Rosolino Paternò : Soldato... - Nanni Loy (1970)

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manuma
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Rosolino Paternò : Soldato... - Nanni Loy (1970)

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Huit ans après La Bataille de Naples, Nanni Loy revient sur la libération de l’Italie, évoquant cette fois-ci les préparatifs du débarquement en Sicile via le récit fictif d’une opération de sabotage censée marquer le début de l’offensive alliée.

Le ton de l’histoire est cette fois plutôt à la bouffonnerie militaire. Rosolino Paternò : Soldato... se présente comme une sorte de Where Eagles dare à la sauce Mash, Cash 22 et autres comédies antimilitaristes du début des années 70, le tout porté par une mise en scène sèche aux accents nèo-réalistes dans sa description de la Sicile en guerre (multiplication des décors naturels, incrustation d’images d’archive dans l’intrigue et (rapide) description la pauvreté au quotidien en Sicile à travers l’épisode situé dans la famille de Rosolino).

Ce mélange d’influences presque opposées, écrit par le légendaire duo Age et Scarpelli, produit au final une drôle de mayonnaise, qui nous balance sans ménagement de la grosse farce au drame, lorsqu’elle ne mélange pas les deux de façon assez déstabilisante pour le spectateur comme dans cette séquence assez étonnante de l’attaque d’un train par deux avions américains, au cours de laquelle on assiste à un massacre d’innocents civils, au son d’un morceau de jazz endiablé censé apparemment donner à la scène un relief comique décalé.

Reste que ma faible connaissance de l’italien ne me permet de juger du degré de subtilité de l’humour contenu dans les dialogues et que je ne peux donc vraiment émettre d’avis ferme sur ce film qui reste tout de même un peu hors norme et ne tient en tout cas certainement pas de la grosse production classique telle que l’avait sans doute imaginé au départ son producteur Dino de Laurentiis.

La distribution vaut évidemment le détour : Jason Robards, Martin Landau, Nino Manfredi, Peter Falk et Slim Pickens dans un même film : cela ne se refuse pas. Et le film bénéficie d’une superbe photographie de Tonino Delli Colli, du moins m’a-t-il semblé, car la copie que j’ai, recadrée, ne rends guère justice à son travail.

L'affiche :

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