Le succés de Moi Christiane F. ne pouvait laisser l'Italie et son cinéma d'exploitation indifferent et trois ans aprés Les enfants de Banhoff Zoo voici Hanna D. ragazza del Vondel park.
A 16 ans.. confirme la tendance euro-trash puisqu'en 84 minutes, il étale séquences graveleuses sur séquences graveleuses censées representer la vie d'Hanna, 16 ans, droguée, prostituée, pas vraiment aidée par une mère alcoolique qui vit à travers un jeune gigolo deux fois plus jeune qu'elle et qui a des vues sur sa fille.
Puis c'est la rencontre avec un homme qui la présentera à un producteur de films porno, devient son proxénéte et c'est désormais la prostitution sauvage, la dépendance à la drogue et la déchéance pour Hanna que son bel Axel sauvera dans un final lyrique.
Rien de bien neuf sous les cieux de la jeunesse paumée donc mais ce manque d'originalité Di Silvestro le compense par cet amoncellement de scénes trash qui se suivent, faisant de Hanna D. un petit régal pour l'amateur de cinéma sale et racoleur comme Eric
Di Silvestro tente de choquer à tout prix. A 16 ans.. c'est donc en premier lieu une accumulation obsessionnelle de seringues s'enfonçant dans les bras, la langue, les jambes dans des toilettes crades, des terrains vagues... jusqu'à la vision de ce zombi à demi nu s'offrant volontairement une overdose devant Hanna.
Mais c'est aussi ces prostituées paumées aux prises avec des maquereaux eux mêmes proie de dealers n'hésitant pas à leur tremper la tête dans des seaux d'eaux excrementielles.
Hanna D. c'est aussi le sexe et Di Silvestro se laisse aller comme d'accoutumée aux gros plans de fessiers charnus et de vagins humides ne perdant aucune occasion de montrer la nudité de sa jeune héroine dés la scene d'ouverture dans la plus totale gratuité et complaisance jusqu'à cette jouissive scéne erectile qui ravira tout amateur de trash où il filme en gros plan un bel anus de gueuze duquel une sale retire avec gourmandise un sachet de drogue.
ERIIIIIIIIIIC est fou
!! J'ADOOOOOOOOOOORE Mais A 16 ans.. c'est surtout son héroine, Ann-Gisel Glass, toute fraiche sortie de Premiers désirs et juste avant Les rats de Manhattan.
La Gisel Glass en bonne sale qui affiche ses formes nubiles et son corps d'adolescente dans la plus totale dishinibition.
Délurée, impudente, elle se laisse filmer dans la plus parfaite intimité. Di Silvestro ne manque donc aucune occasion de nous dévoiler son entre-jambe et lui offrir de belles scénes de sexe.
Mais on peut se demander ce qui est le plus glauque ici, le film ou la présence de l'ex gloire Karin Schubert en mère alcoolique et déchue, Karin alors en pleine déchéance juste avant de sombrer dans le X.
Ce rôle devient alors une bien funeste et desespérée vision de sa propre vie.
Il se dégage alors quelque chose d'infiniment triste à la voir ainsi, en larmes, hurlante, se malaxant de façon indecente les seins devant un miroir ou chevauchant de son enorme popotin un gigolo.
La mise en scéne est d'une platitude extrême faisant retomber l'aspect choc que Di silvestro s'evertue pourtant à mettre en place, le film arrivant à devenir parfaitement inoffensif d'autant plus qu'il ne cherche nullement à demontrer ou dénoncer quoique ce soit.
Son seul but est de montrer et choquer mais sans aucune conviction ce qui peut sembler contradictoire ici d'autant plus que ses personnages sont quasiment inexistants, jetés en pâture à l'écran pour les besoins voyeuristes du spectateur, béats de joie devant de telles rejouissances visuelles.
On oubliera également son final, la desintoxication de Hanna en trois coups de cuillers à pot, deux vomissements, un tuyau d'arrosage pour lui laver la concience et un peu d'amour juste avant cette envolée de colombes dans le ciel par dessus le clocher d'une cathedrale au son d'un mélodie mielleuse.
On oubliera aussi la VF lamentable et d'un ridicule fini.
Pur exemple de cinéma d'exploitation sale et racoleur quasi moribond, A 16 ans... , même si ma chère Italie a fait mille fois pire à son âge d'or, fera le bonheur des fans.... d'anus.
d'autant qu'autour de la Glass, on trouve quelques bellatres latins à tomber raide: le tenebreux Tony Serrano revu dans Les rats de Manhattan, le filiforme et etourdissant Fausto Lombardi en jeune gigolo dont on pourra admirer l'apetissante bosse et Sebastiano Somma en sauveur heroique sans oublier un magnifique dealer skin aux yeux bleus.!! Le corbeau qui, lui, recoit en son anus d'autres trésors
!!
"les routes du paradis" et "the little house in ze pâture"! 
.. ca fait aussi négligé qu'une tache de graisse sur une belle chemise blanche. 
!!!)