Il y a plusieurs milliers d'années, les humains parlaient tous la même langue. Ils ont bâti une tour gigantesque, édifice dont le sommet touchait le ciel. Ils l'ont fait avec l'aide des Babels un peuple de nains astucieux. Mais ces derniers ignoraient que les hommes avaient construit ce monument pour défier "le Créateur", alias Dieu. Au sommet, ils ont même placé une pierre magique pour le défier. Le Créateur détruisit alors cette Tour de Babel, chassa le peuple des Babel sous la Terre, et divisa l'humanité en une multitude de nations parlant chacune une langue différente...
Flash Forward... De nos jours... David, un petit garçon malheureux depuis le décès de sa mère découvre un étrange parchemin. Il s'agit en fait d'une carte souterraine appartenant à trois sages babels, lesquels tentent de retrouver la pierre qui se trouvait au sommet de la Tour de Babel. Car, si cette relique tombe entre des mains maléfiques, l'apocalypse risque de se déclencher sur Terre. Nemrod, un homme d'affaires sans scrupule, compte retrouver la pierre pour imposer sa puissance sur le monde entier...
Théma fin du monde aujourd'hui puisque, après "La malédiction" nouvelle version, nous étudions le cas "Babel". Un film d'aventures fantastiques pour enfants sorti dans la foulée des oeuvres millénaristes du genre "La fin des temps" ou "L'élu". Il s'agit d'une très curieuse production franco-canadienne réalisée par Gérard Pullicino, metteur en scène dont le seul titre de gloire était d'avoir dirigé des émissions télévisées, et particulièrement celles présentées par Nagui (Vous ne rêvez pas!, N'oubliez pas votre brosse à dents, Taratata) !
On lui a néanmoins confié un budget de 20 millions de dollars, beaucoup d'argent pour un film produit par la France ! Tourné au Canada avec une équipe mêlant québecois et français, "babel" met en scène quelques acteurs bien de chez nous : Maria de Medeiros, Tchéky Karyo, Michel Jonasz. Nagui fait une apparition de comique pas drôle, tandis que Daniel Emilfork prête sa voix reconnaissable à un des trois Babels.
Apparemment, Pullicino rêve de faire du Spielberg et adresse force clins d'oeil à "E.T." ou "Les aventuriers de l'arche perdue". Le film fut toutefois un échec total, se heurtant à l'indifférence complète du public français. En même temps, "Babel" est un ratage indéniable ! La première demi-heure se contente de louvoyer dans les eaux d'une médiocrité conventionelle. Puis apparaissent les babels, des nains horriblement laids, conçus par des effets spéciaux d'animatronique très peu convaincants.
Ces pitres deviennent vite saoulants et se livrent à des gags souvent pathétiques. Le summum étant atteints quand ces trois horreurs s'exhibent dans un concert de rock, comme une relecture demi-portion de ZZ Top. Affligeant !
A partir de là, "Babel" s'enfonce dans un malestrom de laideur et de bruit, entraînant le spectateur toujours plus loin dans les tréfonds de la consternation. Oui, ce "Babel" est bien un film apocalyptique... artistiquement parlant en tous cas...
Le test du zone 2 français sur le site
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