Je ne croyais pas que j'en parlerais, j'attendais, mais je m'aperçois que personne ne le fait... pourtant certains ont du le voir, non ?
"La raison du plus faible" est polar social réussi, constamment en phase avec la réalité...
Voilà un film sobre, à la fois drôle et sans espoir, douloureux sans être mélodramatique... qui prouve qu'il n'y a finalement rien de mieux que d'aborder le social et le politique par le biais du cinéma de genre ...
J'en discutais il y a quelque temps et je pense que le vrai cinéma social n'est pas le cinéma qui aborde le thème de front : celui-là risque d'être didactique, utile, et rébarbatif. Certes on peut se dire que le cinéaste a raison, s'engage idéologiquement du bon côté mais ça n'est pas vraiment ce qu'on lui demande et surtout ça n'a plus grand chose à voir avec "l'engagement" artistique. (Il est de bon ton d'aimer Ken Loach - qui reste un vrai cinéaste - parce qu'il est du côté des opprimés ; on donne la palme à Michael Moore - qui n'est pas un vrai cinéaste - parce qu'il est anti-bush)
Or, si justement la "La raison du plus faible" est un excellent film c'est qu'il parvient à faire du social en continuant à raconter une fiction. Belle utilisation du scope, acteurs excellents et incarnés, oeuvre noirissime sur le drame de la pauvreté dans un monde qui a perdu toutes ses idéologies et tout sens de la justice, "La raison du plus faible" est à mon avis plus intéressant (mais ça n'engage que moi) - parce que moins didactique - que le dernier opus des frères Dardenne. Comme le dit Belvaux, du cinéma pas "militant" mais "engagé", qui ne voit pas de solution mais qui dresse un constat très très amer ...
en tout cas je le conseille.
La raison du plus faible - Lucas Belvaux - 2006
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infernalia
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La raison du plus faible - Lucas Belvaux - 2006
Modifié en dernier par infernalia le mer. juil. 26, 2006 7:03 am, modifié 1 fois.
Un histoire magistrale, brillament interprétée, mise en relief par un joli scope... Belvaux prouve qu'après sa trilogie, il a quelque chose à dire dans le paysage audiovisuel français. Quelquechose qui revendique son apparenté au social, au polar naturaliste. Sa réalisation s'est améliorée, c'est toujours aussi bien écrit... Probablement le meilleur film français de l'été, et l'un des meilleurs de cette année.
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the masqué
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Bon bah faut y courir alors-
kill bill
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Suite à l'avis de Zecreep (et comme on a souvent les mêmes gouts 
), je me suis précipité sur ce Raison du plus faible. C'est mon premier Lucas Belvaux mais c'est vrai qu'on m'avait pas mal seriné que sa trilogie était formidable.
Eh ben c'est effectivement un (très) grand film. Tout sonne juste, des acteurs aux dialogues exemplaires, grande mise en scène, grand polar social dans une veine que j'adore.
Et cette séquence finale !
Je me suis surpris à détourner la tête tellement les plans sont efficaces et tellement on a peur pour le personnage, et pourtant on se doute bien de ce qui va lui arriver.
Pour moi une magnifique révélation.
), je me suis précipité sur ce Raison du plus faible. C'est mon premier Lucas Belvaux mais c'est vrai qu'on m'avait pas mal seriné que sa trilogie était formidable.Eh ben c'est effectivement un (très) grand film. Tout sonne juste, des acteurs aux dialogues exemplaires, grande mise en scène, grand polar social dans une veine que j'adore.
Et cette séquence finale !
Je me suis surpris à détourner la tête tellement les plans sont efficaces et tellement on a peur pour le personnage, et pourtant on se doute bien de ce qui va lui arriver.Pour moi une magnifique révélation.
"Hey terrorist ! Terrorize this !"
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the masqué
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Le genre de film qui fait un peu chier car tellement imparable (réal nickel , acteurs excellents , scénar béton , sous-texte social pas trop appuyé mais bien présent.......) qu'on ne peut que dire que c'est un putain de film fort , sans nécessairement aller plus loin........
possible spoiler A PARTIR DE CE POINT
Surtout le personnage de Lucas Belvaux , cow-boy désespéré en total décalage avec un monde dans lequel il ne se reconnait plus et dans lequel il ne peut trouver le salut que dans une mort irréaliste à la Billy The Kid , ultime bravade à la face d'un système qui l'a stigmatisé.......
Le perso d'Eric Caravaca est celui auquel j'ai eu le plus de mal à accrocher : il change trop radicalement en cours de film et ses raisons paraissent un peu fumeuses (tout ça pour un scooter!) mais en même temps le contexte nous montre aussi tout le désespoir de ces petites gens donc ça reste dans le ton.Ca m'a quand même paru un peu légèr et j'ai un peu eu du mal avec ce perso.....
Sinon , qu'ajouter...Le film est presque parfait.Tout est dit , le scope est magnifique , on entre das le film sans problèmes , c'est cent fois mins chiant et prétentieux qu'un film des dardenne.....La fin laisse un peu KO , tous els clichés sont pris à contrepied (pas de ralentis , on ne voit pas la femme et le fils pleurer mais de dos , pas de magnification de la violence , les personnages font des boulettes et sont parfois incohérents.....)....
Un film fort et rare , mêlant habilmeent polar et chronique d'une époque.
