Attention, nombreux spoilers.
Vu, et plutôt apprécié, malgré de nombreuses réserves.
Bon, alors déjà, évitons les fantasmes du style "Les copies super crade c'est géniale parce que ça donne un cachet particulier aux films !", parce que cette éditions de Sorcerer est une des pires que j'ai eu l'occasion de voir !
Le début est tout simplement immonde !
C'est vrai qu'après ça s'arrange un peu, mais le recadrage, lui, reste permanent. On a parlé ici d'open matte, mais IMDB indique cependant du 1.85. Et moi, sur certains plans, j'avais carrément l'impréssion d'avoir affaire à un Pan & scan issue d'une copie d'origine en scope !
Le film en lui même n'est pas mal du tout, malgré un certain manque d'ampleur assez génant (Purée, Pan & scan ou pas, ça manque de plans larges à la Werner Herzog !) et certains passages paraissant curieusement baclé !
On a ainsi souvent l'impression de se trouver face à un film qui s'est méchement fait charcuté au montage Ce qui est peut être le cas après tout !) tant les scènes s'enchainent parfois bizarrement (Certaines séquences se terminent vraiment de façon abruptes !) et les élipses, pour ne pas dire les inchoérences (Principalement concernant l'arrivée des protagonistes en Colombie) sont nombreuses. Comment le palestinien a t-il finalement échappé à l'armée israélienne ? Pourquoi le personnage de Rod Steiger ne finit il pas en taule alors qu'on voit clairement un policier venir vers lui alors qu'il est inconscient ? Mystère !
Arrivé en colombie, Friedkin n'évite pas certains clichés un peu facile, comme ce vieux nazi reconverti en barman et, encore une fois, des trucs un peu étranges (Mais qui c'est ce moustachu qui débarque dans le village au fait ?).
Reste que toute la partie dans le village colombien miséreux est assez prennante, avec cette espèce d'ambiance de purgatoire (Voir carrément d'enfer) pour expatrier ayant laissé un passé louche derrière eux, le tout sur fond de dictature militaire et de magouilles américaines qui ne sont pas sans rappeller Salvador lors de certains passages.
Et il se dégage tout de même de la traversée de la jungle, même si j'ai regrété son manque d'ampleur, un ambiance viril assez prenante, avec nos quatres buriné tentant le tout pour le tout afin d'echapper à une vie de misère, ambiance renforcé de façon très convaincante par le score de Tangerine Dream ! (Marrant qu'un score puisse être à la fois planant et éfficace dans les scènes de tension !

)
De plus, la fin du film après avoir laissé craindre une sorte de happy end débile (J'ai cru un moment que Rod Steiger allait laisser le fric à la vieille !

) se termine finalement sur une note bien cruelle ! A la Friedkin quoi !
Sinon, c'est toujours amusant de croiser des acteurs comme Jaques François ou Jean Luc Bideau dans des prodcutions américaines, surtout signé par de de grand réalisateurs comme Friedkin !
Mais bon, il nous avait déjà ait le coup avec Castaldi dans "French Connection" alors pourquoi pas ......
