Je viens de le voir. Très peu de personnes dans la salle.Dragonball a écrit :Mais, en ce qui me concerne, que sur un film au sujet pareil, Stone, dont la prinbcpale particularité à toujours été de ruer dans les branquarts (en remaniant au besoin la vérité à sa guise, comme dans JFK) et a donner une vision fortement personels des évenements dont il traitait, s'efface ainsi derrièrre l'évenement, ce contentant de l'illuster, ça me surprend, et, plus, ça me gène.
J'ai trouvé WORLD TRADE CENTER très beau, vraiment réussi.
Anti-spectaculaire ! Voila le mot. C'est des champs, contre-champs de visages qui se parlent, c'est tout. Non, même pas des champs, contre-champ, puisqu'ils ne sont pas en face l'un de l'autre.
En fait, c'est un "petit" film, un film intimiste. Ça se passe entre la cuisine et la salle de bain, le tout raconté par deux visages en gros plans. Fallait oser (avec un sujet pareil).
Le film ne parle pas des évènements du 11 septembre (c'est là où il y a maldonne auprès du public). Il ne parle même pas des Twin Towers (on ne voit pas les crashs, ni les effondrements... de toute façon, on connait ses images par coeur). Stone nous parle de l'être humain, de la mort, de la vie, du deuil, d'espoir, de foi (religieuse ou non). Oliver Stone a un parti-pris, celui du drame vu à travers le regard de deux hommes, qui ne pigent absolument rien à ce qui se passe ("où sont les tours" dit-il en sortant).
Le militaire, appelé par sa foi à sauver puis à "venger" n'est pas jugé par Oliver Stone (mais on peut éventuellement le trouver fanatique). Il n'est pas non plus montrer en héros. Il EST, simplement. On ne peut pas refaire l'Histoire, les USA sont parties en guerre, c'est malheureux, mais ce n'est pas le sujet du film.
Jesus et sa bouteille d'eau est une vision plutôt drôle. Cette vision existe pour le personnage, elle est filmée car elle a sa place. Puis elle est appuyée par un rire halluciné du personnage.
Quoiqu'il en soit Oliver Stone s'en tient à son sujet : ses deux personnages, leurs familles, leur point sur leur vie (qu'en est-il à la veille de leur mort ?), sur l'idée que l'un ne peut vivre sans l'autre. Bref, une idée d'humanité... et certainement pas d'appel à la guerre.
(Mais) Le film est simple, et donc ouvert à tous types d'interprétations. D'autant que tout le monde s'est fait son idée du 11 septembre et de ses suites politiques.En cela, Stone signe une fois de plus un film contestataire. L'angle d'attaque est cette fois-ci plus subtile, il glisse entre les lignes du scénario.
Pour finir, je dirai que le film n'a pas le titre qu'il mérite : WORLD TRADE CENTER, ça évoque forcément l'ensemble du drame. Passé les 20 premières minutes, le film en serait presque l'antithèse en nous parlant d'autre chose. Je pense que ce titre n'aide pas le film au bout du compte (en France tout du moins). TOUR 2 à la rigueur, pour rester dans l'esprit immobiliers... Ou un autre titre carrément...