Assault on Precinct 13 - Jean-François Richet (2005)

[Machet]

Je ne trouve pas que le film mette les voyoux sur le même pied que la police, ni que les loubards soient décrits comme des "monsieur tout le monde"... Mais bon, question de perception, j'imagine...

par monsieur tout le monde, j'entendais "mixité" (le casting attestant cela).

Les flics sont pour la moitié d'entre eux pourris. Entre la première scène, et le l'interrogatoire musclé... ça nous en fait deja quelques uns. Leurs actes ne sont ni nobles, ni exemplaires.

[Machet]

Pour ce qui est de la discussion droite / gauche, flic / voyou, je me rappelle d'une itv de Richet à l'epoque de la sortie du film où il expliquait clairement qu'il n'aurait jamais fais un film pareil en France, car ce serait immediatement apparu comme un truc anti-flic alors que ce n'etait pas son but.

Personnellement je me suis jamais posé ce genre de question en regardant des films, qui plus est des films d'action.

je trouve dommage qu'il n'ait pas fait son film en france. Ça aurait soulevé quelques questions de fond je pense.

[Dirty Tommy]

Je vois assez mal un film de droite ici. Plutôt un film osé, politique, militant.

Bah, Carpenter est de droite tout comme l'étaient Hawks, Ford , Capra... Et alors ? Cela ne l'empeche pas d'avoir un regard critique sur son pays, sa politique, etc. Et de faire des films subversifs... Car comme beaucoup d'autres réalisateurs américains, il ne confond pas individu et système. Au contraire de Richet qui se défend d'avoir voulu faire un film anti-flic alors que ses précédents dégagent un discours populistes des plus rétrogrades qui n'a rine a envier des pires prod Besson...

Mais comme je suis curieux, j'attends de pouvoir voir son remake... J'en ai entendu dire du bien par un de mes amis...

[Machet]

Bah, Carpenter est de droite tout comme l'étaient Hawks, Ford , Capra...

as-tu une preuve de ce que tu avances ? Sans vouloir être polémiste, ça serait bien d'user le conditionnel par moment.

Carpenter aime l'argent, ça il le dit. Il revendique la liberté de choix comme droit essentiel, ça ces films le disent. Visiblement ils aiment les parias, ça ces héros le sont.

Mais pour le reste, à moins de coucher avec lui, on n'en sait rien.

[DPG]

En même temps, aux Etats Unis, tout le monde est de droite !

[Machet]

En même temps, aux Etats Unis, tout le monde est de droite !

sauf Joe dante peut-être...

[Prodigy]

Oui on mélange un peu tout je trouve, de droite, libéral, conservateur, républicain, etc... Carpenter est démocrate il me semble, donc "de gauche" aux US mais "de droite" pour nous.

De toutes façons on s'en fout, c'est un grand cinéaste, et c'est tout ce qui compte

[DPG]

Oui puis faut pas tout mélanger, je vais prendre un exemple que je connais bien, Alain Delon. Tout le monde sait qu'il est clairement de droite. Ca l'a pas empeché de travailler avec de nombreux realisateurs de gauche, dans des films aux idées de gauche, voire même de les produire comme "Deux hommes ds la ville" (film anti-peine de mort alors que l'acteur y etait favorable) comme quoi l'art et les idées personnelles peuvent parfois différer.

[Prodigy]

Heu le smiley que je voulais était et non pas ce dédaigneux

[Dirty Tommy]

Etre de droite n'empêche pas d'avoir des valeurs humaines... Clint Eastwood est de droite et est pourtant quelqu'un d'humain et "sympa avec tout ce que comporte le mot sympa" m'a dit Michael Wilson...

Pour Carpenter, je ne dirais pas que ses héros sont des parias mais des marginaux. Attention, c'est différent. Ils sont aussi individualistes. Et l'individualisme est reconnu comme une valeur de droite... Pour moi l'étiquette droite/gauche n'a pas vraiment de valeur, les frontières sont ambigües... Pour moi, Snake Plissken est un anarchiste de droite (attention ce qualificatif est à prendre avec des pincettes, il n'a pas nécessairement grand chose à voir avec être de droite)...

Alors que comme, je le disais, Richet, tout de gauche qu'il est à fait des films aux discours douteux... Rien n'est figé... mais j'attends ce remake de Assault on precinct 13 au tournant...

[Dragonball]

Oui puis faut pas tout mélanger, je vais prendre un exemple que je connais bien, Alain Delon. Tout le monde sait qu'il est clairement de droite.

Ben, en même temps, il le dit aussi alors .......

[Superwonderscope]

Après la bataille, je découvre le fil sur Z2 Metropolitan.

Point 1 : la piste DTS anglaise est excellente. Gros point sur les scènes d'actions, mais meme dans le splmages de calme, les effets enveloppent remarquablement bien le spectateur. Précise dans les effets sonores, limpide dans les dialogues.

Point 2 : copie propre, là aussi précise, meme dans les scènes de nuit.

Le film : agréable à voir, punchy sans céder aux sirènes du jump cut à tout va et du montage au plan à la seconde. L'action est visible, peut etre (pré)visible, hélas. Néanmoins, il y a un réel effort visuel.

Côté scénario, cette réécriture du film de Carpenter oscille entre les bonnes idées (opposition flic vs flic et des flics s'alliant avec des méchant(e)s ) et une écriture carrément risible. Il y a des scènes parfaitement ridicules , comme l'échappée de Leguizamo et Jeffrey Atkins : entre des dialogues abominables et une action limite

Spoiler : :

leur mort prévisible n'apporte rien

hormis de rallonger la sauce. Et le nième numéro survolté de Leguizamo en camé n'arrange pas la crédibilité de l'entreprise.

Le role de Maria Bello est intéressant, quoique là aussi parfaitement inutile, hormis pour des raisons de récit et de péripétie

Spoiler : :

sa mort est néanmoins une surprise

. Ce qui est dommage, c'est que le récit laisse de côté des points problématiques (en effet, le fic blessé) pour se concentrer sur des rebondissements à préparer - comme celui qu'on voit venir de très loin

Spoiler : :

Brian Dennehy, donc

. Le film oscille gentilment entre psychologie sommaire et actionner.

Ces nouvelles complications narratives élaborées par les auteurs - comparées à la linéarité quasi hawksienne de Carpenter - via des sous-intrigues parfois inutiles, rendent le récit de plus en plus risible. Et au final, trop c'est trop. Même s'il faut bien reconnaitre que l'emballage vaut le détour.