Lucky Luke
Un film de Terence Hill,
Avec Terence Hill, Nancy Morgan...
Lucky Luke fait une halte dans la ville de Daisy Town gangrénée par la criminalité. On lui demande alors de devenir le shérif. Peu après arrivent en ville les frères Daleuhtoneuh ( ). Ceux-ci (surtout Joe) échaffaudent très vite un plan pour se débarrasser du cowboy solitaire.
Après avoir vu quelques épisodes de la série TV avec Terence Hill, je peux enfin découvrir le film qui en est à l'origine, déjà avec ce bon vieux Terence. Que dire si ce n'est que je me suis retrouvé à regarder le dernier grand western du 20ème siècle. Le métrage est absolument crépusculaire, préfigurant un Impitoyable Eastwoodien ne faisant que plagier le film dont il est question aujourdhui. On sent que Luke est un homme fatigué à la limite de la schyzophrénie, persuadé que son cheval lui parle et qu'il tire plus vite que son ombre.
Trop de noirceur pourrait nuire à son film, et cela, Terence Hill l'a bien compris. C'est pourquoi il distille ça et là des plages d'humour non-sensique bienvenu, désarmorçant des scènes d'un nihilisme intense (je pense notamment à la scène où tous les chefs indiens, réunis, en arrivent à la conclusion que la guerre est la seule solution).
Le film trouve un écho dans la carrière de son acteur/réalisateur, fatigué comme son personnage. Il signe ici à la fois la fin du héros de la bande dessinée et en même temps sa carrière au cinéma. Il essaira de revenir 3 ans plus tard en réalisant et jouant le très moyen Petit Papa Baston aka The Fight Before Christmas. Las, cela ne donne plus rien et Lucky Luke restera dans les annales comme son dernier chef d'oeuvre.
Après avoir vu quelques épisodes de la série TV avec Terence Hill, je peux enfin découvrir le film qui en est à l'origine, déjà avec ce bon vieux Terence. Que dire si ce n'est que je me suis retrouvé à regarder le dernier grand western du 20ème siècle. Le métrage est absolument crépusculaire, préfigurant un Impitoyable Eastwoodien ne faisant que plagier le film dont il est question aujourdhui. On sent que Luke est un homme fatigué à la limite de la schyzophrénie, persuadé que son cheval lui parle et qu'il tire plus vite que son ombre.
Trop de noirceur pourrait nuire à son film, et cela, Terence Hill l'a bien compris. C'est pourquoi il distille ça et là des plages d'humour non-sensique bienvenu, désarmorçant des scènes d'un nihilisme intense (je pense notamment à la scène où tous les chefs indiens, réunis, en arrivent à la conclusion que la guerre est la seule solution).
Le film trouve un écho dans la carrière de son acteur/réalisateur, fatigué comme son personnage. Il signe ici à la fois la fin du héros de la bande dessinée et en même temps sa carrière au cinéma. Il essaira de revenir 3 ans plus tard en réalisant et jouant le très moyen Petit Papa Baston aka The Fight Before Christmas. Las, cela ne donne plus rien et Lucky Luke restera dans les annales comme son dernier chef d'oeuvre.
Très marrant!!
"Si on devait tirer sur tout ce qui bouge,on vieillirait bien seuls"
"En France je suis considéré comme un gros nul, En Allemagne comme un raté, En Angleterre aussi et aux Etats-Unis pareil"
Michael Bay
Bon, plus serieusement, je me suis moi aussi coltiné ce "Lucky Luke" que je n'avais pas encore vu (pas meme la serie TV d'ailleurs).
Et bien c'est une brave merde.
Je m'attendais pas à un chef d'oeuvre, je crois même avoir jamais lu un avis positif dessus, mais c'est encore pire que tout. Ca dure 1h30 et ça en parait le double, et encore je me suis assoupi en route. Les gags tombent à plat ds 90% des cas, c'est filmé avec des moufles, et le DVD qui coute 2€ sur cdiscount (que comme moi vous avez pris pour combler une commande et pas payer le port) est à l'image du film, gentiment nul. Voilà, malgré l'affection que j'étais pret à avoir pour ce film, c'est juste pas possible.
"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "
DPG a écrit :Bon, plus serieusement, je me suis moi aussi coltiné ce "Lucky Luke" que je n'avais pas encore vu (pas meme la serie TV d'ailleurs).
Et bien c'est une brave merde.
Je m'attendais pas à un chef d'oeuvre, je crois même avoir jamais lu un avis positif dessus, mais c'est encore pire que tout. Ca dure 1h30 et ça en parait le double, et encore je me suis assoupi en route. Les gags tombent à plat ds 90% des cas, c'est filmé avec des moufles, et le DVD qui coute 2€ sur cdiscount (que comme moi vous avez pris pour combler une commande et pas payer le port) est à l'image du film, gentiment nul. Voilà, malgré l'affection que j'étais pret à avoir pour ce film, c'est juste pas possible.
