V POUR VENDETTA -2005 - James McTeigue

[helel ben sahar]

V pour Vendetta pose une question intéressante : Le cinéma est-il devenu un outil de propagande plus efficace qu’une bande dessinée ? Assurément, la réponse est positive. Le cinéma détient une place plus importante et bénéficie d’une diffusion bien plus ample. De plus, il possèderait un caractère apparemment plus noble. Ou alors le neuvième art est encore trop mésestimé pour prétendre à un statut identique. L’idée de présenter un tel métrage est-elle nourrie par la volonté de transposer d’un médium à un autre une formidable et puissante Histoire, ou donner envie aux futurs spectateurs de lire l’œuvre de Moore et Lloyd ?

Le présent métrage démontre une incroyable volonté à ne pas figurer l’Intrigue qu’il narre. Le divorce du fond et de la forme apparaît rapidement et laisse place à un vide visuelle, que seule la puissance évocatrice de l’Histoire parvient à maintenir vivant. Aucune tentative de fulgurer des mots, aucune attention représentative d’un semblant de personnalité ne vient égayer la mollesse picturale qui s’anime devant nos yeux. Autant d’effort d’absentéisme accuse la médiocrité d’un cinéaste à reproduire ce qui était pourtant déjà gravé. Derrière les images, résonne l’écho lointain des mots de Moore. Cette pulsation verbale représente l’étincelle de vie entretenant l’attention d’un spectateur qui s’interroge sur la vacuité d’une telle entreprise. Lorsque l’on dispose d’une Histoire qui enfante un panel réflexif aussi imposant, l’image doit être capable de soutenir le propos. Mais pour réaliser cet exercice, encore faut-il être pourvu d’une personnalité. Evidemment, il manque une âme au film. Celle qui habite les plus grand métrage. Et présentement, il ne reste que celle d’un auteur qui n’affiche même pas son nom au générique. V pour Vendetta est un masque vide, une silhouette dépersonnalisé, un film désincarné.

V pour Vendetta est un objet laid. Pas monstrueux, ni repoussant. Juste laid. Anonyme et laid. On pourrait féliciter le réalisateur, tant il démontre un effort particulier pour enlaidir des images si évocatrices. Incroyable travail de banalisation visuelle. La plastique est morne et pauvre. Jamais, le réalisateur ne cherche à s’investir et impliquer le spectateur au cœur du métrage. Dans ce théâtre défraîchi, les acteurs s’exercent au funambulisme, et tous sombrent plus ou moins. Impossible d’exister au milieu de nulle part. Impossible d’exister dans ce lieu désincarner.

Que reste t-il ? Des idées qui jaillissent du métrage, celles inscrites par Moore au cœur de ses personnages. Un discours, étrangement symbiotique avec notre époque qui appuie un peu plus le caractère visionnaire et universel du message de l’auteur. Il reste surtout une œuvre dessinée, parfait écrin pour cette Histoire. Pourquoi faire des films dont l’unique qualité seraient de donner envie de découvrir l’original ? Lorsque le neuvième art n’aura plus besoins du septième art pour trouver ses lettres de noblesse, on pourra s’épargner ces vulgarisations immondes. Ainsi, on ne cherchera plus un palliatif pour évoquer une œuvre, on l’évoquera tout simplement.

[niko13]

Vu lundi dernier (pour feter le travail ! ).

Et tres agreablement surpris.
En tant que grand adorateur de la BD, je m'attendais a etre decu par cette adaptation, mais force est de constater que le film est tres plaisant.

Un peu bavard et longuet (mais bon, c'est normal avec un tel materiau litteraire comme base) mais plutot bien fait (dans les scenes d'action en particulier), bien interprete et assez fidele au comic.

Bon, le fait d'avoir transforme le brulot du duo Moore/Lloyd en enieme histoire de vengeur masque, c'est un peu decevant, mais peut-etre que le passage de la BD au cine exige de romancer un peu le recit.

Cela dit, on ne s'ennuie pas et meme si le propos d'origine est un peu edulcore, "V for Vendetta" est un film qui reussi le pari d'etre a la fois du pur entertainment et aussi une adaptation somme toute assez fidele.

