Un bon gros thriller parano d’origine canadienne comme vous en avez déjà vu des centaines au cours de ces vingt dernières années. Sa seule petite « originalité » : le vilain de l’histoire n’est ni une ex désoeuvrée, ni un flic maboul, ni un repris de justice revanchard mais un recruteur d’entreprise, ou comme on les appelle dans le milieu un chasseur de tête, prêt à tout celui-ci pour vous débaucher de votre boite, y compris à dégommer votre femme et votre actuel patron si vous refusez les ponts d’or qu’il vous offre pour aller travailler ailleurs … je sais, il y en a sans doute certains que cela ne dérangerait pas d’être sollicité à ce point par un tel animal mais, en l’occurrence, on est au cinéma ici ... ou plus exactement dans un DTV, et un mauvais de surcroît. Car c'est quand même pas croyable, il se trouve que ce chasseur de tête ne tombe que sur d’étranges individus décidés à s’accrocher à tout prix à leur job sous-payé et que bien évidemment, afin qu'un semblant de suspense et de tension s'instaure, il devient donc dingue lorsqu'on refuse ses offres.
Quant au reste, ben c’est la routine : la victime de l’histoire, d’une naïveté dépassant l’entendement, tombe dans tous les pièges qu’on lui tend, son entourage se dresse contre lui lorsque enfin il émerge de sa bétise crasse et la police, elle, ne peut évidemment rien faire.
Enfin, côté interprétation, Christian Slater en fait des tonnes dans le rôle du recruteur fou, Gil Bellows est comme d’habitude transparent et, pour les curieux, on retrouve dans un petit rôle Andrew Stevens, également co-producteur de l’affaire.