement à quoi m'attendre avec ce film.
Ben finalement c'est franchement pas mal. L'idée de tourner en Europe de l'est tout en exploitant à fond les visuels est bonne (Haute tension, que j'aime beaucoup, était tourné en Roumanie mais fesait croire qu'il se déroulait en France). Je ne sais pas si je suis le seul mais j'ai bien aimé la première partie qui est aussi assez glauque dans son genre : les types tirent sur la corde depuis un moment en allant de pays en pays pour se déchirer la gueule et baiser à droite à gauche. Il y a deux ricains qui prennent un peu l'Europe pour un Disney Land géant et un finlandais qui est trés "don't give a fuck". On se doute bien qu'il va leur arriver des bricoles mais j'ai pas trouvé qu'il y avait un jugement moral lourdement asséné.
Au moment où commences les tortures, je croyais que que tout était organisé par le type du train, ce qui aurait fait une histoire de serial killer assez classique mais le vrai "concept" est bien plus pervers. A partir de là, l'histoire prend un tournant assez classique mais le tout est quand même bien relevé par les décors, les bonnes gueules des locaux et des idées sympas (le gang des gosses des rues, la relation avec les "entraineuses" quand le survivant les retrouve dans le bar).
Niveau gore j'ai pas trouvé qu'il y en avait des caisses. Ca se lache plus dans la dernière partie du film mais bizarement, on sent le truc un peu forcé qui plombe un peu l'ambiance (le découpage de l'oeil est limite grand guignol). Par contre bravo au vrai poussées de méchanceté gratuite (la fille qui se fait rouler dessus deux fois, l'attaque du gang des gosses)
Bon au final Eli Roth n'est pas le nouvel Bruno Mattei, même si c'est un peu racoleur et pas toujours génialement mis en scène, il y a de bonnes idées et même un aspect social (merde quand le latino commence à supplier en espagnol, on comprend qu'il a renié ses origines en disant tout le temps "je suis ricain", mais il retrouve ses racines à ce moment là, c'est beau comme du Guédigian

), bon ça va je déconne