[Superfly]

SPOILERS

Un joli ratage... enfin presque. Il manque au film une vraievision épique. Là tout se déroule entre les 4m2 du bureau des flics, le repaire de V, le conseil, quelques familles et des rues à la con. Ca dure 2h et j'attendais un peu plus d'action et surtout un vrai brulot arnachiste. Ca arrive de temps en temps (le flashback sur les lesbiennes) mais sinon ca pisse pas non plus très loin. Le réal se paie le luxe de rater un fin qui aurait pu être un vraie révolte contre notre société lorsque des milliers de v avance vers le parlement. Ben non il ne se passe rien et on a le droit à un beau feu d'artifice.
Malgré les qualités du film (Natalie sublime) et à cause d'une réalisation et une direction artistique très pauvre, le film n'arrive pas à être ce qu'il devrait être.
Un film qui fera fremir les jeunes de -20 ans mais qui n'arrive pas à la cheville d'un épisode d'Albator

[Kevorkian]

SPOILERS
Un film qui fera fremir les jeunes de -20 ans mais qui n'arrive pas à la cheville d'un épisode d'Albator

Marrant moi j'avais envie de tout faire péter en sortant de la salle.
Cela dit c'est vrai que le film ne possède pas de réelle "patte", c'est plutôt impersonnel et il manque un vrai souffle au métrage pour en faire un très bon film. Restent un bon script et un perso qui a vraiment la classe.

[Superfly]

en fait le problème vient par ex du fait que l'on nous dit que l'angleterre se trouve sous une tyranie mais que l'on ne voit jamais des militaires (sauf à la fin) que l'on voit 3/4 miliciens avec des têtes de cons et que le tyran est tellement caricatural que même Ben Laden voudrait sa peau. La critique de la télé est inexistante aussi.
Enfin tout cela est bien gentillet ...

[Dragonball]

en fait le problème vient par ex du fait que l'on nous dit que l'angleterre se trouve sous une tyranie mais que l'on ne voit jamais des militaires (sauf à la fin) que l'on voit 3/4 miliciens avec des têtes de cons et que le tyran est tellement caricatural que même Ben Laden voudrait sa peau. La critique de la télé est inexistante aussi.
Enfin tout cela est bien gentillet ...

Ben, c'est issue d'un comics.

[Superfly]

je n'ai jamais lule comics mais d'après ce que j'ai pu lire c'est quand même plus virulent. Et puis un comics ca se trahi de toute façon.

[Dragonball]

je n'ai jamais lule comics mais d'après ce que j'ai pu lire c'est quand même plus virulent. Et puis un comics ca se trahi de toute façon.

Nan mais dire que le méchants est caricatual, c'est bon, c'est un méchant !

Tu voulais quoi, qu'il ressemble à Raffarin ?

[Fatalis rex]

je n'ai jamais lule comics mais d'après ce que j'ai pu lire c'est quand même plus virulent. Et puis un comics ca se trahi de toute façon.

Nan mais dire que le méchants est caricatual, c'est bon, c'est un méchant !

Tu voulais quoi, qu'il ressemble à Raffarin ?

Dans la BD, le tyran n'est pas caricatural. Sa façon de voir les choses est développée sur plusieurs pages qui lui sont entièrement consacrées. On comprend alors qu'il est, lui aussi, au service d'un collectif, qu'il n'est pas le cerveau du pays autour duquel s'articule un culte de la personnalité, mais que le véritable chef est le système qu'il sert, et non une personne physique. Sa façon de voir les choses, c'est que la dicature est préférable à l'anarchie, que la soumission et la privation de la liberté est le prix à payer pour la sécurité intérieure et le bon fonctionnement de la machine.

De plus, le méchant savant fou chef des nazis avec un monocle et le crâne rasé et un sale accent, avec une bestiole sur l'épaule qui ricane à ses vannes, dans les BD, ça date un peu...

[Dragonball]

De plus, le méchant savant fou chef des nazis avec un monocle et le crâne rasé et un sale accent, avec une bestiole sur l'épaule qui ricane à ses vannes, dans les BD, ça date un peu...

La prestation de John Hurt me m'a pas donné cette impréssion.

Enfin bon, on se demande encore pourquoi on cherche à adapter des les comics en live puisque pour une certaine partie des spectaeurs, ça ne sera jhamais assez bien.

[Superfly]

je n'ai jamais lule comics mais d'après ce que j'ai pu lire c'est quand même plus virulent. Et puis un comics ca se trahi de toute façon.

Nan mais dire que le méchants est caricatual, c'est bon, c'est un méchant !

Tu voulais quoi, qu'il ressemble à Raffarin ?

