


Synopsis du scud
Casey Sheppard est un Marine Américain pur souche, tiré à quatre épingles même quand il rampe dans la boue et toujours prêt à risquer aveuglement sa vie pour son beau pays d'obèses. Mais un jour, Frank Ratliffe, membre de son équipe, semble déraper et prendre goût au meurtre. Rien de grave, c'est un Russe qui en paye le prix, on oublie. En revanche, de retour au bercail, Frank part carrément en youkou, assassine froidement Machine (elle a un nom mais j'ai eu beau tendre l'oreille, je l'ai pas compris), fille du bien aimé prof de Karaté de Casey, puis disparaît sans laisser d'adresse... Casey est blasé, il devient soudeur de trucs dans son garage. Un métier qui rapporte pas grand chose (normal puisque ce métier n'existe pas) mais lui permet de vivre en évitant le contact de la boue et des tarés...
Sauf qu'un beau jour de printemps, Frank refait surface avec des missiles nucléaires plein les poches, menaçant bien sûr de les utiliser si on ne lui verse pas... 1 milliard de dollars !!! Raisonnement fort con puisqu'il est clairement dit dans le film que ces missiles valent bien plus qu'un milliard pièce. Donc pourquoi ne pas les vendre au lieu d'emmerder son monde ? J'ai pas d'explication... Quoiqu'il en soit, Frank a une idée de génie en ce cachant sur une base d’ex-URSS désaffectée que tout le monde connaît mais sur laquelle il disperse un gaz hautement inflammable rendant toute arme à feu inutilisable ! Mais c'est génial !!!
Du coup Casey arrête carrément la soudure de trucs et accepte sans broncher de partir en chasse sur l'île, aidé de ses poings, d'un fleuret et d'une équipe de barjots adeptes du corps à corps...
Alors ça vaut quoi ?
Suite de U.S. Seals avec lequel il n’entretient aucun rapport, voici donc U.S. Seals 2, production NU Image virile mettant en scène l’indispensable Michael Worth, héros de la série Acapulco Heat dont je parlais avant-hier (y’a pas de hasard, tout est finement calculé, je suis diabolique)… Michael nous apparaît cependant avec quelques années de plus et le moins qu’on puisse dire, c’est que ces années lui ont marqué la tronche (il n’avait pourtant que 29ans à l’époque) : Le gars a le visage buriné et semble vouloir calquer son jeu sur celui de Steven Seagal en lui volant le concept « 1 film, 1 expression ». N’allons pas croire en revanche que l’homme s’est ramollit du cuissot car loin s’en faut. Déjà marquant dans Agence Acapulco, Michael a su se perfectionner pour devenir assez impressionnant sur le plan martial. Ca tombe bien, c’est le seul intérêt du film !
Comme dit dans le synopsis, Michael est secondé par d’autres experts presque aussi compétents parmi lesquels nous citerons Karen Kim, demoiselle plutôt péchue quand il s’agit de latter en tirant la tronche, et surtout Hakim Alston, un géant black au palmarès martial impressionnant (mais désormais classique) qui bouge franchement bien… Côté méchants, on retrouve un asiatique typé manga, une Sophia Crawford (doublure de Buffy et cascadeuse émérite) très en forme(s) et enfin le terriblement plat Damian Chapa qui jouait Ken dans Street Fighter avec JCVD…
Bref une belle brochettes de latteurs, tous très mauvais quand il s’agit de parler mais excellent quand il s’agit de latter. Une exception toutefois avec une physicienne (Kate Connor) hautement crédible à tel point qu'elle ressemble à s'y méprendre à une actrice porno s'apprêtant à voir ses lunettes souillées par son généreux partenaire. Elle te plairait Superfly, ça me rappelle l'un de tes avatars classieux.
Concernant le film en lui-même, soyons honnête il est très con. Mais alors très très con. Le scénario ne tient pas la route une seconde et les incohérences se multiplient à vitesse grand « V ». Les réactions des uns comme des autres sont totalement improbables et ne servent qu’à nous amener d’une scène de fight à une autre. Et là, force est de reconnaître que le film fait assez fort. Les combats sont péchus, violents, rapides, originaux et plutôt bien filmés. Certaines scènes sont même carrément surréalistes et réjouissantes pour peu qu’on ne s’attache pas aux notions de gravité. Le film nous offre par ailleurs un « finish him » des plus réjouissants sur le personnage de Chapa. A voir absolument.
Dernière particularité du film : Les bruitages. On connaît bien entendu le fameux « Frout ! » que fait n’importe quelques Ninja lorsqu’il se déplace (rapidité oblige). Et bien dans ce film, tout le monde fait « Frout ! » et tout le temps ! C’est incroyable et très drôle ! Le mec bouge un doigt : « Frout ! », il cligne des yeux : « Frout ! », tourne la tête : « Frout ! », s’allume une clope : « re-Frout ! » !! C’est génial ! Du coup, on est limite déçu de constater que durant les combats, ils font aussi « Frout ! ». J’aurai bien vu le cran au-dessus avec pourquoi pas un bruit de claquement de fouet… Mais bon, ils n’ont pas osé pousser le concept. Petits joueurs…
Concernant la B.O (si on peu appeler ça comme ça), les amateurs seront heureux de retrouver les ziques cheapos / pourries du jeu « Shadow warrior » (par les créateurs de « Duke Nukem 3D ») avec ce petit rendu « midi » qui faisait son charme. Du grand luxe…
Je vous laisse donc avec quelques dialogues :
"Vous avez là l'arme nucléaire la plus discrète du monde. Elle frapperait à votre porte que vous ne l'entendriez même pas". Cool, j'ai horreur des missiles colporteurs.
"- On va lui faire avaler ses paroles avant qu'il n'arme ses ogives...
- c'est un excellent plan !"
"Encore à terre... C'est pas drôle, surtout quand tu meurs".