
Après un grave accident de voiture, Kenneth Harrison se retrouve entièrement paralysé et réalise qu'il aura toujours besoin de quelqu'un pour l'assister. Refusant la pitié des autres et son état, il demande aux médecins de l'aider à mourir. Devant leur désaccord il engage un avocat afin qu'il lui obtienne le droit d'euthanasie.
Etonnant de retrouver John Badham derrière ce drame sur une question de société essentielle, encore d'actualité aujourd'hui.
Le résultat est déconcertant de tact. Le film ne tombe jamais dans le mélo plombant et ne dérive jamais des vraies questions qu'il pose et expose avec honnêteté les implications profondes de son sujet.
On aurait pu craindre derrière ce magnifique sujet à oscar, un abattage hollywoodien avec un Richard Dreyfuss agonisant le goutte-à-goutte dans une main, l'oscar dans l'autre. Jamais le film ne tombe dans cet écueil . Sa sobriété n'en est que plus salutaire. Le Huis clos de l'environnement hospitalier, tout en étant pesant, est rendu affrontable par sa composition.
Aux côtés de Richard Dreyfuss, John Cassavates insuffle à son personnage l'épaisseur complexe de la vieille garde médicale face à une question éthique. Christine Lathi, crédible, apporte une présence féminine qui ne se transforme pas en romance condamnée d'avance. Ce qui rends d'autant plus émouvant la relation tissée avec son patient.
Bob Balaban dans l'un des éternels emplois des années 80, au choix scientifique, bureaucrate ou gynecologue astygmate. Ici ce sera avocat.
Les plus attentifs repéreront la présence de Jeffrey Combs, alors interne.... ca ne s'invente pas...

Inédit en dvd, vu en VO sur TCM dans une belle copie 2:35.
Actuellement multi-diffusé.