
Première réalisation de Fred Williamson, la plus mégalo des vedettes de la blaxploitation des années 70, Johnny Barrows est plus une curiosité qu’autre chose. Cherchant peut-être à appliquer au domaine de la réalisation la célèbre décontraction dont il nous gratifie à chacune de ses prestations, Fred Williamson signe un petit polar certes très seventies dans la cool attitude qui m’a surtout semblé très paresseux. Comme de plus il n’y a pas vraiment de suspense dans l'histoire et que ce n’est pas très crédible, il ne reste au final pas grand-chose d’intéressant dans tout ça.Avec « Johnny Barrows », Fred Williamson le « Parrain de Harlem », « Black Star » n°1 des USA avec Jim Kelly, se met lui-même en scène dans ce film d’action violent et efficace digne de la meilleure tradition du cinéma américain.
Signalons tout de même au bénéfice du film une timide et maladroite tentative d’enrichir son sujet de petites considérations sociales, à travers la description de la difficile réinsertion de son héros, ex-militaire, à la vie civile.
Le plus intéressant dans tout ça reste évidemment l’interprétation puisque Fred Williamson est remarquablement bien entouré ici : Roddy McDowall et sa tête d’ahuri, Elliot Gould, pas encore totalement has-been, Stuart Whitman, lui par contre déjà totalement has-been, RG. Armstrong et Leon Isaac Kennedy, la future vedette des Penitentiary.
A recommander en premier lieu aux amateurs de blaxploitation.
L'affiche (qui pète un peu plus que le film) :
