Dans les années 20, en Chine, Douzi et Shitou, deux garçons, sont élevés et formés à l'école de l'opéra de Pékin. Ils deviennent alors deux vedettes, leur duo étant particulièrement réputé pour sa performance dans l'opéra "Adieu ma concubine". Douzi y joue un roi et Shitou sa concubine. Tout va bien pour eux jusqu'au jour ou Douzi décide d'épouser une prostituée nommée Juxian...

En 1991, "Epouse et concubines", drame en costumes historiques de Zangh Yimou, rencontre un gros succès international, se voit nominé aux Oscars dans la catégorie "meilleur film étranger" et fait de son actrice principale, Gong Li, une vedette internationale. Le cinéma de Chine continental repart donc sur la scène mondiale, avec, ensuite, une grosse co-production entre la Chine et Hong Kong : "Adieu ma concubine" de Chen Kaige qui réunit la chnoise Gong Li et l'acteur de Hong Kong Leslie Cheung. C'est encore un triomphe, qui reçoit même la palme d'Or à Cannes et le César du meilleur film étranger...
Avec "Epouses et concubines", on est en plein dans un cinéma international "de prestige". Longue fresque de presque trois heures, dont l'action recouvre plus de cinquante années d'histoire chinoise. Costumes et décors très fastueux. Vies d'artistes, drames, déclins des traditions dans la tempête de l'histoire. Tout est en place pour une production bien calibrée pour les festivals et les cinémas du monde entier. La mise en scène souvent très mobile, usant et abusant d'éclairages enfumés, d'objectifs grands angles, est tout à fait dans la lignée de ce qui se faisait à Hong Kong dans les années 90.
Le début du métrage est assez réussi, en particulier tout ce qui décrit la formation extrêmement dure et brutale des élèves de l'opéra, avec des chatiments corporels à gogo. Mais aussi de jolies complicités entre les enfents et de belles performances des jeunes acteurs. La suite est un peu moins convaincante. Le film est parfois répétitif, inégal. Les acteurs adultes sont moins intéressants, seule Gong Li m'ayant vraiment paru s'imposer dans un rôle pas facile, dépeint sans manichéisme. Néanmoins certains passages très forts relèvent la sauce, comme les procès de la révolution culturelle et les multiples délations qui les accompagnent. Inégal, un peu conventionne, mais un joli spectacle quand même...
Vu sur Ciné Cinéma Auteur dans une copie juste coprrecte pour le câble 1.85 VM chinoise Dolby stéréo. Poussières, poils, craquements, bourdonnements... pas très glorieux pour un film qui a eu un tel succès et qui n'est pas si ancien que ça. mais bon, ça se regarde quand même. Existe en dvd français chez Aventi...