
Annie Girardot est Jeanne Dufour, une mère sans histoire qui voit sa fille mourir dans ses bras suite à un casse d'une banque qui se passe mal. Faisant partie d'un groupe de jeunes délinquants qui tentait un coup, la jeune fille s'est trouvée piègée par une bande plus expérimentée. Submergée par la douleur, et contre l'avis de l'inspecteur Kalinsky quimène l'enquête(Francois Marthouret), elle décide de régler ses comptes elle-même.
Après Tir Groupé, Légitime Violence... le thriller français 80's était en pleine vague d'auto-défense. Et Annie Girardot se met à la Bronsconnerie.
Du moins en apparence. Car si le schéma de la vengeance s'applique de manière unilatérale, le final est tout de même beaucoup moins réac que les opus cannonnissimes lenziens ou castellarisques

Annie Girardot, alors en pleine faillite personnelle (entre sombrer dans l'alcoolisme, décider de faire de la chanson -avec sa fille- et des choix de carrière bizarres) revient sur le devant de la scène avec ce qu'elle sait faire de mieux. Décidée, pleine de gouaille, elle mène sa vengeance de manière directe tout en montrant ses failles. Elle pilote un bulldozer pour écraser un homme dans une bagnole. Elle dégaine un 357 pour exécuter un tenancier de bar, entre larme et colère (la scène est très efficace)...
Bref, 84 minutes plutot carrées, avec des poursuites en voitures bien réglées (elle a fait quelques unes de ses cascades, d'ailleurs). Le final est en ce sens plutot spectaculaire, comme l'ensemble des scènes d'action.
La musique, hélas, suivaient des pas timides sur synthé-bontempi qui ne sont pas du meilleur effet.
Bonnot (ancien assistant de Demy sur Lady Oscar!) n'est pas un génie du film noir mais il sort un film policier français carré et non dépourvu de réflexion sociétale. Cela reste assez symptomatique du cinéma français de genre des années 80. Une mise en scène peu originale mais carrée et allant droit au but.
Dommage qu'après son réussi Une sale Affaire et cette Liste Noire, il n'ait pu trouver du travail qu'à la télévision (entre Julie Lescaut, le proviseur, Les Cordier...)
avec également Bernard"P'tit Con" Brieux, paul Crauchet, Jean-Claude Xreyfus, Sandrine Dumas et Artus de Penguern dans un petit role.
Vu sur un enregistrement TV de 1991, avec le gpré-générique original de l'époque, à savoir le logo animé de "Hachette-Fox distribution".
1.66:1 , 1H24 (indication "diffusion en 16/9 sur France Supervision"!)
Il n'existe pas, à ma connaissance, une édition DVD du film. Mais une VHS américaine, sous le titre "BackFire". A noter l'affiche fantaisiste présentée sur imdb



à noter que cette image est inversée.