Tellement habilement que tout cela semble aller de soi...
possible spoiler A PARTIR DE CE POINT
Surtout le personnage de Lucas Belvaux , cow-boy désespéré en total décalage avec un monde dans lequel il ne se reconnait plus et dans lequel il ne peut trouver le salut que dans une mort irréaliste à la Billy The Kid , ultime bravade à la face d'un système qui l'a stigmatisé.......
Le perso d'Eric Caravaca est celui auquel j'ai eu le plus de mal à accrocher : il change trop radicalement en cours de film et ses raisons paraissent un peu fumeuses (tout ça pour un scooter!) mais en même temps le contexte nous montre aussi tout le désespoir de ces petites gens donc ça reste dans le ton.Ca m'a quand même paru un peu légèr et j'ai un peu eu du mal avec ce perso.....
Sinon , qu'ajouter...Le film est presque parfait.Tout est dit , le scope est magnifique , on entre das le film sans problèmes , c'est cent fois mins chiant et prétentieux qu'un film des dardenne.....La fin laisse un peu KO , tous els clichés sont pris à contrepied (pas de ralentis , on ne voit pas la femme et le fils pleurer mais de dos , pas de magnification de la violence , les personnages font des boulettes et sont parfois incohérents.....)....
Un film fort et rare , mêlant habilmeent polar et chronique d'une époque.
Tellement habilement que tout cela semble aller de soi...
"Si on devait tirer sur tout ce qui bouge,on vieillirait bien seuls"
"En France je suis considéré comme un gros nul, En Allemagne comme un raté, En Angleterre aussi et aux Etats-Unis pareil"
Michael Bay
"En France je suis considéré comme un gros nul, En Allemagne comme un raté, En Angleterre aussi et aux Etats-Unis pareil"
Michael Bay
J'ai quelques réserves à émettre tout de même. Le début m'a paru relativement lent et redondant, et tous les acteurs ne sont pas parfaits. Mais reste une peinture d'un contexte social et de personnages réussies car vraisemblables, et qui ne sonne pas artificielle ou fabriquée. Le dernier quart d'heure est vraiment magnifique. Le dernier plan est époustouflant ! Un film assez réussi donc, même si je lui préfère tout de même "Après la vie" du même réalisateur...
J'en sors, et voici ce que j'en pense : (Possibles spoilers, attention !)
Des acteurs pour moi bien dans leurs rôles, aucun n'en fait de trop, même si le gamin n'est pas parfait (ou c'est parce que je déteste les gamins en général).
Comme the masqué, le "revirement", ou plutôt l'implication du personnage de Patrick me semble trop rapide et bizarrement motivé...A à peine 35 ans, il ne croit déjà plus en rien avec son bagage ?! On ne le voit même pas chercher de boulot !
Le désespoir latent de tous est bien mis en valeur par le paradoxe de la course en fauteuil, exception qui confirme la règle.
La peinture sociale m'a paru très honnête, intègre.
Où j'ai eu plus de mal, c'est justement à la fin. Ce sens du sacrifice exacerbé, j'ai cru voir de l'américain...D'ailleurs les plans depuis l'hélico m'ont vraiment donné l'impression d'un film américain, dans la prise de vue, la qualité d'image etc...
En outre, et je sais que beaucoup vont me répondre que ça n'aurait rien apporté, mais j'aurais aimé avoir 3 minutes de plus pour voir ce qu'il advient de Patrick : est-ce qu'il en prend pour perpet' ? Est-ce que Carole ne l'aimait vraiment plus (tout ça pour un scooter, mince, quoi ! lui fait un casse, et elle qui dit vouloir le quitter) ?
J'ai l'impression que je vais devoir descendre le niveau de "La raison..." à celui d'un téléfilm (les quelques gags un peu vaseux...) pour l'apprécier vraiment, mais ce ne serait pas rendre hommage aux dialogues aux petits oignons et à l'interprétation des acteurs.
14.5/20
Des acteurs pour moi bien dans leurs rôles, aucun n'en fait de trop, même si le gamin n'est pas parfait (ou c'est parce que je déteste les gamins en général).
Comme the masqué, le "revirement", ou plutôt l'implication du personnage de Patrick me semble trop rapide et bizarrement motivé...A à peine 35 ans, il ne croit déjà plus en rien avec son bagage ?! On ne le voit même pas chercher de boulot !
Le désespoir latent de tous est bien mis en valeur par le paradoxe de la course en fauteuil, exception qui confirme la règle.
La peinture sociale m'a paru très honnête, intègre.
Où j'ai eu plus de mal, c'est justement à la fin. Ce sens du sacrifice exacerbé, j'ai cru voir de l'américain...D'ailleurs les plans depuis l'hélico m'ont vraiment donné l'impression d'un film américain, dans la prise de vue, la qualité d'image etc...
En outre, et je sais que beaucoup vont me répondre que ça n'aurait rien apporté, mais j'aurais aimé avoir 3 minutes de plus pour voir ce qu'il advient de Patrick : est-ce qu'il en prend pour perpet' ? Est-ce que Carole ne l'aimait vraiment plus (tout ça pour un scooter, mince, quoi ! lui fait un casse, et elle qui dit vouloir le quitter) ?
J'ai l'impression que je vais devoir descendre le niveau de "La raison..." à celui d'un téléfilm (les quelques gags un peu vaseux...) pour l'apprécier vraiment, mais ce ne serait pas rendre hommage aux dialogues aux petits oignons et à l'interprétation des acteurs.
14.5/20