J'ai ouï dire que le fils de Terence Hill était mort pendant ou juste avant le tournage (accident de voiture) ce qui expliquerait qu'il n'ait pas eu la forme en le réalisant (déjà que Hill n'est pas grandiose à la base comme réal...)
Et dire que Terence Hill s'était installé aux USA dans les années 70 pour protéger ses enfants des kidnappings en Italie...
Richard Richard a écrit :Ne serait-ce que pour ses innombrables chefs-d'oeuvre avec son compère Bud, je garderai toujous une infinie tendresse pour Hill.
C'est pour ça que je n'ai pas eu envie de pondre une critique assassine mais de faire dans le décalé. Rien que pour Terence Hill, et même s'il est à mille lieux de ce qu'il sait faire, qui a une gueule qu'on ne peut qu'aimer.
Alors que le western spaghetti a cessé d'inspirer les réalisateurs et les spectateurs depuis presque un quart de siècle, Terence Hill propose de dépoussiérer le genre au début des années 90 lorsqu'il s'attèle à la réalisation d'une adaptation 'live' des aventures de Lucky Luke et de son fidèle destrier Jolly Jumper.
Revêtant le long mateau blanc qui l'a fait connaître lorsqu'il interprétait Trinita ou Personne dans les deux films éponymes (exit le jean bleu et la chemise jaune de la bande dessinée), l'acteur italien nous concocte un savoureux cocktail de western et de comédie, filtrant même allègrement avec la parodie à l'instar du passage où cavaliers et indiens s'endorment lors de la signature du traîté de paix tandis que la caméra signe de long plans séquences sur leurs visages fatigués, propre à séduire tous les amateurs du célèbre cow-boy solitaire tant la mise en image - brassant quelques uns des meilleurs albums de la série ("Daisy Town", "Le 20ième de cavalerie", "La guérison des Dalton"...) - est fidèle à l'esprit bon enfant des scénariis originaux de Goscinny.
A ce titre, le casting est incroyablement convaincant tellement les acteurs semblent tout droit sortis de l'immagination débordante de Morris (voir l'incroyable tronche de John Quade, interprétant l'associé de Luke) qui, lui-même, eu trouvé fort excellente cette interprétation cinématographique de son héros solitaire.
Non content d'avoir trouvé en Terence Hill un comédien bien séduisant dans le rôle de Lucky Luke, le film se paie la présence d'un extraordinaire quatuor de Dalton qui - sans faire dans la démesure à la 'Eric et Ramzy' dans "Les Daltons" - restent totalement probant dans leur rôle respectif mais, en plus de celà, sont dotés d'un physique totalement hallucinant, on ne peux mieux correspondant aux mythiques tronche burinées du western spaghettis (Ron Carey, dans le peau de Joe, ainsi que Fritz Sperberg - Avarell - nous arrachent bien des rires; les deux autres frères ayant eux aussi leur importance mais dans un autre registre, plus discret).
S'y adjoingnent une truculente galerie de personnages secondaires, composés des légendaires Croque-Mort et son vautour, de Pat Poker le tricheur, de Ming-Lin Fu l'honorable blanchisseur sans oublier les croustillantes apparition du papy invalide et même de Rantanplan - que l'on apperçoit qu'à la fin malheureusement. Une quasi-absence du cabot relativement bien compensée par la prestance du gracieux Jolly Jumper, qui s'octroie la même classe que dans la bande-dessinée rien que par ses mimiques et sa façon de penser les choses.
Western spaghetti oblige, la bande-originale tient une place plutôt importante dans l'ensemble et l'on y retiendra particulièrement la chanson "Lucky Luke rides again" de Roger Miller (pimentant par ailleurs un générique plus que réussis en parfaite concordance avec l'univers de la B.D), quelques chants indiens envoûtant et la thème de la Horde Sauvage de "Mon nom est Personne" lors de l'arrivée des Dalton à Daisy Town (un régal de mise en scène par ailleurs).
Bref, le pari était risqué mais Terence Hill réussit ce qu'il convient d'apeller un excellent divertissement qui, en plus de nous faire intelligemment vivre le macrocosme de Lucky Luke avec de vrais acteurs, réalise un très bon western all'italiana qui, malheureusement, n'a pas permis une relance du genre sur grand écran.
Seuls bémols: des trucages parfois excessivement ratés (l'apparition de la mouche lors du très intéressant duel final, les signeux de fumées...) et pas d'utilisation du format Scope.