Kevin Spacey dans Seven est un méchant mais il s'exprime sans crier devant la caméra et n'est pas filmé en gros plan

[Manolito]

Les visuels des zone 1...

Edition standrard, qui s'éloigne nettement de l'esthétique "arty" des affiches !


Edition collector

[peter wonkley]

V pour Vendetta pose une question intéressante : Le cinéma est-il devenu un outil de propagande plus efficace qu’une bande dessinée ? Assurément, la réponse est positive. Le cinéma détient une place plus importante et bénéficie d’une diffusion bien plus ample. De plus, il possèderait un caractère apparemment plus noble. Ou alors le neuvième art est encore trop mésestimé pour prétendre à un statut identique. L’idée de présenter un tel métrage est-elle nourrie par la volonté de transposer d’un médium à un autre une formidable et puissante Histoire, ou donner envie aux futurs spectateurs de lire l’œuvre de Moore et Lloyd ?

Le présent métrage démontre une incroyable volonté à ne pas figurer l’Intrigue qu’il narre. Le divorce du fond et de la forme apparaît rapidement et laisse place à un vide visuelle, que seule la puissance évocatrice de l’Histoire parvient à maintenir vivant. Aucune tentative de fulgurer des mots, aucune attention représentative d’un semblant de personnalité ne vient égayer la mollesse picturale qui s’anime devant nos yeux. Autant d’effort d’absentéisme accuse la médiocrité d’un cinéaste à reproduire ce qui était pourtant déjà gravé. Derrière les images, résonne l’écho lointain des mots de Moore. Cette pulsation verbale représente l’étincelle de vie entretenant l’attention d’un spectateur qui s’interroge sur la vacuité d’une telle entreprise. Lorsque l’on dispose d’une Histoire qui enfante un panel réflexif aussi imposant, l’image doit être capable de soutenir le propos. Mais pour réaliser cet exercice, encore faut-il être pourvu d’une personnalité. Evidemment, il manque une âme au film. Celle qui habite les plus grand métrage. Et présentement, il ne reste que celle d’un auteur qui n’affiche même pas son nom au générique. V pour Vendetta est un masque vide, une silhouette dépersonnalisé, un film désincarné.

V pour Vendetta est un objet laid. Pas monstrueux, ni repoussant. Juste laid. Anonyme et laid. On pourrait féliciter le réalisateur, tant il démontre un effort particulier pour enlaidir des images si évocatrices. Incroyable travail de banalisation visuelle. La plastique est morne et pauvre. Jamais, le réalisateur ne cherche à s’investir et impliquer le spectateur au cœur du métrage. Dans ce théâtre défraîchi, les acteurs s’exercent au funambulisme, et tous sombrent plus ou moins. Impossible d’exister au milieu de nulle part. Impossible d’exister dans ce lieu désincarner.

Que reste t-il ? Des idées qui jaillissent du métrage, celles inscrites par Moore au cœur de ses personnages. Un discours, étrangement symbiotique avec notre époque qui appuie un peu plus le caractère visionnaire et universel du message de l’auteur. Il reste surtout une œuvre dessinée, parfait écrin pour cette Histoire. Pourquoi faire des films dont l’unique qualité seraient de donner envie de découvrir l’original ? Lorsque le neuvième art n’aura plus besoins du septième art pour trouver ses lettres de noblesse, on pourra s’épargner ces vulgarisations immondes. Ainsi, on ne cherchera plus un palliatif pour évoquer une œuvre, on l’évoquera tout simplement.

"huummmmmmmm je ne suis point d'accord"

[kookaburra]

Les visuels des zone 1...

Edition standrard, qui s'éloigne nettement de l'esthétique "arty" des affiches !


Edition collector

Y'a aucune news concernant les spécificités du collector (ss-titres, bonus etc...)

[Manolito]

La liste des bonus selon digital Bits

" Our industry sources have checked in to report that Warner is currently planning to release V for Vendetta on DVD on 8/1 in two versions - single-disc (SRP $28.98) and a 2-disc special edition (SRP $34.99). The single disc version will include the movie, along with the Freedom! Forever!: Making V for Vendetta featurette. The 2-disc set will include that, plus the Designing the Near Future, Remember Remember: Guy Fawkes and The Gunpowder Plot and England Prevails: V for Vendetta and the New Wave in Comics featurettes, along with a Cat Power montage. We expect that there will be an HD-DVD version as well, likely released day and date."

A priori, pour les disques Warner, STF sur le film, mais pas sur les bonus...